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đź”´ Conspiracy News #52.2022

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PubliĂ© par La RĂ©daction01 janvier 2023

L’actu de la semaine décryptée par Conspiracy Watch (semaine du 26/12/2022 au 01/01/2023).

LA FNAC. La chaîne de magasins avait suscité la polémique en retirant de ses rayons, en novembre dernier, un jeu de société « antifasciste », avant de revenir sur sa décision deux jours plus tard. De nombreux internautes soulignaient alors que le catalogue de la marque proposait une foule de titres antisémites ou complotistes, comme le signalait déjà Conspiracy Watch il y a plus de dix ans. Libération s’est rendu dans les rayons des magasins parisiens de l’enseigne pour en avoir le cœur net. Édifiant (source : Libération, 24 décembre 2022).

ELON MUSK. Depuis qu’il a racheté Twitter, le 27 octobre, officiellement pour défendre « le futur de la civilisation », le patron de Tesla et SpaceX s’est imposé comme le champion des discours conspirationnistes et radicaux. Au nom de la défense d’une liberté d’expression absolue, Elon Musk n’a eu de cesse de faire des appels du pied aux trumpistes et de permettre le retour de nombreuses personnalités anglo-saxonnes d’extrême droite, réactivant à la mi-décembre les comptes Twitter d’importants influenceurs complotistes français (source : Le Monde, 22 décembre 2022).

À noter que la chaîne des DéQodeurs, un groupuscule QAnon français, a obtenu sa pastille bleue auprès de Twitter, un badge de certification censé indiquer l’authenticité d’un compte d’intérêt public (source : Tristan Mendès France/Twitter, 23 décembre 2022).

Plusieurs médias complotistes comme le soralien Marcel D. ou FranceSoir ont en outre relayé une déclaration d'Elon Musk dans un live daté du 24 décembre où il affirme que « presque toutes les théories du complot que les gens avaient à propos de Twitter se sont révélées vraies ».

UKRAINE. L’année 2022 a été marquée par l’agression militaire de l’Ukraine par la Russie, une guerre doublée d'une offensive sur les réseaux sociaux : cadavres de Boutcha, faux reportages, Zelensky cocaïnomane, réfugiés ukrainiens nazis, faux graffiti anti-Zelensky… la rédaction des Observateurs de France 24 a sélectionné cinq exemples représentatifs des intox qui ont circulé cette année autour du conflit (source : France 24, 23 décembre 2022).

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LA FNAC. La chaîne de magasins avait suscité la polémique en retirant de ses rayons, en novembre dernier, un jeu de société « antifasciste », avant de revenir sur sa décision deux jours plus tard. De nombreux internautes soulignaient alors que le catalogue de la marque proposait une foule de titres antisémites ou complotistes, comme le signalait déjà Conspiracy Watch il y a plus de dix ans. Libération s’est rendu dans les rayons des magasins parisiens de l’enseigne pour en avoir le cœur net. Édifiant (source : Libération, 24 décembre 2022).

ELON MUSK. Depuis qu’il a racheté Twitter, le 27 octobre, officiellement pour défendre « le futur de la civilisation », le patron de Tesla et SpaceX s’est imposé comme le champion des discours conspirationnistes et radicaux. Au nom de la défense d’une liberté d’expression absolue, Elon Musk n’a eu de cesse de faire des appels du pied aux trumpistes et de permettre le retour de nombreuses personnalités anglo-saxonnes d’extrême droite, réactivant à la mi-décembre les comptes Twitter d’importants influenceurs complotistes français (source : Le Monde, 22 décembre 2022).

À noter que la chaîne des DéQodeurs, un groupuscule QAnon français, a obtenu sa pastille bleue auprès de Twitter, un badge de certification censé indiquer l’authenticité d’un compte d’intérêt public (source : Tristan Mendès France/Twitter, 23 décembre 2022).

Plusieurs médias complotistes comme le soralien Marcel D. ou FranceSoir ont en outre relayé une déclaration d'Elon Musk dans un live daté du 24 décembre où il affirme que « presque toutes les théories du complot que les gens avaient à propos de Twitter se sont révélées vraies ».

UKRAINE. L’année 2022 a été marquée par l’agression militaire de l’Ukraine par la Russie, une guerre doublée d'une offensive sur les réseaux sociaux : cadavres de Boutcha, faux reportages, Zelensky cocaïnomane, réfugiés ukrainiens nazis, faux graffiti anti-Zelensky… la rédaction des Observateurs de France 24 a sélectionné cinq exemples représentatifs des intox qui ont circulé cette année autour du conflit (source : France 24, 23 décembre 2022).

PROPAGANDE RUSSE. Dans une étude publiée en décembre 2022, IDS Partners analyse la circulation de contenus pro-russes dans le contexte de la « déplateformisation » des médias russes RT et Sputnik en mars 2022, consécutive à l’invasion de l’Ukraine par la Russie. Une étude qui met en évidence l’influence croissante de la blogosphère russe sur Telegram à travers une cartographie de 1 800 chaînes à l’origine de 8 millions de messages depuis janvier 2022, et l’utilisation de ses contenus dans l’entreprise globale de propagande autour du conflit ukrainien. Les auteurs invitent notamment à voir la désinformation comme un « marché » plutôt que comme une structure verticale et hiérarchisée, et sa diffusion comme un « marché international » (source : IDS Partners, 23 décembre 2022).

TIKTOK. Dans les premiers mois de l’invasion de l’Ukraine par la Russie, TikTok a été inondé de hashtags de soutien au Kremlin. De jeunes influenceurs se sont mis à glorifier la sagesse de Vladimir Poutine et de Ramzan Kadyrov et à expliquer à leurs abonnés que les sanctions contre Moscou étaient inefficaces. Soupçonnant que ces contenus étaient publiés contre de l’argent, le site d’information russe indépendant The Insider a approché plusieurs de ces Tiktokeurs en se faisant passer pour un client du Kremlin. The Insider a pu constater que plusieurs influenceurs étaient prêts à relayer des thèses – y compris les plus absurdes – moyennant une contrepartie financière, sachant que le coût moyen d’une vidéo sur un sujet donné est d’environ 100 euros (source : The Insider, 28 décembre 2022).

DÉSINFORMATION. Un réseau de faux sites d’information inonde l’Europe de propagande anti-ukrainienne depuis des mois. Des sites web imitant des médias comme le Bild et le Spiegel ont été découverts. Mais l’opération de désinformation ne s’arrête pas là. Le site d’investigation allemand Correctiv.org montre qu’elle implique également de faux documents gouvernementaux. Ainsi, pour alimenter le faux récit selon lequel les armes lourdes fournies à l’Ukraine se retrouveraient sur le marché noir en Allemagne, de fausses lettres de politiciens sont mises en circulation avant de se retrouver relayées sur les réseaux sociaux par des élus d’extrême droite. L’origine de ces opérations remonte à des groupes de hackers pro-russes (source : Correctiv.org, 19 décembre 2022).

ATTAQUE RACISTE. Le 23 décembre dernier, une vingtaine de jours avant le dixième anniversaire de l'assassinat de trois militantes kurdes à Paris, un homme a assassiné à l’arme à feu, dans une rue du 10ème arrondissement de Paris, trois personnes kurdes, dont deux réfugiés politiques et Emine Kara, une militante emblématique du Parti des travailleurs du Kurdistan (PKK). L'auteur de ces meurtres, un dénommé William M., âgé de 69 ans, devait rapidement justifier son geste par une haine des étrangers pathologique. Le jour même, Jean-Luc Mélenchon s’est rendu auprès de la communauté kurde pour expliquer qu’il ne croyait pas au hasard et incriminer les autorités : « Nous voulons dire, après nous être concertés avec vous chers camarades, que nous ne croyons absolument pas au hasard quand il s’agit d’assassinats de militants et de dirigeants kurdes à Paris. Il y a maintenant quinze jours que les autorités avaient été alertées. Il devait y avoir une réunion connue aujourd’hui. Et les trois morts sont trois militants kurdes » (source : Le Figaro, 23 décembre 2022). Une thèse reprise par le chef de file de la France insoumise dans un billet de blog le 26 décembre. Dans sa chronique géopolitique du 28 décembre sur France Inter, Jean-Marc Four revient sur les raisons de la popularité de cette théorie du complot dans les milieux kurdes : poids du passé, ambiguïtés de la France à l'égard de la Turquie et trahison des Kurdes qui, plus d'un siècle après le traité de Sèvres, ne disposent toujours pas d'un État souverain au Moyen-Orient (source : France Inter, 28 décembre 2022).

JFK.  « Le mot même de "secret" est répugnant dans une société libre et ouverte ; en tant que peuple, nous sommes intrinsèquement et historiquement opposés aux sociétés secrètes, aux serments secrets et aux procédures secrètes. » Cet extrait d'un discours du défunt Président Kennedy prononcé en le 27 avril 1961 est devenu viral ces dernières années. La complosphère le reproduit régulièrement sur les réseaux sociaux, pour faire croire qu'il se serait opposé à une cabale secrète, et dénoncer les atteintes portées à la liberté d’expression. Or cette allocution revêt une signification inverse à cette interprétation. Un décryptage de notre rédaction (source : Conspiracy Watch, 19 décembre 2022).

DONALD TRUMP. L’ex-président des États-Unis doit être poursuivi comme un criminel, en raison d’actes d’une gravité exceptionnelle : telle est la conclusion à laquelle est parvenue la commission d’enquête parlementaire sur l’assaut du 6 janvier 2021 contre le Capitole, et que le ministère de la Justice décidera ou non de suivre. Parmi les motifs possibles d’une inculpation, la commission a retenu les deux suivants : conspiration contre les États-Unis et conspiration en vue de produire de fausses déclarations, c’est-à-dire la promotion de listes alternatives de grands électeurs dans certains États-clés (source : Le Monde, 20 décembre 2022).

EN FAMILLE. Repas de fêtes, discussions en famille ou entre amis : le complotisme peut entraîner de véritables ruptures des liens entre proches. Il y a un an, le podcast « Complorama », avec Rudy Reichstadt et Tristan Mendès France, consacrait un numéro à ces polémiques que l’évocation de l’actualité peut faire naître dans ces moments de convivialité. Une émission qui n’a pas pris une ride ! (source : France Info, 10 décembre 2022).

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LA FNAC. La chaîne de magasins avait suscité la polémique en retirant de ses rayons, en novembre dernier, un jeu de société « antifasciste », avant de revenir sur sa décision deux jours plus tard. De nombreux internautes soulignaient alors que le catalogue de la marque proposait une foule de titres antisémites ou complotistes, comme le signalait déjà Conspiracy Watch il y a plus de dix ans. Libération s’est rendu dans les rayons des magasins parisiens de l’enseigne pour en avoir le cœur net. Édifiant (source : Libération, 24 décembre 2022).

ELON MUSK. Depuis qu’il a racheté Twitter, le 27 octobre, officiellement pour défendre « le futur de la civilisation », le patron de Tesla et SpaceX s’est imposé comme le champion des discours conspirationnistes et radicaux. Au nom de la défense d’une liberté d’expression absolue, Elon Musk n’a eu de cesse de faire des appels du pied aux trumpistes et de permettre le retour de nombreuses personnalités anglo-saxonnes d’extrême droite, réactivant à la mi-décembre les comptes Twitter d’importants influenceurs complotistes français (source : Le Monde, 22 décembre 2022).

À noter que la chaîne des DéQodeurs, un groupuscule QAnon français, a obtenu sa pastille bleue auprès de Twitter, un badge de certification censé indiquer l’authenticité d’un compte d’intérêt public (source : Tristan Mendès France/Twitter, 23 décembre 2022).

Plusieurs médias complotistes comme le soralien Marcel D. ou FranceSoir ont en outre relayé une déclaration d'Elon Musk dans un live daté du 24 décembre où il affirme que « presque toutes les théories du complot que les gens avaient à propos de Twitter se sont révélées vraies ».

UKRAINE. L’année 2022 a été marquée par l’agression militaire de l’Ukraine par la Russie, une guerre doublée d'une offensive sur les réseaux sociaux : cadavres de Boutcha, faux reportages, Zelensky cocaïnomane, réfugiés ukrainiens nazis, faux graffiti anti-Zelensky… la rédaction des Observateurs de France 24 a sélectionné cinq exemples représentatifs des intox qui ont circulé cette année autour du conflit (source : France 24, 23 décembre 2022).

PROPAGANDE RUSSE. Dans une étude publiée en décembre 2022, IDS Partners analyse la circulation de contenus pro-russes dans le contexte de la « déplateformisation » des médias russes RT et Sputnik en mars 2022, consécutive à l’invasion de l’Ukraine par la Russie. Une étude qui met en évidence l’influence croissante de la blogosphère russe sur Telegram à travers une cartographie de 1 800 chaînes à l’origine de 8 millions de messages depuis janvier 2022, et l’utilisation de ses contenus dans l’entreprise globale de propagande autour du conflit ukrainien. Les auteurs invitent notamment à voir la désinformation comme un « marché » plutôt que comme une structure verticale et hiérarchisée, et sa diffusion comme un « marché international » (source : IDS Partners, 23 décembre 2022).

TIKTOK. Dans les premiers mois de l’invasion de l’Ukraine par la Russie, TikTok a été inondé de hashtags de soutien au Kremlin. De jeunes influenceurs se sont mis à glorifier la sagesse de Vladimir Poutine et de Ramzan Kadyrov et à expliquer à leurs abonnés que les sanctions contre Moscou étaient inefficaces. Soupçonnant que ces contenus étaient publiés contre de l’argent, le site d’information russe indépendant The Insider a approché plusieurs de ces Tiktokeurs en se faisant passer pour un client du Kremlin. The Insider a pu constater que plusieurs influenceurs étaient prêts à relayer des thèses – y compris les plus absurdes – moyennant une contrepartie financière, sachant que le coût moyen d’une vidéo sur un sujet donné est d’environ 100 euros (source : The Insider, 28 décembre 2022).

DÉSINFORMATION. Un réseau de faux sites d’information inonde l’Europe de propagande anti-ukrainienne depuis des mois. Des sites web imitant des médias comme le Bild et le Spiegel ont été découverts. Mais l’opération de désinformation ne s’arrête pas là. Le site d’investigation allemand Correctiv.org montre qu’elle implique également de faux documents gouvernementaux. Ainsi, pour alimenter le faux récit selon lequel les armes lourdes fournies à l’Ukraine se retrouveraient sur le marché noir en Allemagne, de fausses lettres de politiciens sont mises en circulation avant de se retrouver relayées sur les réseaux sociaux par des élus d’extrême droite. L’origine de ces opérations remonte à des groupes de hackers pro-russes (source : Correctiv.org, 19 décembre 2022).

ATTAQUE RACISTE. Le 23 décembre dernier, une vingtaine de jours avant le dixième anniversaire de l'assassinat de trois militantes kurdes à Paris, un homme a assassiné à l’arme à feu, dans une rue du 10ème arrondissement de Paris, trois personnes kurdes, dont deux réfugiés politiques et Emine Kara, une militante emblématique du Parti des travailleurs du Kurdistan (PKK). L'auteur de ces meurtres, un dénommé William M., âgé de 69 ans, devait rapidement justifier son geste par une haine des étrangers pathologique. Le jour même, Jean-Luc Mélenchon s’est rendu auprès de la communauté kurde pour expliquer qu’il ne croyait pas au hasard et incriminer les autorités : « Nous voulons dire, après nous être concertés avec vous chers camarades, que nous ne croyons absolument pas au hasard quand il s’agit d’assassinats de militants et de dirigeants kurdes à Paris. Il y a maintenant quinze jours que les autorités avaient été alertées. Il devait y avoir une réunion connue aujourd’hui. Et les trois morts sont trois militants kurdes » (source : Le Figaro, 23 décembre 2022). Une thèse reprise par le chef de file de la France insoumise dans un billet de blog le 26 décembre. Dans sa chronique géopolitique du 28 décembre sur France Inter, Jean-Marc Four revient sur les raisons de la popularité de cette théorie du complot dans les milieux kurdes : poids du passé, ambiguïtés de la France à l'égard de la Turquie et trahison des Kurdes qui, plus d'un siècle après le traité de Sèvres, ne disposent toujours pas d'un État souverain au Moyen-Orient (source : France Inter, 28 décembre 2022).

JFK.  « Le mot même de "secret" est répugnant dans une société libre et ouverte ; en tant que peuple, nous sommes intrinsèquement et historiquement opposés aux sociétés secrètes, aux serments secrets et aux procédures secrètes. » Cet extrait d'un discours du défunt Président Kennedy prononcé en le 27 avril 1961 est devenu viral ces dernières années. La complosphère le reproduit régulièrement sur les réseaux sociaux, pour faire croire qu'il se serait opposé à une cabale secrète, et dénoncer les atteintes portées à la liberté d’expression. Or cette allocution revêt une signification inverse à cette interprétation. Un décryptage de notre rédaction (source : Conspiracy Watch, 19 décembre 2022).

DONALD TRUMP. L’ex-président des États-Unis doit être poursuivi comme un criminel, en raison d’actes d’une gravité exceptionnelle : telle est la conclusion à laquelle est parvenue la commission d’enquête parlementaire sur l’assaut du 6 janvier 2021 contre le Capitole, et que le ministère de la Justice décidera ou non de suivre. Parmi les motifs possibles d’une inculpation, la commission a retenu les deux suivants : conspiration contre les États-Unis et conspiration en vue de produire de fausses déclarations, c’est-à-dire la promotion de listes alternatives de grands électeurs dans certains États-clés (source : Le Monde, 20 décembre 2022).

EN FAMILLE. Repas de fêtes, discussions en famille ou entre amis : le complotisme peut entraîner de véritables ruptures des liens entre proches. Il y a un an, le podcast « Complorama », avec Rudy Reichstadt et Tristan Mendès France, consacrait un numéro à ces polémiques que l’évocation de l’actualité peut faire naître dans ces moments de convivialité. Une émission qui n’a pas pris une ride ! (source : France Info, 10 décembre 2022).

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