[LU SUR LE WEB] «Les laquais de l’impérialisme», «le complot judéo-bolchevique», «l’argent de Moscou» : l’histoire tourmentée du siècle passé est émaillée d’expressions qui placent au cœur des manipulations ou des troubles la responsabilité de l’Autre, de l’«étranger». L’ombre maléfique de porteurs de valises venus d’ailleurs rôde toujours derrière les protestataires, les dissidents et les subversifs.
Sortie des friperies de l’histoire, l’accusation est de nouveau à la mode dans un certain nombre de pays à la démocratie mal fagotée. De la Turquie à Russie et à l’Egypte, des dirigeants diversement autoritaires se drapent dans les plis de la bannière nationale pour mieux voiler leurs ambitions de pouvoir démesurées et pour imposer à tous leur vision guindée de l’identité. Au fil de leurs discours, face à des foules «saines», patriotiques et bien nées, ils accusent systématiquement leurs adversaires politiques d’être des «agents de l’étranger» et font rimer opposition et trahison. [...]
Lire la suite sur le blog de Jean-Paul Marthoz (Le Soir).
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