« Le gouvernement iranien est prêt à tout pour justifier l'agression brutale de manifestants pacifiques » explique Sarah Leah Whitson, directrice de la division Moyen-Orient-Afrique du Nord chez Human Rights Watch.
Mojtaba Zolnour, représentant du Guide suprême iranien auprès des pasdarans, a déclaré, jeudi 2 juillet, que la plupart des manifestants arrêtés pour avoir contesté la réélection de Mahmoud Ahmadinejad avaient avoué être mêlés à un complot étranger.
Selon l'ONG Human Rights Watch (HRW), le régime iranien obtient ces aveux par la force. Coups, interrogatoires interminables, privation de sommeil et de nourriture, font partie des techniques employées pour pousser à bout physiquement et psychologiquement les opposants.
« Le gouvernement iranien est prêt à tout pour justifier l'agression brutale de manifestants pacifiques » explique Sarah Leah Whitson, directrice de la division Moyen-Orient-Afrique du Nord chez HRW. « Quelle meilleure excuse pourrait-il trouver que les aveux de complots étrangers, arrachés aux détenus par la violence ? »
Parmi les 450 noms de personnes arrêtées qu'a pu recueillir HRW, figurent des hommes politiques, des défenseurs des droits de l'homme, des universitaires, des avocats et des journalistes, dont le rédacteur en chef du journal réformiste Andishe No, Amir Hossein Mahdavi, et le correspondant de l'hebdomadaire américain Newsweek, Maziar Bahari.
Les médias pro-gouvernementaux ont déjà diffusé les aveux de certains prisonniers. Amir Hossein Mahdavi a ainsi "avoué" à la télé iranienne le 27 juin que des groupes réformistes avaient le projet de déclencher des troubles avant les élections du 12 juin. Des amis de Mahdavi qui ont vu ses aveux ont déclaré à HRW que son comportement indiquait clairement qu'il avait avoué sous la contrainte.
Le 30 juin, l'agence de presse semi-officielle Fars a rapporté que Maziar Bahari avait donné une conférence de presse au cours de laquelle il avait dénoncé des tentatives, par les médias occidentaux, de fomenter un soulèvement en Iran semblable à la « Révolution de Velours » de 1989 en Tchécoslovaquie. Il aurait également avoué avoir joué un rôle en couvrant ces « manifestations illégales » (selon ses propres mots)...
Pour Tom Porteous, le directeur du bureau de HRW à Londres qui a supervisé ces recherches, il « est très difficile de faire témoigner publiquement les personnes libérées car elles craignent des représailles ». Il a enfin assuré que « sorti de Téhéran, très peu d'informations sont disponibles ».
Sources :
* Romain Brunet, « Des opposants iraniens victimes d'interrogatoires violents, selon Human Rights Watch », Le Monde, 12-13 juillet 2009, p. 7.
* « Iran: Des détenus ont évoqué des passages à tabac et des aveux extorqués sous la contrainte », Human Rights Watch, 8 juillet 2009.
Voir aussi :
* Iran : la théorie du complot ''étranger'' comme moyen de diversion (mis à jour)
* Quand la société civile iranienne raillait la théorie du complot britannique
« Le gouvernement iranien est prêt à tout pour justifier l'agression brutale de manifestants pacifiques » explique Sarah Leah Whitson, directrice de la division Moyen-Orient-Afrique du Nord chez Human Rights Watch.
Mojtaba Zolnour, représentant du Guide suprême iranien auprès des pasdarans, a déclaré, jeudi 2 juillet, que la plupart des manifestants arrêtés pour avoir contesté la réélection de Mahmoud Ahmadinejad avaient avoué être mêlés à un complot étranger.
Selon l'ONG Human Rights Watch (HRW), le régime iranien obtient ces aveux par la force. Coups, interrogatoires interminables, privation de sommeil et de nourriture, font partie des techniques employées pour pousser à bout physiquement et psychologiquement les opposants.
« Le gouvernement iranien est prêt à tout pour justifier l'agression brutale de manifestants pacifiques » explique Sarah Leah Whitson, directrice de la division Moyen-Orient-Afrique du Nord chez HRW. « Quelle meilleure excuse pourrait-il trouver que les aveux de complots étrangers, arrachés aux détenus par la violence ? »
Parmi les 450 noms de personnes arrêtées qu'a pu recueillir HRW, figurent des hommes politiques, des défenseurs des droits de l'homme, des universitaires, des avocats et des journalistes, dont le rédacteur en chef du journal réformiste Andishe No, Amir Hossein Mahdavi, et le correspondant de l'hebdomadaire américain Newsweek, Maziar Bahari.
Les médias pro-gouvernementaux ont déjà diffusé les aveux de certains prisonniers. Amir Hossein Mahdavi a ainsi "avoué" à la télé iranienne le 27 juin que des groupes réformistes avaient le projet de déclencher des troubles avant les élections du 12 juin. Des amis de Mahdavi qui ont vu ses aveux ont déclaré à HRW que son comportement indiquait clairement qu'il avait avoué sous la contrainte.
Le 30 juin, l'agence de presse semi-officielle Fars a rapporté que Maziar Bahari avait donné une conférence de presse au cours de laquelle il avait dénoncé des tentatives, par les médias occidentaux, de fomenter un soulèvement en Iran semblable à la « Révolution de Velours » de 1989 en Tchécoslovaquie. Il aurait également avoué avoir joué un rôle en couvrant ces « manifestations illégales » (selon ses propres mots)...
Pour Tom Porteous, le directeur du bureau de HRW à Londres qui a supervisé ces recherches, il « est très difficile de faire témoigner publiquement les personnes libérées car elles craignent des représailles ». Il a enfin assuré que « sorti de Téhéran, très peu d'informations sont disponibles ».
Sources :
* Romain Brunet, « Des opposants iraniens victimes d'interrogatoires violents, selon Human Rights Watch », Le Monde, 12-13 juillet 2009, p. 7.
* « Iran: Des détenus ont évoqué des passages à tabac et des aveux extorqués sous la contrainte », Human Rights Watch, 8 juillet 2009.
Voir aussi :
* Iran : la théorie du complot ''étranger'' comme moyen de diversion (mis à jour)
* Quand la société civile iranienne raillait la théorie du complot britannique
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