Le site MarsActu.fr vient de révéler qu'un jeune Marseillais de 29 ans avait participé, il y a trois ans, à un meeting électoral aux côtés de Dieudonné, d'Alain Soral et de Salim Laïbi, figures de la complosphère antisémite francophone.
Hassan Guenfici ne sera finalement pas candidat de l’UDI aux élections départementales de mars prochain. Le site MarsActu.fr a révélé, la semaine dernière, que ce jeune Marseillais de 29 ans avait participé, il y a trois ans, à un meeting électoral aux côtés de Dieudonné et d’Alain Soral. Et pour cause : Guenfici était rien moins que le suppléant du candidat Salim Laïbi aux législatives de 2012.
Avec 241 suffrages réunis sur son nom dans la 7ème circonscription des Bouches-du-Rhône, Salim Laïbi apparaît comme un homme politique des plus marginaux. Mais ce chirurgien-dentiste n'est pas qu'un de ces nombreux candidats insolites et malheureux qui apparaissent à chaque élection pour retourner le lendemain à l'anonymat. Adepte d’un complotisme hardcore, Laïbi est connu sur le web comme « Le Libre Penseur » (ou « LLP »), au point que son pseudonyme a inspiré celui d’un des personnages du film « Machination » (2009), un court-métrage satirique sur le conspirationnisme.
Vice-président d’une association communautaire marseillaise, la COBEMA (Communauté Arabo-Berbère de Marseille), Laïbi fut tour à tour le webmaster du site de Marc-Edouard Nabe (de 2004 à 2009), le responsable « Occultisme et Esotérisme » de l'éphémère Mouvement des Damnés de l’Impérialisme (un groupuscule animé par l’agitateur afrocentriste et antisémite Kemi Seba), et l’un des principaux protagoniste de la mouvance soralo-dieudonniste. On le retrouve ainsi en mai 2014 à l’affiche du « Congrès de la Dissidence » aux côtés d’antisémites patentés tels que Hervé Ryssen. Depuis lors, le « Libre Penseur » s’est brouillé avec Soral.
Avant de recevoir des mains de Dieudonné en 2013 une « quenelle d’or » pour l’ensemble de son œuvre « littéraire », Laïbi produisait des vidéos (comme celle-ci) commentant l’actualité ou l’histoire du monde qu’il postait ensuite sur Internet. Karl Marx ? Un « Illuminati ». Les Beatles ? De la « pourriture musicale pour pucelles décérébrées ». Le mariage des couples de même sexe ? Une « preuve encore une fois de l’origine et de l’objectif satanique des élites occidentales ». C’est cette activité digitale qui lui valut de devenir une figure incontournable de la complosphère francophone et de se présenter aux élections législatives de 2012.
« Aucun problème »
Et Hassan Guenfici ? Interrogé sur ses liens avec Laïbi - qui ornait ses affiches de campagne du slogan « UMPS dégage ! » - il invoque aujourd’hui une « erreur de jeunesse ». Le 30 mai 2012, lors d’un meeting organisé dans une salle de spectacle des quartiers nord de Marseille, il se retrouve sur scène aux côtés d’Alain Soral et Dieudonné. On peut découvrir sans trop d’étonnement en visionnant la conférence que cette journée fut rythmée par des références au « complot judéo-maçonnique », des interrogations sur les origines juives d’une adjointe au maire, et clôturée par les quenelles des trois protagonistes...
Dans son interview pour Marsactu.fr, Hassan Guenfici se justifie de cette alliance passée en déclarant n’avoir jamais visionné jusqu’au bout les vidéos de Laïbi. Il n’aurait pas pris les positions de Laïbi très au sérieux. Martine Vassal, la tête de liste départementale UMP-UDI, soutient quant à elle son candidat arguant que « tout le monde a le droit de faire une erreur ! ».
« Limite extrême droite »
« Ça peut arriver à tous les jeunes de s'égarer, poursuit Martine Vassal. Regardez Coulibaly, il a quatre ans, il était avec Sarko. Franchement, il n'avait que 26 ans et aujourd'hui, il est très clair. Il a été candidat aux municipales aux côtés d'Arlette Fructus et il n'y a eu aucun problème ».
Secrétaire départementale de l'UDI, Arlette Fructus explique que Guenfici « a commis des erreurs dans un passé pas trop lointain et il montre qu'il n'y a pas de doute sur sa situation en prenant cette décision courageuse aujourd'hui ». Vraiment ? Lorsqu’on lui demande de se prononcer sur Soral, Guenfici admet que ce dernier est « limite extrême droite » (sic). Avant de concéder, face au haussement de sourcil du journaliste qui l’interroge : « oui, oui c’est l’extrême droite »...
Voir aussi :
René Balme, de nouveau candidat, se réclame du soutien du Front de Gauche
Hassan Guenfici ne sera finalement pas candidat de l’UDI aux élections départementales de mars prochain. Le site MarsActu.fr a révélé, la semaine dernière, que ce jeune Marseillais de 29 ans avait participé, il y a trois ans, à un meeting électoral aux côtés de Dieudonné et d’Alain Soral. Et pour cause : Guenfici était rien moins que le suppléant du candidat Salim Laïbi aux législatives de 2012.
Avec 241 suffrages réunis sur son nom dans la 7ème circonscription des Bouches-du-Rhône, Salim Laïbi apparaît comme un homme politique des plus marginaux. Mais ce chirurgien-dentiste n'est pas qu'un de ces nombreux candidats insolites et malheureux qui apparaissent à chaque élection pour retourner le lendemain à l'anonymat. Adepte d’un complotisme hardcore, Laïbi est connu sur le web comme « Le Libre Penseur » (ou « LLP »), au point que son pseudonyme a inspiré celui d’un des personnages du film « Machination » (2009), un court-métrage satirique sur le conspirationnisme.
Vice-président d’une association communautaire marseillaise, la COBEMA (Communauté Arabo-Berbère de Marseille), Laïbi fut tour à tour le webmaster du site de Marc-Edouard Nabe (de 2004 à 2009), le responsable « Occultisme et Esotérisme » de l'éphémère Mouvement des Damnés de l’Impérialisme (un groupuscule animé par l’agitateur afrocentriste et antisémite Kemi Seba), et l’un des principaux protagoniste de la mouvance soralo-dieudonniste. On le retrouve ainsi en mai 2014 à l’affiche du « Congrès de la Dissidence » aux côtés d’antisémites patentés tels que Hervé Ryssen. Depuis lors, le « Libre Penseur » s’est brouillé avec Soral.
Avant de recevoir des mains de Dieudonné en 2013 une « quenelle d’or » pour l’ensemble de son œuvre « littéraire », Laïbi produisait des vidéos (comme celle-ci) commentant l’actualité ou l’histoire du monde qu’il postait ensuite sur Internet. Karl Marx ? Un « Illuminati ». Les Beatles ? De la « pourriture musicale pour pucelles décérébrées ». Le mariage des couples de même sexe ? Une « preuve encore une fois de l’origine et de l’objectif satanique des élites occidentales ». C’est cette activité digitale qui lui valut de devenir une figure incontournable de la complosphère francophone et de se présenter aux élections législatives de 2012.
« Aucun problème »
Et Hassan Guenfici ? Interrogé sur ses liens avec Laïbi - qui ornait ses affiches de campagne du slogan « UMPS dégage ! » - il invoque aujourd’hui une « erreur de jeunesse ». Le 30 mai 2012, lors d’un meeting organisé dans une salle de spectacle des quartiers nord de Marseille, il se retrouve sur scène aux côtés d’Alain Soral et Dieudonné. On peut découvrir sans trop d’étonnement en visionnant la conférence que cette journée fut rythmée par des références au « complot judéo-maçonnique », des interrogations sur les origines juives d’une adjointe au maire, et clôturée par les quenelles des trois protagonistes...
Dans son interview pour Marsactu.fr, Hassan Guenfici se justifie de cette alliance passée en déclarant n’avoir jamais visionné jusqu’au bout les vidéos de Laïbi. Il n’aurait pas pris les positions de Laïbi très au sérieux. Martine Vassal, la tête de liste départementale UMP-UDI, soutient quant à elle son candidat arguant que « tout le monde a le droit de faire une erreur ! ».
« Limite extrême droite »
« Ça peut arriver à tous les jeunes de s'égarer, poursuit Martine Vassal. Regardez Coulibaly, il a quatre ans, il était avec Sarko. Franchement, il n'avait que 26 ans et aujourd'hui, il est très clair. Il a été candidat aux municipales aux côtés d'Arlette Fructus et il n'y a eu aucun problème ».
Secrétaire départementale de l'UDI, Arlette Fructus explique que Guenfici « a commis des erreurs dans un passé pas trop lointain et il montre qu'il n'y a pas de doute sur sa situation en prenant cette décision courageuse aujourd'hui ». Vraiment ? Lorsqu’on lui demande de se prononcer sur Soral, Guenfici admet que ce dernier est « limite extrême droite » (sic). Avant de concéder, face au haussement de sourcil du journaliste qui l’interroge : « oui, oui c’est l’extrême droite »...
Voir aussi :
René Balme, de nouveau candidat, se réclame du soutien du Front de Gauche
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