Le 3 mai 2008, France 3 diffusait un documentaire du même réalisateur entendant démontrer, cette fois-ci, que Pierre Bérégovoy ne s’était pas suicidé mais qu’il avait été « éliminé », victime – lui aussi – d’un complot tramé au plus haut sommet de l’Etat…
Interrogé sur cette apparente incohérence éditoriale, Thierry Langlois, directeur délégué chargé de l'harmonisation des programmes à France Télévisions, avait expliqué qu’« on ne peut pas comparer. Delahousse a accompli un travail journalistique sérieux dans le cadre d'un magazine. Francis Gillery exprime, dans un documentaire, le point de vue d'un auteur » (2).
Seul problème : la diffusion du film de Gillery n’a été assortie d’aucun avertissement permettant au téléspectateur de savoir qu’il n’était pas en train de regarder « un travail journalistique sérieux », mais un « point de vue » personnel pouvant s’apparenter à une œuvre de fiction.
Notes :
(1) Le 31 mars 2008, le juge Scott Baker, qui dirigeait l'enquête judiciaire sur la mort de Diana et Dodi Al-Fayed, a clôturé six mois d'audiences publiques à la Haute Cour de Londres en affirmant qu'« aucun élément » n'étayait la théorie du complot. « Il n'existe aucun début de preuve soutenant les allégations de Mohamed Al-Fayed », père de Dodi, a-t-il ajouté. Les théories du complot avancées par le milliardaire égyptien sont « si manifestement infondées » que même ses avocats ont renoncé à les défendre, a-t-il poursuivi.
(2) Lire : Emmanuel Berretta, « Affaire Bérégovoy : quand France 3 contredit France 2 », Le Point.fr, 16 avril 2008.
Le 3 mai 2008, France 3 diffusait un documentaire du même réalisateur entendant démontrer, cette fois-ci, que Pierre Bérégovoy ne s’était pas suicidé mais qu’il avait été « éliminé », victime – lui aussi – d’un complot tramé au plus haut sommet de l’Etat…
Interrogé sur cette apparente incohérence éditoriale, Thierry Langlois, directeur délégué chargé de l'harmonisation des programmes à France Télévisions, avait expliqué qu’« on ne peut pas comparer. Delahousse a accompli un travail journalistique sérieux dans le cadre d'un magazine. Francis Gillery exprime, dans un documentaire, le point de vue d'un auteur » (2).
Seul problème : la diffusion du film de Gillery n’a été assortie d’aucun avertissement permettant au téléspectateur de savoir qu’il n’était pas en train de regarder « un travail journalistique sérieux », mais un « point de vue » personnel pouvant s’apparenter à une œuvre de fiction.
Notes :
(1) Le 31 mars 2008, le juge Scott Baker, qui dirigeait l'enquête judiciaire sur la mort de Diana et Dodi Al-Fayed, a clôturé six mois d'audiences publiques à la Haute Cour de Londres en affirmant qu'« aucun élément » n'étayait la théorie du complot. « Il n'existe aucun début de preuve soutenant les allégations de Mohamed Al-Fayed », père de Dodi, a-t-il ajouté. Les théories du complot avancées par le milliardaire égyptien sont « si manifestement infondées » que même ses avocats ont renoncé à les défendre, a-t-il poursuivi.
(2) Lire : Emmanuel Berretta, « Affaire Bérégovoy : quand France 3 contredit France 2 », Le Point.fr, 16 avril 2008.
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