Selon Thierry Libaert et Dominique Bourg, des scientifiques du climat refusent la confrontation médiatique par crainte de légitimer leurs opposants. La démocratie étant aussi la capacité de refuser un débat faussé.
L'occasion de la publication, le 27 septembre, du premier volume du rapport du Groupe d'experts intergouvernemental sur l'évolution du climat (GIEC), consacré aux bases scientifiques du dérèglement climatique, a ravivé le débat sur l'attitude des médias envers le climato-scepticisme. Dimanche 29 septembre, Jean-Pascal van Ypersele, vice-président du GIEC, a refusé l'invitation de la radio-télévision francophone belge (RTBF) à venir débattre avec Istvan Marko, professeur de chimie à l'Université catholique de Louvain (Belgique) et climato-sceptique auteur d'un ouvrage à charge, Climat, 15 vérités qui dérangent (Texquis essais, 274 p., 25 euros).
Aussitôt, les réseaux sociaux se sont enflammés : comment un scientifique peut-il refuser le débat ? Les climatologues craignent-ils la discussion ? La question que nous posons ici est plutôt celle de savoir si les scientifiques du climat doivent accepter la confrontation médiatique, au risque de légitimer leurs opposants. Ce débat ne manquera pas de resurgir puisque le deuxième volume sera publié en mars 2014, le troisième, en avril, et le document de synthèse en octobre 2014. Sachant qu'ensuite, le grand rendez-vous sera la Cop 21, conférence sur le climat des Nations unies à Paris en 2015, le sujet de la confrontation avec les climato-sceptiques risque fort de refaire surface périodiquement. [...]
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