Parmi les ouvrages actuellement proposés à la vente par les éditions syriennes Dar Al-Awael figure un ouvrage intitulé La guerre-éclair d’Israël sur le pétrole du Moyen-Orient, de Joe Vialls, traduit par Marouan Saad Al-Din en 2003. L’auteur, le journaliste australien Joe Vialls (mort en juillet 2005), était un conspirationniste hanté par le « complot sioniste ». Le dernier texte de Joe Vialls, intitulé Les USA orchestrèrent-ils le gigantesque tsunami de décembre 2004 ?, était un modèle du genre. Le 16 février 2005, l’hebdomadaire Charlie Hebdo résumait la pensée de Vialls dans un article d’Antonio Fischetti joliment intitulé « Le protocole des plages de Sion » : « Contrairement à ce que vous pensiez, le tsunami n’est pas dû à un tremblement de terre, mais à une explosion nucléaire créée par les américano-sionistes pour mettre la main sur la plus grande région musulmane du monde ».
Classant Vialls dans la catégorie des « antisémites pur jus », le journal français écrivait : « D’après Vialls, “les banquiers de Wall Street cherchaient tous désespérément d’autres moyens de contrôler notre monde”. Pour preuve, suivent quelques noms à consonance “juive”. Car, de l’accident du Concorde à la mort de Diana, Joe Vialls attribue tous les drames du monde à un complot du “lobby sioniste” (même la vidéo de la décapitation de Nicholas Berg aurait été filmée dans la prison américaine d’Abou Ghraib). Pas étonnant, dès lors, que les textes de Joe Vialls soient repris par les néo-nazis allemands, lesquels organisent même des conférences pour populariser ses idées. Finalement, la théorie du complot n’est que le dernier avatar du “Protocole des sages de Sion”, ce faux document présenté par les antisémites comme une preuve de la volonté juive de domination du monde. »
Sur les théories développées par Joe Vialls, on trouvera ci-dessous des éléments plus détaillés. De leur examen, on peut aboutir à deux conclusions : soit Joe Vialls était fou comme un lapin, soit c’était un parfait escroc qui vivait de la crédulité des gens. Mais le fait est qu’il avait, et qu’il continue d’avoir après sa mort, un noyau de fidèles adeptes.
Dans le monde anglo-saxon, ses élucubrations sur les véritables causes du 11-Septembre et de l’intervention américaine en Irak sont reprises par tous les conspirationnistes. Cela fait une vaste nébuleuse, principalement située à l’extrême droite, mais avec une forte présence dans l’extrême gauche altermondialiste (ainsi, c’est Joe Vialls qui, en janvier 2005, sert encore de référence au site altermondialiste britannique « Indymedia UK » pour reprendre la fausse citation d’Ariel Sharon : « Nous, le peuple juif, contrôlons l’Amérique ».)
En France, quelques spécialistes du complot et du paranormal ne jurent que par lui, et le principal porte-parole de la secte négationniste, Serge Thion (qui par ailleurs, mais pas par hasard, est au même titre qu’Emmanuel Ratier, directeur de la lettre d’extrême droite Faits & Documents, un grand adepte des thèses conspirationnistes sur les attentats du 11-Septembre), se référait à lui en janvier 2003 comme à un « analyste australien bien connu ». Le « Réseau Voltaire », du conspirationniste Thierry Meyssan, affiche Joe Vialls parmi ses collaborateurs… en langue espagnole.
Le livre signé Joe Vialls, publié par les éditions syriennes Dar Al-Awael, est en fait une traduction d’un texte intitulé Operation Shekhinah. Israel Plans Blitzkrieg to Capture Arab Oil Fields (« Opération Shekhinah. Israël prépare une guerre-éclair pour prendre le contrôle des champs de pétrole arabes »), publié en trois parties entre le 30 janvier 2002 et le 28 février 2002. On y apprend qu’en février-mars 2001 le gouvernement israélien a pris la décision de lancer une vaste opération visant à s’assurer de nouvelles ressources en pétrole. Motif : l’image de l’État d’Israël se dégrade dans le monde – « malgré le contrôle exercé sur les médias occidentaux par le lobby juif américain » – et l’opinion publique occidentale risque d’imposer un embargo total sur le pétrole à destination d’Israël.
D’où le plan baptisé « Opération Shekhinah » (Joe Vialls avait cette habitude, fréquente chez les auteurs conspirationnistes, d’utiliser des termes sans doute trouvés au hasard de ses lectures et dont il ignorait le sens : le mot shekhina, transcrit avec ou sans un h final, désigne en hébreu la présence de la Divinité dans le monde). Ce plan consiste à « lancer une attaque surprise sur le sud de l’Irak » afin de prendre le contrôle des champs de pétrole dont le contenu serait ensuite transféré, en utilisant un ancien oléoduc datant des Britanniques, tout droit vers les raffineries israéliennes de Haïfa. La géographie, on s’en doute, n’est pas innocente, car chez les conspirationnistes rien n’est innocent : comme l’indiquent les cartes figurant en annexe du texte de Vialls, l’espace allant des champs pétrolifères du sud de l’Irak à la mer Méditerranée correspond exactement au projet sioniste du « Grand Israël » (voir ci-dessous).
Depuis la création par David Ben Gourion de l’État d’Israël, on croit que le sionisme a pour objectif le retour en Palestine. Or, explique Vialls, c’est une erreur. « Ben Gourion et ses troupes avaient l’intention, en fin de compte, d’envahir et de conquérir les Amériques. » Le problème est qu’en 1948 ils n’étaient pas assez puissants pour faire face à l’armée américaine. D’où l’idée d’une action à long terme, les « lobbies sionistes » étant chargés « de détruire progressivement le tissu social ». Lorsque la résistance serait jugée suffisamment faible, « le moment serait venu de frapper militairement ». Or, avertit Vialls, « ce moment est maintenant très proche ». Ayant créé, partout en Amérique du Nord et du Sud, « des loges maçonniques exclusivement contrôlées par des Juifs », les célèbres loges B’nai B’rith, les sionistes sont parvenus à contrôler la structure maçonnique. Ils peuvent donc agir sur le terrain.
Les premières opérations militaires consisteront en l’entrée sur le continent américain d’environ 250 000 terroristes israéliens (« Yisraelim », écrit Vialls) divisés en cellules de quatre à six individus. Ces terroristes, écrit Vialls, ont reçu un entraînement spécial de « Mistaravim ». (Ici l’auteur nous fournit involontairement de quoi égayer un peu l’atmosphère. Le terme Mistaravim – qu’il a sans doute trouvé dans une brochure de propagande anti-israélienne à bon marché – est un terme hébraïque désignant des unités d’élite de Tsahal dont les membres sont déguisés en Arabes. On peut imaginer comment ces Mistaravim, dans leur tenue de camouflage, passeraient inaperçus au milieu d’une ville américaine…) Chaque cellule terroriste israélienne sera coordonnée localement avec une loge B’nai B’rith. Parallèlement, une coordination sera effectuée au plan stratégique : l’armée américaine tout entière, par le biais de « ses commandants Yisraelim », sera placée « sous les ordres de la cabale sioniste ».
Vialls complique ensuite son récit, en y incorporant une longue digression sur la guerre des Malouines (îles Falkland) qui opposa l’Argentine et la Grande-Bretagne en 1982 et qui, comme toutes les guerres du siècle, était l’oeuvre des sionistes. Mais nous revenons aux choses sérieuses avec la guerre du Liban de 1982, dont l’unique raison d’être était d’aguerrir les militaires israéliens pour les préparer à leurs missions futures. « Les jeunes soldats furent formés dans l’art spécial de la guerre juive », écrit Vialls. En quoi consiste cet art ? « Les Yisraelim devaient violer et assassiner les Goyim de leur choix, car tel était leur “droit légal” selon les “lois” démentes du Talmud de Babylone. »
L’intervention d’une force multinationale en Liban provoqua la fureur des sionistes, qui répliquèrent en faisant exploser l’ambassade américaine à Beyrouth puis des installations militaires américaines et françaises. À cette occasion, les sionistes utilisèrent pour la première fois des mini-bombes atomiques à faible radiation. Ces bombes, qui sont stockées en grand nombre à la centrale de Dimona, ont été utilisées plusieurs fois par la suite, notamment dans les attentats de Londres et de Bali qui ont été faussement attribués à des terroristes islamistes.
« Au moment où j’écris ces mots, en janvier 2004 », annonce Vialls, « la cabale sioniste dispose de plus de 275 000 terroristes entièrement entraînés et prêts au combat ». Elle peut aussi compter sur les hommes à son service qui dirigent le gouvernement américain et ses forces armées. Mais, pour le cas où des militaires américains seraient récalcitrants face à l’invasion sioniste, des mesures spéciales ont été prises. « Des laboratoires pharmaceutiques contrôlés par les sionistes » ont développé un produit qui a des effets débilitants à long terme. Ce produit a été injecté, sous forme de vaccin, à plus d’un demi-million de soldats américains durant la première guerre du Golfe (en fait, dit Vialls, l’injection de ce vaccin était la raison réelle de la guerre du Golfe).
Dernière précaution des stratèges sionistes : éviter une opposition des civils américains lors de l’invasion. Comment ? En les empêchant d’avoir des armes chez eux. Voilà pourquoi les sionistes ont commis, ces dernières années, des massacres un peu partout dans le monde – par exemple : la fusillade attribuée à deux élèves du lycée de Columbine, aux États-Unis, le 20 avril 1999. Et cela marche. « À chaque fois qu’une équipe spécial des Mistaravim a commis un “massacre par armes à feu”, dans des endroits aussi éloignés que l’Écosse ou l’Australie, des milliers de gens de gauche se sont joints aux appels des médias pour le “contrôle des armes”, ce qui a pour effet d’écarter la seule vraie forme de défense qui leur restera contre les futurs terroristes Yisraeli. »
L’offensive, en effet, est pour demain. « Le B’nai B’rith a déjà mis à jour, dans ses super-ordinateurs, les profils de toutes les milices américaines, des activistes “patriotes” de droite, et des personnes qui pourrait un jour poser problème à la cabale sioniste, y compris les Juifs américains qui sont opposés au concept de Sion. » En d’autres termes, annonce Vialls, même Norman Finkelstein est dans le collimateur des « Mistaravim ». Ils seront tous abattus d’une balle entre les yeux. Cependant, « la mort pour les activistes hommes sera rapide et miséricordieuse, par comparaison avec le sort dégradant qui attend leurs mères, leurs femmes, les amies et toutes les filles ».
La conclusion s’impose d’elle-même : il est temps « pour tous les Américains, les Canadiens et les habitants d’Amérique du Sud de se réveiller ». Au moment de tourner la page sur ce sinistre avertissement, on revient à la page de garde du texte de Joe Vialls. En exergue se trouve un texte en anglais qui n’est peut-être pas connu de tous les lecteurs. Le voici, traduit en bon français :
« Quand nous aurons obtenu le pouvoir, par des coups d’État préparés par nous, de façon à ce qu’ils se produisent simultanément dans tous les pays, et aussitôt après que les gouvernements respectifs de ces derniers auront été officiellement proclamés incapables de gouverner le peuple – il pourra s’écouler un temps considérable, tout un siècle peut-être – nous ferons tous nos efforts pour empêcher les conspirations de se tramer contre nous. Pour atteindre ce but, nous emploierons l’impitoyable moyen des exécutions contre tous ceux qui pourraient prendre les armes contre l’établissement de notre pouvoir. L’institution d’une nouvelle société secrète quelconque tombera aussi so
us le coup de la peine de mort; quant aux sociétés secrètes qui existent actuellement et qui nous sont connues, celles qui servent et ont servi notre cause, nous les détruirons. »
Pour qui ne l’aurait pas reconnu : c’est le commencement du quinzième protocole, extrait des célèbres Protocoles des Sages de Sion.
Source : L'Arche, n° 572, décembre 2005, pp. 54-56.
Parmi les ouvrages actuellement proposés à la vente par les éditions syriennes Dar Al-Awael figure un ouvrage intitulé La guerre-éclair d’Israël sur le pétrole du Moyen-Orient, de Joe Vialls, traduit par Marouan Saad Al-Din en 2003. L’auteur, le journaliste australien Joe Vialls (mort en juillet 2005), était un conspirationniste hanté par le « complot sioniste ». Le dernier texte de Joe Vialls, intitulé Les USA orchestrèrent-ils le gigantesque tsunami de décembre 2004 ?, était un modèle du genre. Le 16 février 2005, l’hebdomadaire Charlie Hebdo résumait la pensée de Vialls dans un article d’Antonio Fischetti joliment intitulé « Le protocole des plages de Sion » : « Contrairement à ce que vous pensiez, le tsunami n’est pas dû à un tremblement de terre, mais à une explosion nucléaire créée par les américano-sionistes pour mettre la main sur la plus grande région musulmane du monde ».
Classant Vialls dans la catégorie des « antisémites pur jus », le journal français écrivait : « D’après Vialls, “les banquiers de Wall Street cherchaient tous désespérément d’autres moyens de contrôler notre monde”. Pour preuve, suivent quelques noms à consonance “juive”. Car, de l’accident du Concorde à la mort de Diana, Joe Vialls attribue tous les drames du monde à un complot du “lobby sioniste” (même la vidéo de la décapitation de Nicholas Berg aurait été filmée dans la prison américaine d’Abou Ghraib). Pas étonnant, dès lors, que les textes de Joe Vialls soient repris par les néo-nazis allemands, lesquels organisent même des conférences pour populariser ses idées. Finalement, la théorie du complot n’est que le dernier avatar du “Protocole des sages de Sion”, ce faux document présenté par les antisémites comme une preuve de la volonté juive de domination du monde. »
Sur les théories développées par Joe Vialls, on trouvera ci-dessous des éléments plus détaillés. De leur examen, on peut aboutir à deux conclusions : soit Joe Vialls était fou comme un lapin, soit c’était un parfait escroc qui vivait de la crédulité des gens. Mais le fait est qu’il avait, et qu’il continue d’avoir après sa mort, un noyau de fidèles adeptes.
Dans le monde anglo-saxon, ses élucubrations sur les véritables causes du 11-Septembre et de l’intervention américaine en Irak sont reprises par tous les conspirationnistes. Cela fait une vaste nébuleuse, principalement située à l’extrême droite, mais avec une forte présence dans l’extrême gauche altermondialiste (ainsi, c’est Joe Vialls qui, en janvier 2005, sert encore de référence au site altermondialiste britannique « Indymedia UK » pour reprendre la fausse citation d’Ariel Sharon : « Nous, le peuple juif, contrôlons l’Amérique ».)
En France, quelques spécialistes du complot et du paranormal ne jurent que par lui, et le principal porte-parole de la secte négationniste, Serge Thion (qui par ailleurs, mais pas par hasard, est au même titre qu’Emmanuel Ratier, directeur de la lettre d’extrême droite Faits & Documents, un grand adepte des thèses conspirationnistes sur les attentats du 11-Septembre), se référait à lui en janvier 2003 comme à un « analyste australien bien connu ». Le « Réseau Voltaire », du conspirationniste Thierry Meyssan, affiche Joe Vialls parmi ses collaborateurs… en langue espagnole.
Le livre signé Joe Vialls, publié par les éditions syriennes Dar Al-Awael, est en fait une traduction d’un texte intitulé Operation Shekhinah. Israel Plans Blitzkrieg to Capture Arab Oil Fields (« Opération Shekhinah. Israël prépare une guerre-éclair pour prendre le contrôle des champs de pétrole arabes »), publié en trois parties entre le 30 janvier 2002 et le 28 février 2002. On y apprend qu’en février-mars 2001 le gouvernement israélien a pris la décision de lancer une vaste opération visant à s’assurer de nouvelles ressources en pétrole. Motif : l’image de l’État d’Israël se dégrade dans le monde – « malgré le contrôle exercé sur les médias occidentaux par le lobby juif américain » – et l’opinion publique occidentale risque d’imposer un embargo total sur le pétrole à destination d’Israël.
D’où le plan baptisé « Opération Shekhinah » (Joe Vialls avait cette habitude, fréquente chez les auteurs conspirationnistes, d’utiliser des termes sans doute trouvés au hasard de ses lectures et dont il ignorait le sens : le mot shekhina, transcrit avec ou sans un h final, désigne en hébreu la présence de la Divinité dans le monde). Ce plan consiste à « lancer une attaque surprise sur le sud de l’Irak » afin de prendre le contrôle des champs de pétrole dont le contenu serait ensuite transféré, en utilisant un ancien oléoduc datant des Britanniques, tout droit vers les raffineries israéliennes de Haïfa. La géographie, on s’en doute, n’est pas innocente, car chez les conspirationnistes rien n’est innocent : comme l’indiquent les cartes figurant en annexe du texte de Vialls, l’espace allant des champs pétrolifères du sud de l’Irak à la mer Méditerranée correspond exactement au projet sioniste du « Grand Israël » (voir ci-dessous).
Depuis la création par David Ben Gourion de l’État d’Israël, on croit que le sionisme a pour objectif le retour en Palestine. Or, explique Vialls, c’est une erreur. « Ben Gourion et ses troupes avaient l’intention, en fin de compte, d’envahir et de conquérir les Amériques. » Le problème est qu’en 1948 ils n’étaient pas assez puissants pour faire face à l’armée américaine. D’où l’idée d’une action à long terme, les « lobbies sionistes » étant chargés « de détruire progressivement le tissu social ». Lorsque la résistance serait jugée suffisamment faible, « le moment serait venu de frapper militairement ». Or, avertit Vialls, « ce moment est maintenant très proche ». Ayant créé, partout en Amérique du Nord et du Sud, « des loges maçonniques exclusivement contrôlées par des Juifs », les célèbres loges B’nai B’rith, les sionistes sont parvenus à contrôler la structure maçonnique. Ils peuvent donc agir sur le terrain.
Les premières opérations militaires consisteront en l’entrée sur le continent américain d’environ 250 000 terroristes israéliens (« Yisraelim », écrit Vialls) divisés en cellules de quatre à six individus. Ces terroristes, écrit Vialls, ont reçu un entraînement spécial de « Mistaravim ». (Ici l’auteur nous fournit involontairement de quoi égayer un peu l’atmosphère. Le terme Mistaravim – qu’il a sans doute trouvé dans une brochure de propagande anti-israélienne à bon marché – est un terme hébraïque désignant des unités d’élite de Tsahal dont les membres sont déguisés en Arabes. On peut imaginer comment ces Mistaravim, dans leur tenue de camouflage, passeraient inaperçus au milieu d’une ville américaine…) Chaque cellule terroriste israélienne sera coordonnée localement avec une loge B’nai B’rith. Parallèlement, une coordination sera effectuée au plan stratégique : l’armée américaine tout entière, par le biais de « ses commandants Yisraelim », sera placée « sous les ordres de la cabale sioniste ».
Vialls complique ensuite son récit, en y incorporant une longue digression sur la guerre des Malouines (îles Falkland) qui opposa l’Argentine et la Grande-Bretagne en 1982 et qui, comme toutes les guerres du siècle, était l’oeuvre des sionistes. Mais nous revenons aux choses sérieuses avec la guerre du Liban de 1982, dont l’unique raison d’être était d’aguerrir les militaires israéliens pour les préparer à leurs missions futures. « Les jeunes soldats furent formés dans l’art spécial de la guerre juive », écrit Vialls. En quoi consiste cet art ? « Les Yisraelim devaient violer et assassiner les Goyim de leur choix, car tel était leur “droit légal” selon les “lois” démentes du Talmud de Babylone. »
L’intervention d’une force multinationale en Liban provoqua la fureur des sionistes, qui répliquèrent en faisant exploser l’ambassade américaine à Beyrouth puis des installations militaires américaines et françaises. À cette occasion, les sionistes utilisèrent pour la première fois des mini-bombes atomiques à faible radiation. Ces bombes, qui sont stockées en grand nombre à la centrale de Dimona, ont été utilisées plusieurs fois par la suite, notamment dans les attentats de Londres et de Bali qui ont été faussement attribués à des terroristes islamistes.
« Au moment où j’écris ces mots, en janvier 2004 », annonce Vialls, « la cabale sioniste dispose de plus de 275 000 terroristes entièrement entraînés et prêts au combat ». Elle peut aussi compter sur les hommes à son service qui dirigent le gouvernement américain et ses forces armées. Mais, pour le cas où des militaires américains seraient récalcitrants face à l’invasion sioniste, des mesures spéciales ont été prises. « Des laboratoires pharmaceutiques contrôlés par les sionistes » ont développé un produit qui a des effets débilitants à long terme. Ce produit a été injecté, sous forme de vaccin, à plus d’un demi-million de soldats américains durant la première guerre du Golfe (en fait, dit Vialls, l’injection de ce vaccin était la raison réelle de la guerre du Golfe).
Dernière précaution des stratèges sionistes : éviter une opposition des civils américains lors de l’invasion. Comment ? En les empêchant d’avoir des armes chez eux. Voilà pourquoi les sionistes ont commis, ces dernières années, des massacres un peu partout dans le monde – par exemple : la fusillade attribuée à deux élèves du lycée de Columbine, aux États-Unis, le 20 avril 1999. Et cela marche. « À chaque fois qu’une équipe spécial des Mistaravim a commis un “massacre par armes à feu”, dans des endroits aussi éloignés que l’Écosse ou l’Australie, des milliers de gens de gauche se sont joints aux appels des médias pour le “contrôle des armes”, ce qui a pour effet d’écarter la seule vraie forme de défense qui leur restera contre les futurs terroristes Yisraeli. »
L’offensive, en effet, est pour demain. « Le B’nai B’rith a déjà mis à jour, dans ses super-ordinateurs, les profils de toutes les milices américaines, des activistes “patriotes” de droite, et des personnes qui pourrait un jour poser problème à la cabale sioniste, y compris les Juifs américains qui sont opposés au concept de Sion. » En d’autres termes, annonce Vialls, même Norman Finkelstein est dans le collimateur des « Mistaravim ». Ils seront tous abattus d’une balle entre les yeux. Cependant, « la mort pour les activistes hommes sera rapide et miséricordieuse, par comparaison avec le sort dégradant qui attend leurs mères, leurs femmes, les amies et toutes les filles ».
La conclusion s’impose d’elle-même : il est temps « pour tous les Américains, les Canadiens et les habitants d’Amérique du Sud de se réveiller ». Au moment de tourner la page sur ce sinistre avertissement, on revient à la page de garde du texte de Joe Vialls. En exergue se trouve un texte en anglais qui n’est peut-être pas connu de tous les lecteurs. Le voici, traduit en bon français :
« Quand nous aurons obtenu le pouvoir, par des coups d’État préparés par nous, de façon à ce qu’ils se produisent simultanément dans tous les pays, et aussitôt après que les gouvernements respectifs de ces derniers auront été officiellement proclamés incapables de gouverner le peuple – il pourra s’écouler un temps considérable, tout un siècle peut-être – nous ferons tous nos efforts pour empêcher les conspirations de se tramer contre nous. Pour atteindre ce but, nous emploierons l’impitoyable moyen des exécutions contre tous ceux qui pourraient prendre les armes contre l’établissement de notre pouvoir. L’institution d’une nouvelle société secrète quelconque tombera aussi so
us le coup de la peine de mort; quant aux sociétés secrètes qui existent actuellement et qui nous sont connues, celles qui servent et ont servi notre cause, nous les détruirons. »
Pour qui ne l’aurait pas reconnu : c’est le commencement du quinzième protocole, extrait des célèbres Protocoles des Sages de Sion.
Source : L'Arche, n° 572, décembre 2005, pp. 54-56.
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