L’Effroyable imposture apporte une précision technique qui fonde l’essentiel de sa démarche et demeure le joyau de l’ouvrage : selon ses mesures effectuées à partir des photos, le trou dans le Pentagone mesure 19 mètres de large ; il n’a donc pas pu accueillir le crash d’un Boeing 757 dont la largeur est de 38 mètres. Mince alors, l’avion n’entrerait pas dans le trou ! Ou comment transposer une question complexe de balistique et d’aéronautique en discussion de café du commerce ou en exercice d’éveil pour le dernier rejeton.
En dépit des lacunes de sa démarche, et pour lever toute ambiguïté, une question demeure : un Boeing 757 peut-il produire ce type de dégâts en fonçant dans un alignement de cinq bâtiments faits de béton, de brique et de calcaire, composant un total de dix murs d’enceinte, renforcés par une matrice d’acier, comme c’est le cas pour le point d’impact sur le Pentagone ? Si oui, ce Boeing de 38 mètres d’envergure peut-il laisser après le crash un trou dans le mur de 19 mètres de large ? Une question technique, précise, qui plutôt qu’un flot de supputations requiert l’intervention d’un professionnel, d’un spécialiste en accidents aéronautiques susceptible de nous éclairer sur ce point. En Europe et aux États-Unis, ces compétences ne sont pas répandues (ce qui constitue un sujet de tranquillité pour les amateurs de transports aériens) ; dans la plupart des pays, elles sont détenues par deux ou trois personnes, tout au plus. En France, un homme passe pour le meilleur de cette spécialité, il s’appelle Jacques Rolland. Ancien général de l’armée de l’air, ancien pilote de chasse, il a développé ces dernières années un véritable savoir-faire dans cette discipline, au point de devenir expert près la cour d’appel de Paris en matière d’accidents aéronautiques. Sorte de médecin légiste des épaves d’avion, il totalise des dizaines d’enquêtes sur les lieux de collisions aériennes, impliquant toutes les catégories d’engins volants, depuis les Boeing des lignes régulières jusqu’aux Mirage 2000 de l’armée. À notre étonnement, l’entretien avec Jacques Rolland s’est déroulé sur un ton presque badin, jamais nous n’avons senti que les caractéristiques de l’attentat contre le Pentagone le déstabilisaient, voire l’interrogeaient. Notre discussion a débuté par un cours de physique, visant à nous présenter les deux grandes familles de crashs aériens.
Première catégorie : collision d’un avion avec le sol ou un obstacle au sol avec un angle inférieur à 45° – il s’agit de l’angle formé par le sol et l’inclinaison de l’appareil. Trivialement, dans ce cas, nous pourrions dire que l’avion « plonge à plat ». Dans une telle configuration, selon Jacques Rolland, plus l’angle est faible et plus les débris sont nombreux et plus ils jaillissent sur un périmètre large.
Seconde catégorie : collision d’un avion avec le sol ou un obstacle au sol avec un angle supérieur à 45° et allant jusqu’à 90°. Nous sommes là dans la situation d’un appareil qui chute peu ou prou à angle droit, en piqué, par exemple à la suite d’une vrille. La résistance du sol ou de l’obstacle touché, considérant l’angle pris, empêche rigoureusement tous les effets de rebond. L’avion ne se disloque pas après le contact : il y a un unique impact, se caractérisant par un écrasement de l’engin sur lui-même et donnant naissance à un cratère.
Pour cet expert, le choc du Boeing AA 77 contre le Pentagone, tel que le décrivent les témoins, relève de ces cas singuliers. Théoriquement, ces appareils ne peuvent pas être victimes d’un choc en piqué, car leurs instruments, leur poids et leur maniabilité les empêchent d’accuser des pentes supérieures à 4 % ou 5 %.
Ces spécificités expliquent que, dans la plupart des cas, les accidents impliquant de tels appareils laissent de nombreux débris au sol (éparpillement des fragments de la carlingue et des ailes parfois sur plusieurs kilomètres) ; car, même en cas d’explosion à bord et de perte totale de contrôle de l’appareil, son angle d’inclinaison avec le sol, au moment de l’impact, excède rarement 8° ou 10°. Or, dans le cas du Pentagone, Jacques Rolland évalue l’angle du Boeing avec la pente de son point d’impact à environ 80° ! Un angle qui, au moment de la collision, interdit tout rebond de l’avion : celui-ci pénètre littéralement dans l’obstacle, qui l’absorbe en formant un cratère.
En effet, rapportons-nous aux descriptions des témoins, assurant que l’appareil volait très bas mais bien droit, sans accuser une pente exagérée. Et prenons en compte qu’il percute le mur d’enceinte du Pentagone, une construction verticale de 25 mètres de haut, formant un an
gle de 90° avec le sol. Donc, quand le Boeing percute le mur, il est quasi parallèle au sol et heurte un obstacle à angle droit – c’est la raison pour laquelle le général Rolland parle de 80°. La situation est la même que celle d’un avion tombant en piqué, à la verticale du sol, pulvérisé par l’absence de rebond, comprimé dans un cratère.
Source :
Guillaume Dasquié & Jean Guisnel, L’Effroyable mensonge, chapitre 2, partie 1.
Voir aussi :
Gallerie de photos du Pentagone
L’Effroyable imposture apporte une précision technique qui fonde l’essentiel de sa démarche et demeure le joyau de l’ouvrage : selon ses mesures effectuées à partir des photos, le trou dans le Pentagone mesure 19 mètres de large ; il n’a donc pas pu accueillir le crash d’un Boeing 757 dont la largeur est de 38 mètres. Mince alors, l’avion n’entrerait pas dans le trou ! Ou comment transposer une question complexe de balistique et d’aéronautique en discussion de café du commerce ou en exercice d’éveil pour le dernier rejeton.
En dépit des lacunes de sa démarche, et pour lever toute ambiguïté, une question demeure : un Boeing 757 peut-il produire ce type de dégâts en fonçant dans un alignement de cinq bâtiments faits de béton, de brique et de calcaire, composant un total de dix murs d’enceinte, renforcés par une matrice d’acier, comme c’est le cas pour le point d’impact sur le Pentagone ? Si oui, ce Boeing de 38 mètres d’envergure peut-il laisser après le crash un trou dans le mur de 19 mètres de large ? Une question technique, précise, qui plutôt qu’un flot de supputations requiert l’intervention d’un professionnel, d’un spécialiste en accidents aéronautiques susceptible de nous éclairer sur ce point. En Europe et aux États-Unis, ces compétences ne sont pas répandues (ce qui constitue un sujet de tranquillité pour les amateurs de transports aériens) ; dans la plupart des pays, elles sont détenues par deux ou trois personnes, tout au plus. En France, un homme passe pour le meilleur de cette spécialité, il s’appelle Jacques Rolland. Ancien général de l’armée de l’air, ancien pilote de chasse, il a développé ces dernières années un véritable savoir-faire dans cette discipline, au point de devenir expert près la cour d’appel de Paris en matière d’accidents aéronautiques. Sorte de médecin légiste des épaves d’avion, il totalise des dizaines d’enquêtes sur les lieux de collisions aériennes, impliquant toutes les catégories d’engins volants, depuis les Boeing des lignes régulières jusqu’aux Mirage 2000 de l’armée. À notre étonnement, l’entretien avec Jacques Rolland s’est déroulé sur un ton presque badin, jamais nous n’avons senti que les caractéristiques de l’attentat contre le Pentagone le déstabilisaient, voire l’interrogeaient. Notre discussion a débuté par un cours de physique, visant à nous présenter les deux grandes familles de crashs aériens.
Première catégorie : collision d’un avion avec le sol ou un obstacle au sol avec un angle inférieur à 45° – il s’agit de l’angle formé par le sol et l’inclinaison de l’appareil. Trivialement, dans ce cas, nous pourrions dire que l’avion « plonge à plat ». Dans une telle configuration, selon Jacques Rolland, plus l’angle est faible et plus les débris sont nombreux et plus ils jaillissent sur un périmètre large.
Seconde catégorie : collision d’un avion avec le sol ou un obstacle au sol avec un angle supérieur à 45° et allant jusqu’à 90°. Nous sommes là dans la situation d’un appareil qui chute peu ou prou à angle droit, en piqué, par exemple à la suite d’une vrille. La résistance du sol ou de l’obstacle touché, considérant l’angle pris, empêche rigoureusement tous les effets de rebond. L’avion ne se disloque pas après le contact : il y a un unique impact, se caractérisant par un écrasement de l’engin sur lui-même et donnant naissance à un cratère.
Pour cet expert, le choc du Boeing AA 77 contre le Pentagone, tel que le décrivent les témoins, relève de ces cas singuliers. Théoriquement, ces appareils ne peuvent pas être victimes d’un choc en piqué, car leurs instruments, leur poids et leur maniabilité les empêchent d’accuser des pentes supérieures à 4 % ou 5 %.
Ces spécificités expliquent que, dans la plupart des cas, les accidents impliquant de tels appareils laissent de nombreux débris au sol (éparpillement des fragments de la carlingue et des ailes parfois sur plusieurs kilomètres) ; car, même en cas d’explosion à bord et de perte totale de contrôle de l’appareil, son angle d’inclinaison avec le sol, au moment de l’impact, excède rarement 8° ou 10°. Or, dans le cas du Pentagone, Jacques Rolland évalue l’angle du Boeing avec la pente de son point d’impact à environ 80° ! Un angle qui, au moment de la collision, interdit tout rebond de l’avion : celui-ci pénètre littéralement dans l’obstacle, qui l’absorbe en formant un cratère.
En effet, rapportons-nous aux descriptions des témoins, assurant que l’appareil volait très bas mais bien droit, sans accuser une pente exagérée. Et prenons en compte qu’il percute le mur d’enceinte du Pentagone, une construction verticale de 25 mètres de haut, formant un an
gle de 90° avec le sol. Donc, quand le Boeing percute le mur, il est quasi parallèle au sol et heurte un obstacle à angle droit – c’est la raison pour laquelle le général Rolland parle de 80°. La situation est la même que celle d’un avion tombant en piqué, à la verticale du sol, pulvérisé par l’absence de rebond, comprimé dans un cratère.
Source :
Guillaume Dasquié & Jean Guisnel, L’Effroyable mensonge, chapitre 2, partie 1.
Voir aussi :
Gallerie de photos du Pentagone
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