Nationaliste intransigeant, le général russe se risque aussi, à ses heures, à l'exercice de la prophétie bidon et de la théorie du complot.
Le général russe Leonid Ivashov serait-il un partisan du « choc des civilisations » ? Dans un article du Monde daté d’hier (04/12/2008), le vieux général se prononce sur la réforme de l’armée qui est menée dans son pays : « Nous devons avoir la possibilité de porter des coups sur le territoire de l'agresseur, la réforme militaire doit se faire dans cet esprit ».
Pour la journaliste Marie Jégo, l’identité de « l’agresseur » ne fait pas de doute. Dans l’esprit d’Ivashov, il s’agit de « l’Occident » : « L'Occident ne sera jamais l'ami de la Russie, explique-t-il. C'est un mensonge diffusé là-bas mais la guerre d'août [le conflit russo-géorgien sur l'Ossétie du Sud - NDLR] a montré combien c'était faux ».
Des propos d’un bellicisme surprenant pour un membre d’une organisation dénommée Axis for Peace (« Axe pour la Paix »). Il est vrai qu’Ivashov n’a rien d’un adepte du Flower Power. Ancien chef d’état-major interarmes de la Fédération de Russie, aujourd’hui vice-président de l’Académie russe pour les problèmes géopolitiques, c’est un nationaliste intransigeant, spécialiste de la désinformation.
En février 2007, il avait ainsi prédit, dans un article publié sur le site du Réseau Voltaire, rien moins que le bombardement nucléaire de l’Iran par les Etats-Unis « dans les prochaines semaines » !
« Les préparatifs d’une nouvelle agression états-unienne ont atteint leur phase de finalisation. Les exécutions de Saddam Hussein et ses associés les plus proches constituaient une partie de ces préparatifs. Leur but était de servir d’"opération déguisée" pour les efforts des stratèges états-uniens visant à envenimer délibérément la situation à la fois en Iran et dans tout le Moyen-Orient », écrivait alors le général russe.
En matière de théorie du complot aussi, Ivashov n’est pas en reste. Comme tous les membres d’Axis for Peace, organisation présidée par Thierry Meyssan, Ivashov est un propagandiste actif de la thèse conspirationniste sur le 11-Septembre. Ce que l’on sait moins, c’est qu’il souscrit également à une théorie du complot très répandue chez les ultra-nationalistes serbes et, plus généralement, chez tous les nostalgiques de l'Union soviétique, celle selon laquelle Slobodan Milosevic, inculpé devant le Tribunal pénal international pour l’ex-Yougoslavie pour crimes de guerre, crimes contre l'humanité et génocide, aurait été assassiné dans sa cellule par les Occidentaux :
« Je regarde ce décès comme un contrat d’exécution politique parce que le tribunal est incapable de prouver sa culpabilité et qu’acquitter Milosevic reviendrait à dénoncer l’OTAN pour son agression contre la Yougoslavie. C’est un meurtre. Les docteurs auxquels Slobodan Milosevic accordait sa confiance n’étaient pas autorisés à le rencontrer. De plus, il n’avait pas été autorisé à venir en Russie pour être soigné alors qu’il le demandait. Il a été délibérément placé dans la situation qui a causé sa mort » (source : Russie.net, 19 mars 2006).
Voir aussi :
Un meeting conspirationniste au cœur des institutions européennes
Le général russe Leonid Ivashov serait-il un partisan du « choc des civilisations » ? Dans un article du Monde daté d’hier (04/12/2008), le vieux général se prononce sur la réforme de l’armée qui est menée dans son pays : « Nous devons avoir la possibilité de porter des coups sur le territoire de l'agresseur, la réforme militaire doit se faire dans cet esprit ».
Pour la journaliste Marie Jégo, l’identité de « l’agresseur » ne fait pas de doute. Dans l’esprit d’Ivashov, il s’agit de « l’Occident » : « L'Occident ne sera jamais l'ami de la Russie, explique-t-il. C'est un mensonge diffusé là-bas mais la guerre d'août [le conflit russo-géorgien sur l'Ossétie du Sud - NDLR] a montré combien c'était faux ».
Des propos d’un bellicisme surprenant pour un membre d’une organisation dénommée Axis for Peace (« Axe pour la Paix »). Il est vrai qu’Ivashov n’a rien d’un adepte du Flower Power. Ancien chef d’état-major interarmes de la Fédération de Russie, aujourd’hui vice-président de l’Académie russe pour les problèmes géopolitiques, c’est un nationaliste intransigeant, spécialiste de la désinformation.
En février 2007, il avait ainsi prédit, dans un article publié sur le site du Réseau Voltaire, rien moins que le bombardement nucléaire de l’Iran par les Etats-Unis « dans les prochaines semaines » !
« Les préparatifs d’une nouvelle agression états-unienne ont atteint leur phase de finalisation. Les exécutions de Saddam Hussein et ses associés les plus proches constituaient une partie de ces préparatifs. Leur but était de servir d’"opération déguisée" pour les efforts des stratèges états-uniens visant à envenimer délibérément la situation à la fois en Iran et dans tout le Moyen-Orient », écrivait alors le général russe.
En matière de théorie du complot aussi, Ivashov n’est pas en reste. Comme tous les membres d’Axis for Peace, organisation présidée par Thierry Meyssan, Ivashov est un propagandiste actif de la thèse conspirationniste sur le 11-Septembre. Ce que l’on sait moins, c’est qu’il souscrit également à une théorie du complot très répandue chez les ultra-nationalistes serbes et, plus généralement, chez tous les nostalgiques de l'Union soviétique, celle selon laquelle Slobodan Milosevic, inculpé devant le Tribunal pénal international pour l’ex-Yougoslavie pour crimes de guerre, crimes contre l'humanité et génocide, aurait été assassiné dans sa cellule par les Occidentaux :
« Je regarde ce décès comme un contrat d’exécution politique parce que le tribunal est incapable de prouver sa culpabilité et qu’acquitter Milosevic reviendrait à dénoncer l’OTAN pour son agression contre la Yougoslavie. C’est un meurtre. Les docteurs auxquels Slobodan Milosevic accordait sa confiance n’étaient pas autorisés à le rencontrer. De plus, il n’avait pas été autorisé à venir en Russie pour être soigné alors qu’il le demandait. Il a été délibérément placé dans la situation qui a causé sa mort » (source : Russie.net, 19 mars 2006).
Voir aussi :
Un meeting conspirationniste au cœur des institutions européennes
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