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Les démons de Dieudonné (3/3)

Publié par L'Arche31 décembre 2008,

Lire la première partie.
Lire la deuxième partie.

Un des thèmes qui obsèdent Dieudonné est le rôle qu’auraient joué les Juifs dans la traite des Noirs. Dans un entretien avec Silvia Cattori mis en ligne le 16 octobre 2005 par le site internet de Dieudonné et de ses amis, « Les Ogres », Dieudonné explique : « Je crois que tout est parti du dossier de la traite négrière, de mon idée de réaliser un film sur le Code Noir. Dès que l’on ouvre ce dossier, c’est là que les problèmes commencent, car on touche à la responsabilité de chacun. Suite au débat que j’ai soulevé, le journaliste du Nouvel Observateur Askolovitch a fait un dossier où il nie la participation de trafiquants juifs dans ce commerce. Les instances juives n’ont pas l’intention de laisser ternir leur réputation de “peuple élu” en reconnaissant la vérité historique; ils préfèrent réécrire l’histoire.»

Mais qui « réécrit » vraiment l’histoire ? Ce sont plutôt Dieudonné et ceux qui le fournissent en arguments antisémites. Un texte collectif intitulé « Démons français », publié le 6 décembre 2005 par le quotidien Le Monde (et dont l’une des signataires est Christiane Taubira, qui est à l’origine de la loi de 2001 reconnaissant la traite et l’esclavage comme crime contre l’humanité), dénonce « les discours inacceptables de l’humoriste Dieudonné » relatifs au prétendu rôle des Juifs dans la traite. Ces discours sont, disent les signataires, « une machine infernale à énoncer des idées antisémites ». L’obsession de Dieudonné pour le thème des « Juifs négriers » est ainsi clairement située dans le contexte conspirationniste.

Les auteurs ajoutent :

« La matrice en est – comme toujours – l’idée du "complot juif". Dans cette perspective, tout est bon, y compris les falsifications les plus grossières de la vérité historique. Le ressassement, par exemple, du fait que des "Juifs" auraient été au centre ou auraient joué un rôle prédominant dans la traite transatlantique. Cette polémique, issue pour partie de mouvements radicaux tels que Nation of Islam de Louis Farrakhan et de certains secteurs des African Studies, a duré plus de dix ans aux États-Unis, et elle a été tranchée depuis, les études les plus sérieuses démontrant, sans aucune ambiguïté, que les Juifs n’avaient joué globalement qu’un rôle marginal dans la traite.

Dieudonné rappelle sans cesse que la participation supposée des "Juifs" à la traite leur aurait permis de fonder des "banques". Le pouvoir, aux origines monstrueuses, des "Juifs" se poursuivrait donc aujourd’hui par leur puissance financière ou leur omniprésence dans les médias. Là encore, c’est la reprise d’un thème nauséabond, répété sans discontinuité depuis le XIXe siècle par les groupes politiques et les publicistes, à la racine des catastrophes que l’on sait.

La matrice antisémite est donc là, avec son centre paranoïaque. Les dangers d’une telle dérive sont évidents. L’antisémitisme paranoïaque a des effets potentiellement dévastateurs parce qu’il offre une explication "totale" de l’histoire : tout proviendrait de la suprématie des "Juifs" ».

En matière de Juifs et de traite négrière, on doit reconnaître au moins une vertu à Dieudonné : la persévérance. Dès le début de son combat contre « le lobby », il dénonce « tous ces négriers reconvertis dans la banque, dans le spectacle et aujourd’hui dans l’action terroriste » (1). Le 6 mars 2005, Le Monde publie un article de l’historien Gilles Manceron (rédacteur en chef de la revue de la Ligue des droits de l’homme, Hommes et Libertés) intitulé « L’exploitation raciste d’un crime contre l’humanité », où on lit :

« Si un sketch ou les propos de Dieudonné sur la Shoah récemment tenus à Alger ont suscité une indignation justifiée en raison de leurs connotations antisémites, d’autres déclarations de sa part, plus insidieuses, sur les Juifs et l’esclavage, ont suscité moins d’attention. Aux personnes d’origine antillaise ou africaine, qui ont un souci légitime de reconnaissance du crime contre l’humanité qu’était l’esclavage, il propose un responsable tout trouvé – mais inventé : les Juifs. Dans Le Journal du Dimanche du 8 février 2004, à propos de ceux qui avaient agressé (de manière d’ailleurs scandaleuse) le public de son spectacle, il affirmait : "Ceux qui m’attaquent ont fondé des empires et des fortunes sur la traite des Noirs et l’esclavage." En juillet 2004, il récidivait : "Les Juifs ont profité de cette colonisation et de la traite négrière." Après être revenu, à la dernière de son spectacle (29 décembre 2004), sur "la haine des Juifs à l’égard des Noirs", il a affirmé, le 16 février, que les "autorités sionistes" l’empêchaient de faire "un film sur la traite négrière", y voyant la confirmation de la responsabilité des Juifs dans la traite des Noirs. »

Trois semaines après la parution de cet article, le 28 mars 2005, Dieudonné revient sur le sujet lors d’une émission en direct de la radio communautaire Beur-FM. S’étendant longuement sur les persécutions dont il affirme être l’objet, Dieudonné explique que son seul crime est « d’aborder le sujet du sionisme, qui est un sujet tabou ». Il dénonce des « réseaux extrêmement puissants qui ont par rapport aux médias une influence considérable », des réseaux mus par « cet impérialisme nauséabond, ce sentiment de supériorité qui écrase une partie du monde et qui commence à être extrêmement pesant ».

Dieudonné en vient alors à son thème de prédilection : « Il y a eu des Juifs négriers, mais ça, il s’en sont foutu mais plein les fouilles avec le commerce des
Noirs. »
Et d’ajouter, toujours au micro de Beur-FM, que la « communauté juive, notamment aux États-Unis », avait « quasiment le monopole sur les armateurs, les bateaux ». Puis il s’embrouille dans ses explications : « Un certain M. Lopez, Abraham Lopez. Il y avait, euh… c’est l’histoire, c’est historique, c’est comme si vous… il n’y a pas de discussion. »Dieudonné étale ensuite sa « science historique » au sujet du Code Noir (le texte de 1685 par lequel Louis XIV réglemente l’esclavage dans les colonies françaises). Écoutons-le : « Le premier article du Code Noir, c’est : “Nous interdisons le commerce aux Juifs”. Mais pourquoi ? Parce que les Juifs avaient le, ce commerce-là, avaient le monopole de ce commerce depuis longtemps et qu’il fallait introduire une dimension chrétienne, c’est-à-dire qu’il fallait arrêter de castrer les mâles, il fallait arrêter de jeter les enfants à l’eau. »

En réalité, le Code Noir n’interdit pas « le commerce » aux Juifs. Louis XIV réitère simplement, dans le contexte spécifique des colonies françaises, l’édit d’expulsion des Juifs de France qui avait été signé par Louis XIII en 1615 : « Ce faisant, enjoignons à tous nos officiers de chasser hors de nos îles tous les Juifs qui y ont établi leur résidence, auxquels, comme aux ennemis déclarés du nom chrétien, nous commandons d’en sortir dans trois mois, à compter du jour de la publication des présentes, à peine de confiscation de corps et de biens. » Lu par Dieudonné, cela devient : « Nous interdisons le commerce aux Juifs ».

Mais, en matière de falsification historique, Dieudonné ne s’arrête pas là. Il invente que les Juifs auraient eu dans les îles « le monopole » du commerce des esclaves. Et il atteint le comble de l’odieux lorsqu’il explique aux auditeurs de Beur-FM que l’expulsion des Juifs par Louis XIV avait pour objet d’« introduire une dimension chrétienne » dans les pratiques esclavagistes, les Juifs ayant, selon Dieudonné, pour habitude (à la différence des chrétiens, donc) « de castrer les mâles », et « de jeter les enfants à l’eau ».

D’où Dieudonné tient-il tout cela ? Certainement pas, on l’a vu, des historiens. Si quelques fantasmes antijuifs (« castrer les mâles », « jeter les enfants à l’eau ») sont peut-être de son invention, le mythe des « Juifs négriers » est directement importé des États-Unis. Deux courants le propagent: d’une part, le mouvement Nation of Islam, dirigé par l’agitateur antisémite noir Louis Farrakhan, et d’autre part les néo-nazis qui ne pardonnent pas aux Juifs leur rôle dans le combat pour les droits civiques des Noirs américains.

Cette étrange conjonction se retrouve en France, où le mythe des « Juifs négriers » figure dans l’arsenal idéologique de quelques mouvements sectaires noirs et de quelques groupes d’extrême droite. Les uns et les autres puisent indistinctement leurs « preuves » dans les pamphlets de Nation of Islam et des néo-nazis américains. Parfois, ils agrémentent leurs textes d’emprunts à la littérature locale. On trouve ainsi l’assertion que « le vaste trafic d’esclaves noirs fut un monopole juif », dans un écrit d’un antisémite obsessionnel nommé Jacques Daudon, avec en guise de référence trois livres : La pieuvre mondialiste attestée par les Protocoles des Sages de Sion, de Sulkos, Les responsables de la seconde guerre mondiale, de Rassinier, et Les mythes fondateurs de la politique israélienne, de Garaudy.

Note :
1. Le Journal du Dimanche, 8 février 2004. Interviewé par Thierry Ardisson sur France 2, Dieudonné a reconnu l’authenticité des propos qui lui étaient prêtés par le journal. Il a ensuite tenté, de façon plutôt confuse, d’expliquer que ses propos visaient non pas les Juifs en général mais les personnes qui avaient manifesté contre lui lors de ses représentations (sans dire en quoi ces manifestants-là étaient liés à la traite négrière ou à la banque).

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Un des thèmes qui obsèdent Dieudonné est le rôle qu’auraient joué les Juifs dans la traite des Noirs. Dans un entretien avec Silvia Cattori mis en ligne le 16 octobre 2005 par le site internet de Dieudonné et de ses amis, « Les Ogres », Dieudonné explique : « Je crois que tout est parti du dossier de la traite négrière, de mon idée de réaliser un film sur le Code Noir. Dès que l’on ouvre ce dossier, c’est là que les problèmes commencent, car on touche à la responsabilité de chacun. Suite au débat que j’ai soulevé, le journaliste du Nouvel Observateur Askolovitch a fait un dossier où il nie la participation de trafiquants juifs dans ce commerce. Les instances juives n’ont pas l’intention de laisser ternir leur réputation de “peuple élu” en reconnaissant la vérité historique; ils préfèrent réécrire l’histoire.»

Mais qui « réécrit » vraiment l’histoire ? Ce sont plutôt Dieudonné et ceux qui le fournissent en arguments antisémites. Un texte collectif intitulé « Démons français », publié le 6 décembre 2005 par le quotidien Le Monde (et dont l’une des signataires est Christiane Taubira, qui est à l’origine de la loi de 2001 reconnaissant la traite et l’esclavage comme crime contre l’humanité), dénonce « les discours inacceptables de l’humoriste Dieudonné » relatifs au prétendu rôle des Juifs dans la traite. Ces discours sont, disent les signataires, « une machine infernale à énoncer des idées antisémites ». L’obsession de Dieudonné pour le thème des « Juifs négriers » est ainsi clairement située dans le contexte conspirationniste.

Les auteurs ajoutent :

« La matrice en est – comme toujours – l’idée du "complot juif". Dans cette perspective, tout est bon, y compris les falsifications les plus grossières de la vérité historique. Le ressassement, par exemple, du fait que des "Juifs" auraient été au centre ou auraient joué un rôle prédominant dans la traite transatlantique. Cette polémique, issue pour partie de mouvements radicaux tels que Nation of Islam de Louis Farrakhan et de certains secteurs des African Studies, a duré plus de dix ans aux États-Unis, et elle a été tranchée depuis, les études les plus sérieuses démontrant, sans aucune ambiguïté, que les Juifs n’avaient joué globalement qu’un rôle marginal dans la traite.

Dieudonné rappelle sans cesse que la participation supposée des "Juifs" à la traite leur aurait permis de fonder des "banques". Le pouvoir, aux origines monstrueuses, des "Juifs" se poursuivrait donc aujourd’hui par leur puissance financière ou leur omniprésence dans les médias. Là encore, c’est la reprise d’un thème nauséabond, répété sans discontinuité depuis le XIXe siècle par les groupes politiques et les publicistes, à la racine des catastrophes que l’on sait.

La matrice antisémite est donc là, avec son centre paranoïaque. Les dangers d’une telle dérive sont évidents. L’antisémitisme paranoïaque a des effets potentiellement dévastateurs parce qu’il offre une explication "totale" de l’histoire : tout proviendrait de la suprématie des "Juifs" ».

En matière de Juifs et de traite négrière, on doit reconnaître au moins une vertu à Dieudonné : la persévérance. Dès le début de son combat contre « le lobby », il dénonce « tous ces négriers reconvertis dans la banque, dans le spectacle et aujourd’hui dans l’action terroriste » (1). Le 6 mars 2005, Le Monde publie un article de l’historien Gilles Manceron (rédacteur en chef de la revue de la Ligue des droits de l’homme, Hommes et Libertés) intitulé « L’exploitation raciste d’un crime contre l’humanité », où on lit :

« Si un sketch ou les propos de Dieudonné sur la Shoah récemment tenus à Alger ont suscité une indignation justifiée en raison de leurs connotations antisémites, d’autres déclarations de sa part, plus insidieuses, sur les Juifs et l’esclavage, ont suscité moins d’attention. Aux personnes d’origine antillaise ou africaine, qui ont un souci légitime de reconnaissance du crime contre l’humanité qu’était l’esclavage, il propose un responsable tout trouvé – mais inventé : les Juifs. Dans Le Journal du Dimanche du 8 février 2004, à propos de ceux qui avaient agressé (de manière d’ailleurs scandaleuse) le public de son spectacle, il affirmait : "Ceux qui m’attaquent ont fondé des empires et des fortunes sur la traite des Noirs et l’esclavage." En juillet 2004, il récidivait : "Les Juifs ont profité de cette colonisation et de la traite négrière." Après être revenu, à la dernière de son spectacle (29 décembre 2004), sur "la haine des Juifs à l’égard des Noirs", il a affirmé, le 16 février, que les "autorités sionistes" l’empêchaient de faire "un film sur la traite négrière", y voyant la confirmation de la responsabilité des Juifs dans la traite des Noirs. »

Trois semaines après la parution de cet article, le 28 mars 2005, Dieudonné revient sur le sujet lors d’une émission en direct de la radio communautaire Beur-FM. S’étendant longuement sur les persécutions dont il affirme être l’objet, Dieudonné explique que son seul crime est « d’aborder le sujet du sionisme, qui est un sujet tabou ». Il dénonce des « réseaux extrêmement puissants qui ont par rapport aux médias une influence considérable », des réseaux mus par « cet impérialisme nauséabond, ce sentiment de supériorité qui écrase une partie du monde et qui commence à être extrêmement pesant ».

Dieudonné en vient alors à son thème de prédilection : « Il y a eu des Juifs négriers, mais ça, il s’en sont foutu mais plein les fouilles avec le commerce des
Noirs. »
Et d’ajouter, toujours au micro de Beur-FM, que la « communauté juive, notamment aux États-Unis », avait « quasiment le monopole sur les armateurs, les bateaux ». Puis il s’embrouille dans ses explications : « Un certain M. Lopez, Abraham Lopez. Il y avait, euh… c’est l’histoire, c’est historique, c’est comme si vous… il n’y a pas de discussion. »Dieudonné étale ensuite sa « science historique » au sujet du Code Noir (le texte de 1685 par lequel Louis XIV réglemente l’esclavage dans les colonies françaises). Écoutons-le : « Le premier article du Code Noir, c’est : “Nous interdisons le commerce aux Juifs”. Mais pourquoi ? Parce que les Juifs avaient le, ce commerce-là, avaient le monopole de ce commerce depuis longtemps et qu’il fallait introduire une dimension chrétienne, c’est-à-dire qu’il fallait arrêter de castrer les mâles, il fallait arrêter de jeter les enfants à l’eau. »

En réalité, le Code Noir n’interdit pas « le commerce » aux Juifs. Louis XIV réitère simplement, dans le contexte spécifique des colonies françaises, l’édit d’expulsion des Juifs de France qui avait été signé par Louis XIII en 1615 : « Ce faisant, enjoignons à tous nos officiers de chasser hors de nos îles tous les Juifs qui y ont établi leur résidence, auxquels, comme aux ennemis déclarés du nom chrétien, nous commandons d’en sortir dans trois mois, à compter du jour de la publication des présentes, à peine de confiscation de corps et de biens. » Lu par Dieudonné, cela devient : « Nous interdisons le commerce aux Juifs ».

Mais, en matière de falsification historique, Dieudonné ne s’arrête pas là. Il invente que les Juifs auraient eu dans les îles « le monopole » du commerce des esclaves. Et il atteint le comble de l’odieux lorsqu’il explique aux auditeurs de Beur-FM que l’expulsion des Juifs par Louis XIV avait pour objet d’« introduire une dimension chrétienne » dans les pratiques esclavagistes, les Juifs ayant, selon Dieudonné, pour habitude (à la différence des chrétiens, donc) « de castrer les mâles », et « de jeter les enfants à l’eau ».

D’où Dieudonné tient-il tout cela ? Certainement pas, on l’a vu, des historiens. Si quelques fantasmes antijuifs (« castrer les mâles », « jeter les enfants à l’eau ») sont peut-être de son invention, le mythe des « Juifs négriers » est directement importé des États-Unis. Deux courants le propagent: d’une part, le mouvement Nation of Islam, dirigé par l’agitateur antisémite noir Louis Farrakhan, et d’autre part les néo-nazis qui ne pardonnent pas aux Juifs leur rôle dans le combat pour les droits civiques des Noirs américains.

Cette étrange conjonction se retrouve en France, où le mythe des « Juifs négriers » figure dans l’arsenal idéologique de quelques mouvements sectaires noirs et de quelques groupes d’extrême droite. Les uns et les autres puisent indistinctement leurs « preuves » dans les pamphlets de Nation of Islam et des néo-nazis américains. Parfois, ils agrémentent leurs textes d’emprunts à la littérature locale. On trouve ainsi l’assertion que « le vaste trafic d’esclaves noirs fut un monopole juif », dans un écrit d’un antisémite obsessionnel nommé Jacques Daudon, avec en guise de référence trois livres : La pieuvre mondialiste attestée par les Protocoles des Sages de Sion, de Sulkos, Les responsables de la seconde guerre mondiale, de Rassinier, et Les mythes fondateurs de la politique israélienne, de Garaudy.

Note :
1. Le Journal du Dimanche, 8 février 2004. Interviewé par Thierry Ardisson sur France 2, Dieudonné a reconnu l’authenticité des propos qui lui étaient prêtés par le journal. Il a ensuite tenté, de façon plutôt confuse, d’expliquer que ses propos visaient non pas les Juifs en général mais les personnes qui avaient manifesté contre lui lors de ses représentations (sans dire en quoi ces manifestants-là étaient liés à la traite négrière ou à la banque).

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