Il y a une semaine, le Réseau Voltaire mettait en ligne un court article intitulé : « Barack Obama publie un faux certificat de naissance sur le site de la Maison-Blanche ». On y apprenait qu’immédiatement après la publication, sur le site de la Maison Blanche, du certificat de naissance intégral de Barack Obama, censée mettre un terme aux rumeurs selon lesquelles le président américain ne serait pas né sur le sol des Etats-Unis et ne serait donc pas éligible, un dénommé Albert Renshaw, citoyen américain de son état, aurait découvert que le document avait été « trafiqué ».
La preuve ? « En consultant les calques (layers), on constate que plusieurs mentions ont été effacées, puis réécrites ». Le Réseau Voltaire concluait qu’il s’agissait « effectivement [d’] un faux grossier ».
La raison en est pourtant simple : cette histoire de calques était un tuyau percé.
Renseignement pris, les logiciels de conversion de fichiers séparent le texte et l’image par un système de calques afin d’en diminuer la taille. Souvent, cette opération se fait par défaut et il faut décocher une case si l’on ne souhaite pas que le logiciel crée les calques.
« Lorsque l’on a un document JPEG, qui est le grand format standard d’image, qu’on convertit ce "JPEG" en "PDF" (le format qui a été utilisé pour publier le document par la Maison Blanche), si on coche une certaine case dans le programme de conversion, des calques apparaissent parce que le programme de conversion tente de faire une reconnaissance de texte sur l’image et lorsqu’il a reconnut ces parties de texte, il les place automatiquement sur des "calques".
Concernant les autres arguments que soulèvent ceux qui prétendent que c’est un faux : même chose, comme le programme de conversion a reconnu des lettres et les a placées sur des calques, ces lettres ont perdu les "artefac" de couleur qu’on voit autour des lettres quand on zoome et certaines lettres sont plus claires que d’autres (celles qui n’ont pas été reconnues par le programme) ».
Et de conclure : « n’importe quel bon graphiste qui utilise le format PDF sait que de tels calques apparaissent lors d’une conversion ».
Ajoutons que dans l’hypothèse où la Maison Blanche aurait voulu tromper son monde en falsifiant le certificat de naissance de Barack Obama, le lieu de naissance et le nom du président des Etats-Unis auraient dû logiquement se retrouver sur des calques séparés. Or, ce n’est pas le cas.
Le 26 octobre 2008, le Réseau Voltaire avait déjà publié sur son site internet un article mettant en cause la nationalité de Barack Obama. Un ancien haut fonctionnaire de la Justice de l'Etat de Pennsylvanie, du nom de Philip J. Berg, membre de la conférence Axis for Peace organisée à l’initiative de Thierry Meyssan, avait mis en demeure le candidat démocrate « de prouver [son] lieu de naissance et [sa] nationalité », prétendant que le certificat de naissance produit par Obama était un faux. Barack Obama et le Democratic National Committee n'ayant pas pris la peine de lui répondre (Berg fait aussi partie du lobby conspirationniste sur le 11-Septembre), le Réseau Voltaire concluait triomphalement qu'ils étaient « réputés en droit avoir "admis" les hypothèses de Me Berg ».
Voir aussi :
* Corine Lesnes, « La vaine bataille du certificat de naissance de M. Obama », Le Monde, 29 juillet 2009.
* « La nationalité d'Obama, cible des théoriciens du complot », Libération, 30 juillet 200
9.
* « Racistes "dynamisés" par l'élection d'Obama », Le Matin.ch, 30 juillet 2009.
* Jess Henig & Joe Miller, “ Born in the U.S.A. ”, FactCheck.org, 21 août 2008.
*Todd Leventhal, “ The Obama Birth Controversy ”, in Rumors, Myths, and Fabrications, 21 août 2009.
* Sur Conspiracy Watch : toutes les théories du complot autour de Barack Obama
Il y a une semaine, le Réseau Voltaire mettait en ligne un court article intitulé : « Barack Obama publie un faux certificat de naissance sur le site de la Maison-Blanche ». On y apprenait qu’immédiatement après la publication, sur le site de la Maison Blanche, du certificat de naissance intégral de Barack Obama, censée mettre un terme aux rumeurs selon lesquelles le président américain ne serait pas né sur le sol des Etats-Unis et ne serait donc pas éligible, un dénommé Albert Renshaw, citoyen américain de son état, aurait découvert que le document avait été « trafiqué ».
La preuve ? « En consultant les calques (layers), on constate que plusieurs mentions ont été effacées, puis réécrites ». Le Réseau Voltaire concluait qu’il s’agissait « effectivement [d’] un faux grossier ».
La raison en est pourtant simple : cette histoire de calques était un tuyau percé.
Renseignement pris, les logiciels de conversion de fichiers séparent le texte et l’image par un système de calques afin d’en diminuer la taille. Souvent, cette opération se fait par défaut et il faut décocher une case si l’on ne souhaite pas que le logiciel crée les calques.
« Lorsque l’on a un document JPEG, qui est le grand format standard d’image, qu’on convertit ce "JPEG" en "PDF" (le format qui a été utilisé pour publier le document par la Maison Blanche), si on coche une certaine case dans le programme de conversion, des calques apparaissent parce que le programme de conversion tente de faire une reconnaissance de texte sur l’image et lorsqu’il a reconnut ces parties de texte, il les place automatiquement sur des "calques".
Concernant les autres arguments que soulèvent ceux qui prétendent que c’est un faux : même chose, comme le programme de conversion a reconnu des lettres et les a placées sur des calques, ces lettres ont perdu les "artefac" de couleur qu’on voit autour des lettres quand on zoome et certaines lettres sont plus claires que d’autres (celles qui n’ont pas été reconnues par le programme) ».
Et de conclure : « n’importe quel bon graphiste qui utilise le format PDF sait que de tels calques apparaissent lors d’une conversion ».
Ajoutons que dans l’hypothèse où la Maison Blanche aurait voulu tromper son monde en falsifiant le certificat de naissance de Barack Obama, le lieu de naissance et le nom du président des Etats-Unis auraient dû logiquement se retrouver sur des calques séparés. Or, ce n’est pas le cas.
Le 26 octobre 2008, le Réseau Voltaire avait déjà publié sur son site internet un article mettant en cause la nationalité de Barack Obama. Un ancien haut fonctionnaire de la Justice de l'Etat de Pennsylvanie, du nom de Philip J. Berg, membre de la conférence Axis for Peace organisée à l’initiative de Thierry Meyssan, avait mis en demeure le candidat démocrate « de prouver [son] lieu de naissance et [sa] nationalité », prétendant que le certificat de naissance produit par Obama était un faux. Barack Obama et le Democratic National Committee n'ayant pas pris la peine de lui répondre (Berg fait aussi partie du lobby conspirationniste sur le 11-Septembre), le Réseau Voltaire concluait triomphalement qu'ils étaient « réputés en droit avoir "admis" les hypothèses de Me Berg ».
Voir aussi :
* Corine Lesnes, « La vaine bataille du certificat de naissance de M. Obama », Le Monde, 29 juillet 2009.
* « La nationalité d'Obama, cible des théoriciens du complot », Libération, 30 juillet 200
9.
* « Racistes "dynamisés" par l'élection d'Obama », Le Matin.ch, 30 juillet 2009.
* Jess Henig & Joe Miller, “ Born in the U.S.A. ”, FactCheck.org, 21 août 2008.
*Todd Leventhal, “ The Obama Birth Controversy ”, in Rumors, Myths, and Fabrications, 21 août 2009.
* Sur Conspiracy Watch : toutes les théories du complot autour de Barack Obama
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