Le 16 octobre 2003, lors de son discours d’ouverture au dixième sommet de l’Organisation de la Conférence Islamique (OCI) à Putrajaya, Mahathir Mohamad, le premier ministre malaysien, a déclaré :
« Les Musulmans font l’objet d’une répression et d’une domination séculaires de la part des Européens et des juifs. (…) Faut-il nous résigner à ce que nos jeunes se fassent exploser, commettre des assassinats et provoquer par là le massacre des nôtres ? Il doit y avoir un autre moyen. Quelques millions de juifs ne sauraient triompher d’un milliard trois cents millions de musulmans. (…) Les Européens ont tué six millions sur douze millions de juifs. Mais aujourd’hui les juifs gouvernent le monde par procuration. Ils obtiennent des autres peuples que ceux-ci se battent et meurent pour eux. (…) Leur puissance et leur apparent succès les rendent maintenant arrogants. Or, l’arrogance, tout comme la colère, amène à faire des erreurs ; on s’abstient de réfléchir. Les juifs commencent déjà à commettre des erreurs. Et ils en commettront davantage ».
Après le tollé déclenché par ses propos, Mahathir persiste et signe dans le Bangkok Post du 21 octobre 2003 :
« Eh bien, que le monde ait réagi ainsi démontre qu’ils [les juifs] contrôlent le monde. (…) Israël est un petit pays. Il n’y a pas beaucoup de juifs dans le monde. Mais ils sont arrogants au point de défier le monde entier. Ils continuent même si les Nations unies leur disent non. Pourquoi ? Parce qu’ils sont très soutenus ». Et parce qu’ils tiennent « de nombreux médias qui présentent les choses de manière complètement unilatérale et influencent beaucoup de gens. On ne voit que leur version ».
Mahathir Mohamad n’en était pas à son premier coup : la même année, il a fait distribuer des centaines d'exemplaires du livre d'Henry Ford, Le Juif international - un classique de la littérature antisémite -, aux délégués présents à la convention annuelle de son parti. Comme chef du gouvernement malaisien, Mahathir Mohamad a également fait interdire le film de Steven Spielberg, La Liste de Schindler, dans son pays, au motif que le film témoignait trop de sympathie envers les Juifs. Par ailleurs, dans un livre publié en 1970 (The Malay Dilemma), Mahathir Mohamad écrivait que « l’avarice des Juifs et leur génie en matière financière leur avait acquis le contrôle financier de l’Europe » et que les Juifs « n’ont pas simplement un nez crochu mais qu’ils comprennent instinctivement l’argent »...
En réponse aux protestations d’Israël, demandant à la communauté internationale de condamner « les propos de propagande antisémite » de Mahathir Mohamad, le ministre malaisien des Affaires étrangères, Syed Hamid Albar, a assuré que tout cela relevait d’un « malentendu » demandant « d’oublier l’antisémitisme », et précisant : « ceci est la réalité, les Juifs sont très puissants ».
Quelques jours plus tard, le quotidien israélien Maariv incriminait le président français Jacques Chirac, qui aurait empêché que la condamnation des propos antisémites du premier ministre malaisien figure dans les conclusions du sommet de l'Union européenne du 17 octobre 2003.
Jacques Chirac a transmis, lundi 20 octobre 2003, une lettre au Premier ministre malaisien, dans laquelle il condamnait les propos tenus par ce dernier.
(billet antidaté)
Le 16 octobre 2003, lors de son discours d’ouverture au dixième sommet de l’Organisation de la Conférence Islamique (OCI) à Putrajaya, Mahathir Mohamad, le premier ministre malaysien, a déclaré :
« Les Musulmans font l’objet d’une répression et d’une domination séculaires de la part des Européens et des juifs. (…) Faut-il nous résigner à ce que nos jeunes se fassent exploser, commettre des assassinats et provoquer par là le massacre des nôtres ? Il doit y avoir un autre moyen. Quelques millions de juifs ne sauraient triompher d’un milliard trois cents millions de musulmans. (…) Les Européens ont tué six millions sur douze millions de juifs. Mais aujourd’hui les juifs gouvernent le monde par procuration. Ils obtiennent des autres peuples que ceux-ci se battent et meurent pour eux. (…) Leur puissance et leur apparent succès les rendent maintenant arrogants. Or, l’arrogance, tout comme la colère, amène à faire des erreurs ; on s’abstient de réfléchir. Les juifs commencent déjà à commettre des erreurs. Et ils en commettront davantage ».
Après le tollé déclenché par ses propos, Mahathir persiste et signe dans le Bangkok Post du 21 octobre 2003 :
« Eh bien, que le monde ait réagi ainsi démontre qu’ils [les juifs] contrôlent le monde. (…) Israël est un petit pays. Il n’y a pas beaucoup de juifs dans le monde. Mais ils sont arrogants au point de défier le monde entier. Ils continuent même si les Nations unies leur disent non. Pourquoi ? Parce qu’ils sont très soutenus ». Et parce qu’ils tiennent « de nombreux médias qui présentent les choses de manière complètement unilatérale et influencent beaucoup de gens. On ne voit que leur version ».
Mahathir Mohamad n’en était pas à son premier coup : la même année, il a fait distribuer des centaines d'exemplaires du livre d'Henry Ford, Le Juif international - un classique de la littérature antisémite -, aux délégués présents à la convention annuelle de son parti. Comme chef du gouvernement malaisien, Mahathir Mohamad a également fait interdire le film de Steven Spielberg, La Liste de Schindler, dans son pays, au motif que le film témoignait trop de sympathie envers les Juifs. Par ailleurs, dans un livre publié en 1970 (The Malay Dilemma), Mahathir Mohamad écrivait que « l’avarice des Juifs et leur génie en matière financière leur avait acquis le contrôle financier de l’Europe » et que les Juifs « n’ont pas simplement un nez crochu mais qu’ils comprennent instinctivement l’argent »...
En réponse aux protestations d’Israël, demandant à la communauté internationale de condamner « les propos de propagande antisémite » de Mahathir Mohamad, le ministre malaisien des Affaires étrangères, Syed Hamid Albar, a assuré que tout cela relevait d’un « malentendu » demandant « d’oublier l’antisémitisme », et précisant : « ceci est la réalité, les Juifs sont très puissants ».
Quelques jours plus tard, le quotidien israélien Maariv incriminait le président français Jacques Chirac, qui aurait empêché que la condamnation des propos antisémites du premier ministre malaisien figure dans les conclusions du sommet de l'Union européenne du 17 octobre 2003.
Jacques Chirac a transmis, lundi 20 octobre 2003, une lettre au Premier ministre malaisien, dans laquelle il condamnait les propos tenus par ce dernier.
(billet antidaté)
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