L’affaire DSK illustre de manière spectaculaire que la théorie du complot est l’argument de ceux qui n’ont plus d’arguments.
L’une des idées reçues les plus répandues dans la complosphère est sans doute celle selon laquelle l’« oligarchie mondialisée », est au-dessus des lois. Les membres de la classe dirigeante des démocraties occidentales (hauts fonctionnaires, chefs d’Etat, grands patrons, banquiers…), jouiraient d’une impunité absolue. Rien ne les distinguerait, au fond, de tel despote oriental ou du plus sanguinaire des mafieux siciliens. En somme, entre le directeur élu d’une institution internationale et Ramzan Kadyrov, il n’y aurait qu’une différence de degrés, pas de nature.
Les 24 dernières heures nous rappellent de manière éclatante que la réalité est aux antipodes de cette croyance. Il aura suffit d’un dépôt de plainte et d’une inculpation pour que le directeur général du FMI, donné favori aux prochaines élections présidentielles françaises, se transforme en un justiciable comme un autre. La prétendue intouchabilité de ceux que l’on se plaît à décrire comme les « puissants de ce monde » et qui sont régulièrement désignés à la vindicte populaire (les fameux participants du Bilderberg par exemple, auquel DSK a assisté), apparaît pour ce qu’elle est : un mythe.
Deuxième enseignement de l’affaire DSK : cachant mal leur antiaméricanisme, certains lui reprochaient d’être à Washington comme un poisson dans l’eau. Sur le web, d’aucuns allaient jusqu’à suggérer que le directeur général du FMI était la marionnette des Etats-Unis, voire un agent à la solde de la CIA. Les faits apportent un démenti catégorique à cette thèse complotiste. C’est bel et bien la justice américaine, et nulle autre, qui a fait chuter DSK.
Du reste, il est significatif de constater que ceux qui passent leur temps à dénicher, sur la Toile, des complots du Mossad ou de la CIA derrière la moindre dépêche AFP semblent avoir pris des vacances depuis deux jours. DSK étant à leurs yeux l’un des pions du « grand complot mondial » qu’ils fantasment, ils sont incapables d’imaginer qu’il puisse lui-même être la cible d’un complot.
Dernière leçon à tirer : l’affaire DSK illustre de manière spectaculaire que la théorie du complot est l’argument de ceux qui n’ont plus d’arguments. La thèse de la conspiration agit, en dernier ressort, comme mécanisme d’autodéfense. Plaçant un écran entre la réalité et nos convictions, elle dispense celui qui la fait sienne de remettre en question ses croyances les plus fortement ancrées. Ainsi a-t-on pu assister, dimanche, aux allusions répétées de la très strauss-khanienne Michèle Sabban, vice-présidente du Conseil régional d’Ile-de-France, à un « complot international » visant le directeur général du FMI. Cela est d’autant plus significatif que Michèle Sabban n’a pas le profil d’une conspirationniste. Elle n’est pas de ceux qui voient des complots partout. Aveuglée par la manière dont elle se représente son champion, elle ne peut tout simplement pas envisager, à l’instar de nombreux autres partisans de Dominique Strauss-Kahn, une autre thèse que celle du « coup monté ».
Il n’existe pourtant, à cette heure, pas le moindre début de commencement de preuve d’une quelconque machination contre DSK.
L’affaire DSK illustre de manière spectaculaire que la théorie du complot est l’argument de ceux qui n’ont plus d’arguments.
L’une des idées reçues les plus répandues dans la complosphère est sans doute celle selon laquelle l’« oligarchie mondialisée », est au-dessus des lois. Les membres de la classe dirigeante des démocraties occidentales (hauts fonctionnaires, chefs d’Etat, grands patrons, banquiers…), jouiraient d’une impunité absolue. Rien ne les distinguerait, au fond, de tel despote oriental ou du plus sanguinaire des mafieux siciliens. En somme, entre le directeur élu d’une institution internationale et Ramzan Kadyrov, il n’y aurait qu’une différence de degrés, pas de nature.
Les 24 dernières heures nous rappellent de manière éclatante que la réalité est aux antipodes de cette croyance. Il aura suffit d’un dépôt de plainte et d’une inculpation pour que le directeur général du FMI, donné favori aux prochaines élections présidentielles françaises, se transforme en un justiciable comme un autre. La prétendue intouchabilité de ceux que l’on se plaît à décrire comme les « puissants de ce monde » et qui sont régulièrement désignés à la vindicte populaire (les fameux participants du Bilderberg par exemple, auquel DSK a assisté), apparaît pour ce qu’elle est : un mythe.
Deuxième enseignement de l’affaire DSK : cachant mal leur antiaméricanisme, certains lui reprochaient d’être à Washington comme un poisson dans l’eau. Sur le web, d’aucuns allaient jusqu’à suggérer que le directeur général du FMI était la marionnette des Etats-Unis, voire un agent à la solde de la CIA. Les faits apportent un démenti catégorique à cette thèse complotiste. C’est bel et bien la justice américaine, et nulle autre, qui a fait chuter DSK.
Du reste, il est significatif de constater que ceux qui passent leur temps à dénicher, sur la Toile, des complots du Mossad ou de la CIA derrière la moindre dépêche AFP semblent avoir pris des vacances depuis deux jours. DSK étant à leurs yeux l’un des pions du « grand complot mondial » qu’ils fantasment, ils sont incapables d’imaginer qu’il puisse lui-même être la cible d’un complot.
Dernière leçon à tirer : l’affaire DSK illustre de manière spectaculaire que la théorie du complot est l’argument de ceux qui n’ont plus d’arguments. La thèse de la conspiration agit, en dernier ressort, comme mécanisme d’autodéfense. Plaçant un écran entre la réalité et nos convictions, elle dispense celui qui la fait sienne de remettre en question ses croyances les plus fortement ancrées. Ainsi a-t-on pu assister, dimanche, aux allusions répétées de la très strauss-khanienne Michèle Sabban, vice-présidente du Conseil régional d’Ile-de-France, à un « complot international » visant le directeur général du FMI. Cela est d’autant plus significatif que Michèle Sabban n’a pas le profil d’une conspirationniste. Elle n’est pas de ceux qui voient des complots partout. Aveuglée par la manière dont elle se représente son champion, elle ne peut tout simplement pas envisager, à l’instar de nombreux autres partisans de Dominique Strauss-Kahn, une autre thèse que celle du « coup monté ».
Il n’existe pourtant, à cette heure, pas le moindre début de commencement de preuve d’une quelconque machination contre DSK.
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