Lundi 18 novembre, devant le tribunal correctionnel de Versailles, le directeur de la publication du site FranceSoir était cité à comparaître pour diffamation par le fondateur du site de fact-checking Fact & Furious. En cause, plusieurs tweets où, sur la base d’une « investigation » de FranceSoir, Xavier Azalbert accuse Antoine Daoust d’avoir fabriqué et vendu de fausses ordonnances et des tests PCR.
Le président de la 8ème chambre du tribunal correctionnel de Versailles n’a pas de temps à perdre. En cet après-midi de novembre, il a pas moins de six affaires à juger, même si certaines ont d’emblée été renvoyées. Par conséquent, lorsque Xavier Azalbert, interrogé sur des points précis, refait l’histoire complète du journal France-Soir et de la gestion de la pandémie de Covid-19 par le gouvernement français, le président s’impatiente.
Le directeur de la publication du site conspirationniste FranceSoir, costume sombre et chemise blanche, a été cité à comparaître par Antoine Daoust (fondateur du site de fact-checking Fact & Furious) et ses avocats. Il est mis en cause pour plusieurs tweets publiés par son propre compte @xazalbert, le compte de son média @france_soir ainsi que @FactAndSerious – les publications de ces deux derniers ayant été relayées par le compte personnel d’Azalbert. L’avocat du patron de FranceSoir, Me Heringuez, jean et baskets blanches sous sa robe noire, tente d’abord de soulever plusieurs exceptions de nullité.
« Je suis incapable de savoir de quels messages vous parlez, certains visent mon compte personnel et d’autres un autre compte, les propos qui viennent de mon compte personnel je peux les reconnaître, ceux de FranceSoir aussi, mais pas Fact & Serious, assure le patron de FranceSoir, qui se présente comme « journaliste » et indique gagner 4 500 euros par mois. On ne m’a pas amené la preuve que c’est imputé à Xavier Azalbert ». Fact & Serious est pourtant décrit, sur le site de FranceSoir, comme le « service de fact-checking factuel et sérieux de FranceSoir.fr » (sic), dont Xavier Azalbert est le responsable légal.
« Le prévenu nous dit [en substance] : je n’ai rien compris et si je n’ai rien compris il faut me relaxer », grince Me Peltier, l'avocat d’Antoine Daoust à la carrure de boxeur. « Vous dites que M. Daoust fabriquait des faux tests PCR et les vendait. Vous dites : ce que j’ai écrit n’est que la vérité, [vous invoquez] l’exception de bonne foi, mais comment vous le savez ? », interroge le président. Xavier Azalbert explique ensuite longuement son « travail » de vérification de sources, son respect de la charte de Munich et assure n’avoir aucune inimité pour Antoine Daoust, qu’il assure n'avoir d’ailleurs jamais rencontré.
Questionné par le président sur la nature des preuves dont il dispose, le patron de FranceSoir explique son opposition à la politique sanitaire du gouvernement mais est interrompu à plusieurs reprises, car l’heure tourne. « On est en correctionnelle, pas [à] une tribune », réplique, cinglant, le magistrat. Le directeur de la publication de FranceSoir met en avant sa « formation scientifique » et les études qu’il a publiées dans des revues spécialisées. « Quelle est votre formation scientifique : médecin, biologiste ? », interroge Me Peltier. « Economiste statisticien », répond Azalbert.
L'homme explique ensuite avoir été contacté en avril 2022 par Malika K., alors épouse d’Antoine Daoust, qui lui aurait décrit ce dernier comme duplice. « Comme Double-Face… pourquoi vous n’en êtes pas venu là directement ?, soupire le président. Donc la femme de Monsieur Daoust est venue vous voir et vous a donné les [documents] ». Le patron de FranceSoir raconte ensuite avoir vérifié les informations, les documents présents dans l'ordinateur personnel du couple Daoust et avoir contacté les personnes ayant eu recours à de faux tests PCR, sur fond de soupçons concernant l’honnêteté du travail des fact-checkers au sujet du Covid-19.
Me Peltier lui demande pourquoi avoir de nouveau tweeté à ce sujet en novembre 2023, un an après la publication de l’article. Xavier Azalbert indique avoir voulu « rappeler les faits » après avoir reçu de nouvelles informations concernant le conflit d’Antoine Daoust avec son épouse. « Donc vous vous êtes dit : je vais lui remettre un peu la tête sous l’eau », réplique l’avocat. « Ce n’est pas comme ça qu’il l’a dit », intervient le président. « C’est comme ça que je l’ai entendu », conclut Me Peltier. Qui relève aussi que le patron de FranceSoir a de nouveau tweeté à ce sujet au moment exact d’une audience de fixation concernant l’affaire, le 16 septembre à 14h36, ce qui s’apparente selon lui à des « représailles » envers Antoine Daoust qui le poursuit.
Xavier Azalbert revient ensuite sur la conversation téléphonique du 24 novembre 2022 au cours de laquelle il a tenté de persuader Antoine Daoust de lui vendre Fact & Furious. « Vous avez des infos sur des faux tests PCR donc vous appelez M. Daoust pour lui racheter le site […] vous dites : je sais arrêter ce genre de chose […] c’est étrange comme démarche journalistique », relève Me Peltier. « Si je rachète ce site je ne vais pas porter plainte », répond Azalbert. « Vendez-moi votre entreprise ou je porte plainte au pénal contre vous, ça s’appelle comment ? », interroge l’avocat, rappelant que l’article de FranceSoir est publié une semaine après l’appel téléphonique, comme une menace mise à exécution.
Manteau noir, cheveux attachés, l’ex-femme d’Antoine Daoust est le seul témoin de la défense à avoir fait le déplacement au tribunal de Versailles. Elle affirme que son mari falsifiait et vendait des tests PCR sur son ordinateur tout en interdisant à sa famille de se vacciner. Elle dit également avoir été violentée et menacée de mort, et être allée voir Xavier Azalbert en connaissant l’inimité d’Antoine Daoust pour celui-ci. « Vous vous séparez de Monsieur Daoust et, comme vous savez qu’il n’aime pas Monsieur Azalbert, vous allez voir Monsieur Azalbert ? », s’étonne le président. Malika K. confirme aussi avoir remis leur ordinateur commun – et non celui d’Antoine Daoust, corrige-t-elle – à Xavier Azalbert.
Me Schwalbert, longs cheveux roux, l’autre avocate du fondateur de Fact & Furious, demande à Malika K. si elle est proche des milieux conspirationnistes, comme l’indique une ordonnance du juge aux affaires familiales (JAF) du tribunal judiciaire de Castres datée du 17 février 2023. « Je me suis rapprochée de Monsieur Azalbert et Monsieur Aberkane car les autres m'ont fermé la porte », affirme-t-elle. L’avocate relève ensuite que les « témoins » ayant supposément acheté de faux tests PCR à Antoine Daoust, qui sont apparus dans une vidéo de FranceSoir, se tenaient devant un immeuble où réside la nièce de Malika K. « Non, c’était un jeune de 22 ans », réplique Malika K. « Vous le connaissez bien, ce témoin », relève Me Schwalbert.
L’avocate lui montre ensuite un échange de SMS caviardé, publié sur Twitter par Fact & Serious comme une preuve du supposé trafic de fausses ordonnances et tests PCR d'Antoine Daoust. Malika K. reconnaît spontanément être l'interlocutrice à qui s'adresse le fondateur de Fact & Furious. « Je lui dis : je suis devant le labo, envoie-moi une ordonnance et une minute après je l’aie sur Messenger », assure-t-elle. « Donc c'est vous qui lui demandez d'envoyer l'ordonnance, vous faites usage de faux ? », interroge Me Schwalbert. « J'étais son épouse », répond-elle. C’est ensuite Me Heringuez, l’avocat de Xavier Azalbert, qui interroge la témoin, dont les explications sont de plus en plus embrouillées.
Questionnée sur les raisons et la temporalité de ce trafic présumé, elle affirme que cela s’est déroulé lorsque le pass sanitaire n’incluait pas de QR code, et en raison de l’endettement de la famille. Interrogée sur le montant de ces dettes, elle répond laconiquement « 20 000 », et concernant l’argent que ce trafic aurait rapporté, se montre incapable de donner un montant. « On avait moins de difficultés pour finir le mois », indique-t-elle. Le président du tribunal intervient alors : il comprend le principe d’un faux test PCR, mais quel intérêt de payer une fausse ordonnance alors qu’on peut en faire une vraie chez le médecin et être remboursé par la sécurité sociale ? « Peut-être que les médecins ne voulaient pas », bafouille-t-elle, sous serment.
Me Peltier reprend la parole. Il explique que Xavier Azalbert a tenté d’exercer un chantage sur Antoine Daoust pour qu'il lui cède Fact & Furious afin de récupérer l'agrément CPPAP de ce site – et donc la possibilité de défiscaliser les dons, principale source de revenus du média complotiste – puis qu'il se serait vengé face à son refus. L’avocat relève que la défense n’a procédé à aucune expertise scientifique pour prouver que les faux tests PCR avaient bien été créés par Antoine Daoust. Il rappelle les conséquences dévastatrices pour son client de ce harcèlement – au vu du caractère répété des publications – qui dure depuis deux ans, et réclame 50 000 euros de dommages et intérêts. Me Heringuez, quant à lui, défend une dernière fois l’excellence du travail journalistique de FranceSoir. Le délibéré a été fixé au 16 décembre prochain.
Voir aussi :
Quand la complosphère lance une campagne de dénigrement des « fact-checkeurs »
Financement public et guérilla judiciaire : la stratégie controversée de FranceSoir et Bon Sens
Le président de la 8ème chambre du tribunal correctionnel de Versailles n’a pas de temps à perdre. En cet après-midi de novembre, il a pas moins de six affaires à juger, même si certaines ont d’emblée été renvoyées. Par conséquent, lorsque Xavier Azalbert, interrogé sur des points précis, refait l’histoire complète du journal France-Soir et de la gestion de la pandémie de Covid-19 par le gouvernement français, le président s’impatiente.
Le directeur de la publication du site conspirationniste FranceSoir, costume sombre et chemise blanche, a été cité à comparaître par Antoine Daoust (fondateur du site de fact-checking Fact & Furious) et ses avocats. Il est mis en cause pour plusieurs tweets publiés par son propre compte @xazalbert, le compte de son média @france_soir ainsi que @FactAndSerious – les publications de ces deux derniers ayant été relayées par le compte personnel d’Azalbert. L’avocat du patron de FranceSoir, Me Heringuez, jean et baskets blanches sous sa robe noire, tente d’abord de soulever plusieurs exceptions de nullité.
« Je suis incapable de savoir de quels messages vous parlez, certains visent mon compte personnel et d’autres un autre compte, les propos qui viennent de mon compte personnel je peux les reconnaître, ceux de FranceSoir aussi, mais pas Fact & Serious, assure le patron de FranceSoir, qui se présente comme « journaliste » et indique gagner 4 500 euros par mois. On ne m’a pas amené la preuve que c’est imputé à Xavier Azalbert ». Fact & Serious est pourtant décrit, sur le site de FranceSoir, comme le « service de fact-checking factuel et sérieux de FranceSoir.fr » (sic), dont Xavier Azalbert est le responsable légal.
« Le prévenu nous dit [en substance] : je n’ai rien compris et si je n’ai rien compris il faut me relaxer », grince Me Peltier, l'avocat d’Antoine Daoust à la carrure de boxeur. « Vous dites que M. Daoust fabriquait des faux tests PCR et les vendait. Vous dites : ce que j’ai écrit n’est que la vérité, [vous invoquez] l’exception de bonne foi, mais comment vous le savez ? », interroge le président. Xavier Azalbert explique ensuite longuement son « travail » de vérification de sources, son respect de la charte de Munich et assure n’avoir aucune inimité pour Antoine Daoust, qu’il assure n'avoir d’ailleurs jamais rencontré.
Questionné par le président sur la nature des preuves dont il dispose, le patron de FranceSoir explique son opposition à la politique sanitaire du gouvernement mais est interrompu à plusieurs reprises, car l’heure tourne. « On est en correctionnelle, pas [à] une tribune », réplique, cinglant, le magistrat. Le directeur de la publication de FranceSoir met en avant sa « formation scientifique » et les études qu’il a publiées dans des revues spécialisées. « Quelle est votre formation scientifique : médecin, biologiste ? », interroge Me Peltier. « Economiste statisticien », répond Azalbert.
L'homme explique ensuite avoir été contacté en avril 2022 par Malika K., alors épouse d’Antoine Daoust, qui lui aurait décrit ce dernier comme duplice. « Comme Double-Face… pourquoi vous n’en êtes pas venu là directement ?, soupire le président. Donc la femme de Monsieur Daoust est venue vous voir et vous a donné les [documents] ». Le patron de FranceSoir raconte ensuite avoir vérifié les informations, les documents présents dans l'ordinateur personnel du couple Daoust et avoir contacté les personnes ayant eu recours à de faux tests PCR, sur fond de soupçons concernant l’honnêteté du travail des fact-checkers au sujet du Covid-19.
Me Peltier lui demande pourquoi avoir de nouveau tweeté à ce sujet en novembre 2023, un an après la publication de l’article. Xavier Azalbert indique avoir voulu « rappeler les faits » après avoir reçu de nouvelles informations concernant le conflit d’Antoine Daoust avec son épouse. « Donc vous vous êtes dit : je vais lui remettre un peu la tête sous l’eau », réplique l’avocat. « Ce n’est pas comme ça qu’il l’a dit », intervient le président. « C’est comme ça que je l’ai entendu », conclut Me Peltier. Qui relève aussi que le patron de FranceSoir a de nouveau tweeté à ce sujet au moment exact d’une audience de fixation concernant l’affaire, le 16 septembre à 14h36, ce qui s’apparente selon lui à des « représailles » envers Antoine Daoust qui le poursuit.
Xavier Azalbert revient ensuite sur la conversation téléphonique du 24 novembre 2022 au cours de laquelle il a tenté de persuader Antoine Daoust de lui vendre Fact & Furious. « Vous avez des infos sur des faux tests PCR donc vous appelez M. Daoust pour lui racheter le site […] vous dites : je sais arrêter ce genre de chose […] c’est étrange comme démarche journalistique », relève Me Peltier. « Si je rachète ce site je ne vais pas porter plainte », répond Azalbert. « Vendez-moi votre entreprise ou je porte plainte au pénal contre vous, ça s’appelle comment ? », interroge l’avocat, rappelant que l’article de FranceSoir est publié une semaine après l’appel téléphonique, comme une menace mise à exécution.
Manteau noir, cheveux attachés, l’ex-femme d’Antoine Daoust est le seul témoin de la défense à avoir fait le déplacement au tribunal de Versailles. Elle affirme que son mari falsifiait et vendait des tests PCR sur son ordinateur tout en interdisant à sa famille de se vacciner. Elle dit également avoir été violentée et menacée de mort, et être allée voir Xavier Azalbert en connaissant l’inimité d’Antoine Daoust pour celui-ci. « Vous vous séparez de Monsieur Daoust et, comme vous savez qu’il n’aime pas Monsieur Azalbert, vous allez voir Monsieur Azalbert ? », s’étonne le président. Malika K. confirme aussi avoir remis leur ordinateur commun – et non celui d’Antoine Daoust, corrige-t-elle – à Xavier Azalbert.
Me Schwalbert, longs cheveux roux, l’autre avocate du fondateur de Fact & Furious, demande à Malika K. si elle est proche des milieux conspirationnistes, comme l’indique une ordonnance du juge aux affaires familiales (JAF) du tribunal judiciaire de Castres datée du 17 février 2023. « Je me suis rapprochée de Monsieur Azalbert et Monsieur Aberkane car les autres m'ont fermé la porte », affirme-t-elle. L’avocate relève ensuite que les « témoins » ayant supposément acheté de faux tests PCR à Antoine Daoust, qui sont apparus dans une vidéo de FranceSoir, se tenaient devant un immeuble où réside la nièce de Malika K. « Non, c’était un jeune de 22 ans », réplique Malika K. « Vous le connaissez bien, ce témoin », relève Me Schwalbert.
L’avocate lui montre ensuite un échange de SMS caviardé, publié sur Twitter par Fact & Serious comme une preuve du supposé trafic de fausses ordonnances et tests PCR d'Antoine Daoust. Malika K. reconnaît spontanément être l'interlocutrice à qui s'adresse le fondateur de Fact & Furious. « Je lui dis : je suis devant le labo, envoie-moi une ordonnance et une minute après je l’aie sur Messenger », assure-t-elle. « Donc c'est vous qui lui demandez d'envoyer l'ordonnance, vous faites usage de faux ? », interroge Me Schwalbert. « J'étais son épouse », répond-elle. C’est ensuite Me Heringuez, l’avocat de Xavier Azalbert, qui interroge la témoin, dont les explications sont de plus en plus embrouillées.
Questionnée sur les raisons et la temporalité de ce trafic présumé, elle affirme que cela s’est déroulé lorsque le pass sanitaire n’incluait pas de QR code, et en raison de l’endettement de la famille. Interrogée sur le montant de ces dettes, elle répond laconiquement « 20 000 », et concernant l’argent que ce trafic aurait rapporté, se montre incapable de donner un montant. « On avait moins de difficultés pour finir le mois », indique-t-elle. Le président du tribunal intervient alors : il comprend le principe d’un faux test PCR, mais quel intérêt de payer une fausse ordonnance alors qu’on peut en faire une vraie chez le médecin et être remboursé par la sécurité sociale ? « Peut-être que les médecins ne voulaient pas », bafouille-t-elle, sous serment.
Me Peltier reprend la parole. Il explique que Xavier Azalbert a tenté d’exercer un chantage sur Antoine Daoust pour qu'il lui cède Fact & Furious afin de récupérer l'agrément CPPAP de ce site – et donc la possibilité de défiscaliser les dons, principale source de revenus du média complotiste – puis qu'il se serait vengé face à son refus. L’avocat relève que la défense n’a procédé à aucune expertise scientifique pour prouver que les faux tests PCR avaient bien été créés par Antoine Daoust. Il rappelle les conséquences dévastatrices pour son client de ce harcèlement – au vu du caractère répété des publications – qui dure depuis deux ans, et réclame 50 000 euros de dommages et intérêts. Me Heringuez, quant à lui, défend une dernière fois l’excellence du travail journalistique de FranceSoir. Le délibéré a été fixé au 16 décembre prochain.
Voir aussi :
Quand la complosphère lance une campagne de dénigrement des « fact-checkeurs »
Financement public et guérilla judiciaire : la stratégie controversée de FranceSoir et Bon Sens
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