La presse arabe, qui avait déjà fait la preuve de son penchant pour les théories du complot lors de la mort de Lady Diana, ne pouvait pas être mieux servie. Il est vrai que le scandale qui agite la Maison Blanche et qui implique une jeune stagiaire d'origine juive, Monica Lewinsky, a éclaté mercredi dernier, à un très mauvais moment, au lendemain de l'entrevue de Bill Clinton avec Benyamin Netanyahou. Alors que l'administration Clinton, agacée par l'intransigeance du Premier ministre israélien, envisageait d'accentuer sa pression, l'affaire Lewinsky a douché tous les espoirs des Palestiniens. Ainsi la conférence de presse consacrée par le président au processus de paix a été complètement éclipsée par les questions relatives à ses frasques sexuelles.
Mais la presse arabe ne se contente pas de constater les dégâts, elle cherche les coupables. «Il ne faut pas être très intelligent pour comprendre qu'il s'agit d'un complot», écrit Rose al-Youssef, qui, en Egypte, représente Clinton en caleçon, et pointant du doigt «des organisations extrémistes de droite» que Netanyahou serait allé voir avant Clinton. «On comprend mieux pourquoi Netayahou est venu les mains vides à Washington, n'envisageant à aucun moment de présenter un plan de retrait de Cisjordanie. On comprend pourquoi il avait l'air aussi sûr de lui . Il connaissait le scénario du scandale», explique l'hebdomadaire égyptien Al-Osboa hier. La presse arabe dans son ensemble ne donne pas cher de l'avenir du Président américain présenté comme la victime d'une machination diabolique. Le quotidien émirati Al-Khalij fait remarquer que Monica est juive, comme son avocat, preuve qui serait suffisante pour justifier la thèse du «complot sioniste». Des journaux saoudiens et syriens défendent la même thèse. (...)
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