Auteur de Vingt-cinq ans dans les services secrets (Flammarion, 2010), Maurice Dufresse alias Pierre Siramy, a créé la polémique en déclarant, dimanche soir sur LCI, que la jeune fille aurait « travaillé au profit de la France pour collecter des informations de politique intérieure, et d'autres sur la prolifération nucléaire » iranienne. Interrogé par Rue89, il a enfoncé le clou en soutenant que « Clotilde Reiss était un “contact occasionnel” de la DGSE en Iran depuis deux ou trois ans ».
D’où cet ancien sous-directeur de l'administration centrale de la DGSE – qu’il a quitté avant le séjour en Iran de Clotilde Reiss – tire-t-il ses informations ? « J'ai gardé des contacts dans les services. Des amis travaillent sur ce dossier » affirme-t-il. Quant à la fiabilité de ses sources, Jean Guisnel a bien rendu compte, il y a quelques semaines, des « commérages et accusations peu convaincantes » qui jallonent le livre de mémoires récemment publié par Dufresse (Lire : « Déballages entre "amis" à la DGSE » sur le site du Point).
Il va sans dire que la DGSE dément catégoriquement les affirmations de Dufresse. Des affirmations d'autant plus étranges que Clotilde Reiss semble avoir fait preuve d'une légèreté presque inconsciente dans sa correspondance avec sa famille, ne se souciant apparemment pas le moins du monde d'être surveillée par les services iraniens. Un comportement peu compatible avec un emploi d’informateur de la DGSE, comme le relève le journaliste de Libération Jean-Dominique Mercher, sur son blog Secret Défense.
Reste à savoir si l'ancien fonctionnaire s’est volontairement laissé intoxiquer par des éléments internes à la DGSE. Et si la promotion de son livre, paru en mars dernier, est étrangère à son initiative. Celui par qui le scandale est arrivé se trouve en effet, depuis le mois dernier, sous le coup d'une plainte de l'Etat pour violation du secret de la Défense nationale, un délit qui peut coûter cher : jusqu'à 100 000 euros d'amende et 7 ans de prison.
Mise à jour (29/05/2010) :
Le 19 mai dernier, Clotilde Reiss a transmis un texte à l'AFP dans lequel elle a démenti tout lien avec les services secrets français : « Je démens catégoriquement les propos mensongers d'anciens membres de la DGSE. Je n'ai jamais été en relation avec des services de renseignement. Je ne connais pas les personnages qui prétendent que j'y aurais un matricule » écrit-elle. Elle a également accordé un entretien téléphonique à l’agence de presse dont un extrait peut être écouté ci-dessous :
Auteur de Vingt-cinq ans dans les services secrets (Flammarion, 2010), Maurice Dufresse alias Pierre Siramy, a créé la polémique en déclarant, dimanche soir sur LCI, que la jeune fille aurait « travaillé au profit de la France pour collecter des informations de politique intérieure, et d'autres sur la prolifération nucléaire » iranienne. Interrogé par Rue89, il a enfoncé le clou en soutenant que « Clotilde Reiss était un “contact occasionnel” de la DGSE en Iran depuis deux ou trois ans ».
D’où cet ancien sous-directeur de l'administration centrale de la DGSE – qu’il a quitté avant le séjour en Iran de Clotilde Reiss – tire-t-il ses informations ? « J'ai gardé des contacts dans les services. Des amis travaillent sur ce dossier » affirme-t-il. Quant à la fiabilité de ses sources, Jean Guisnel a bien rendu compte, il y a quelques semaines, des « commérages et accusations peu convaincantes » qui jallonent le livre de mémoires récemment publié par Dufresse (Lire : « Déballages entre "amis" à la DGSE » sur le site du Point).
Il va sans dire que la DGSE dément catégoriquement les affirmations de Dufresse. Des affirmations d'autant plus étranges que Clotilde Reiss semble avoir fait preuve d'une légèreté presque inconsciente dans sa correspondance avec sa famille, ne se souciant apparemment pas le moins du monde d'être surveillée par les services iraniens. Un comportement peu compatible avec un emploi d’informateur de la DGSE, comme le relève le journaliste de Libération Jean-Dominique Mercher, sur son blog Secret Défense.
Reste à savoir si l'ancien fonctionnaire s’est volontairement laissé intoxiquer par des éléments internes à la DGSE. Et si la promotion de son livre, paru en mars dernier, est étrangère à son initiative. Celui par qui le scandale est arrivé se trouve en effet, depuis le mois dernier, sous le coup d'une plainte de l'Etat pour violation du secret de la Défense nationale, un délit qui peut coûter cher : jusqu'à 100 000 euros d'amende et 7 ans de prison.
Mise à jour (29/05/2010) :
Le 19 mai dernier, Clotilde Reiss a transmis un texte à l'AFP dans lequel elle a démenti tout lien avec les services secrets français : « Je démens catégoriquement les propos mensongers d'anciens membres de la DGSE. Je n'ai jamais été en relation avec des services de renseignement. Je ne connais pas les personnages qui prétendent que j'y aurais un matricule » écrit-elle. Elle a également accordé un entretien téléphonique à l’agence de presse dont un extrait peut être écouté ci-dessous :
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