Conspiracy Watch | l'Observatoire du conspirationnisme
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Alice Pazalmar (1986 - ) est une vidéaste complotiste française évoluant dans la mouvance dite des « êtres souverains ».

De son vrai nom Alice Martin Pascual, cette créatrice de bijoux aurait, selon France Info, été en contact avec Lola Montemaggi, la mère de la petite Mia, enlevée en avril 2021 par un groupe de complotistes inspirés par Rémy Daillet-Wiedemann.

En 2019, Alice Pazalmar a co-fondé le site One Nation (onenation.xyz) qui se présente comme « une vague d'émancipation planétaire qui invite à se ressaisir sereinement de son pouvoir personnel et refuser toute autorité illégitime » et prône la « désobéissance créative ». Ce mouvement se veut « profondément non violent » et rejette « toute forme d'autorité illégitime ».

Sur sa page Facebook, elle explique élever ses deux enfants dans un van sans plaque d'immatriculation et refuser de les scolariser.

Le 28 avril 2020, Alice Pazalmar a publié une vidéo intitulée « Dans le terrier du Lapin Blanc » cumulant plus de 193 000 vues. Elle y tient des propos complotistes covido-sceptiques, anti-vaccination, pro-hydroxychloroquine, y attaque Bill Gates et y relaie également les déclarations controversées de Luc Montagnier sur l'origine prétendument artificielle du virus de la Covid-19.

Le 22 août 2020, elle a mis en ligne sur sa chaîne YouTube une vidéo intitulée « Mes enfants ne sont pas des pions » dans laquelle elle prétend qu'il existe « un réseau de gens hauts placés dans les hautes sphères de ce monde qui voudraient [...] s'en prendre à nos enfants ». Arguant qu'elle ne leur cédera « aucune miette de [son] autorité », elle partage également sa « lettre de libération des enfants », adressée à « Emmanuel de la famille Macron, l’être qui joue le rôle de Président de la Société République Française » et « à Jean de la famille Castex, l’être qui joue le rôle de Premier Ministre » ainsi qu'à « Jean-Michel de la famille Blanquer, l’être qui joue le rôle de Ministre de l’Éducation » dans laquelle elle écrit : « J’use de mon pouvoir légitime de mère et refuse absolument de consentir à confier mes enfants à votre autorité. » Dans une autre vidéo, elle évoque « un réseau pédophile géant qui alimente les plus puissants de ce monde (...) qui transforment les enfants en esclaves sexuels dans des rituels sataniques chez les élites qui nous gouvernent ».

Le 18 septembre 2020, elle a publié sur sa chaîne YouTube une vidéo intitulée « Ma carte d'être humain » dans laquelle elle déclare ne plus s'identifier à sa carte d'identité et se placer désormais « sous les lois universelles [...] et certainement pas cette autorité illégitime qui chaque jour se rend coupable de crimes contre l'humanité ». Dans la même vidéo, elle décrit sa vision du monde :

« Moi je vois ça comme… : y’a la Terre, qui est toute belle, qui est super abondante et où il y a tout ce qui faut […]. Et puis dessus, y’a un espèce de gros monstre à plusieurs têtes avec plein de tentacules qui est en train de tout étouffer tout ça là ; et puis, d’où qu’on le regarde, bah en fait, c’est la même chose. Donc tu peux regarder le domaine de la santé, l’éducation, les accouchements, les retraites, les cheminots, le prix du pétrole, la pollution, le nucléaire, tout ce que tu veux... Et en fait, tu peux prendre ça, t’as l’impression que c’est un sujet isolé mais c’est la même grosse bébête, c’est la même chose, tout est relié. Parce que tout en haut, ils sont une dizaine à table, là, en train de se partager le monde et de l’asphyxier. »

Alice Pazalmar est également adepte de la croyance dite de la « fraude du nom légal ». Le 28 septembre 2020, elle a ainsi rédigé une « déclaration de sécession » qu'elle a diffusée sur Internet et qu'elle a adressée notamment au président de la République. Elle y écrivait :

« Je suis Alice, l’Être humaine biologique qui possède la personne juridique nommée ALICE --- au numéro d’inscription 2861175..., créée grâce à l’acte de naissance par la SOCIÉTÉ RÉPUBLIQUE FRANÇAISE (SIREN 100000017) obtenu par chantage et menace auprès de mes parents biologiques. Vous avez omis lors de ma majorité de renouveler le contrat qui me lie à vous lors de ma majorité en présumant de mon consentement qui depuis n’est donc ni libre ni éclairé.

Soyez donc ici et maintenant dûment et officiellement informés que je retire mon consentement pour vivre dans le cadre de cette SOCIÉTÉ que vous organisez et gérez. Je déclare que le territoire entièrement libre que JE suis fait sécession avec la RÉPUBLIQUE FRANÇAISE. Je refuse que mon pion légal joue plus longtemps sur votre plateau à ce Jeu qui chaque jour met délibérément en danger le Vivant dans tous ses règnes. Au vu des vastes connaissances à notre disposition, il apparait clairement que l’harmonie serait possible dès aujourd’hui sur Terre. Il est tout aussi évident que vous choisissez chaque jour la voie de la destruction et de l’oppression pour assouvir votre besoin de pouvoir et de domination, dans le mépris le plus total des lois de l’équilibre et de l’Amour qui régissent tout ce qui vit. Vous vous rendez ainsi coupables de graves crimes contre l’humanité et contre le vivant que je ne veux plus cautionner un seul jour de ma vie. Vous n’êtes pas dignes d’être dirigeants et votre autorité devient de fait illégitime. »

Le 6 juin 2021, Alice Pazalmar est intervenue à « l’Université citoyenne », un événement organisé par des groupes covido-sceptiques à Avignon.

Le 22 juin 2021, elle publie sur YouTube une vidéo dans laquelle elle met feu à son passeport.

En septembre de la même année, Alice Pazalmar annonce avec son conjoint Sylvain Charles leur projet d'acquérir, via un fonds de dotation et en recourant à la plateforme de financement participatif HelloAsso, un domaine de 200 hectares dans le Lot, un « écolieu » où démarrer un « nouveau monde [...] loin des injonctions de l'Avoir ». Quelques jours après son lancement, la cagnotte avait déjà récolté plus de 265 000 euros de dons défiscalisables sur un objectif de 750 500 euros. Face au tollé suscité par l'affaire, largement couverte par la presse, la cagnotte est finalement suspendue par la plateforme de financement participatif HelloAsso, moins d'un mois après son lancement. Quant au domaine qu'ils envisageaient d'acheter, il est préempté par la Société d’aménagement foncier et d’établissement rural (Safer) de la région, l'éventualité de l'installation d'une communauté antisystème dans le Lot ayant provoqué localement une véritable levée de bouclier (une pétition « Non à l’installation d'un groupuscule à dérives sectaires dans nos villages du Lot », sur Change.org, a ainsi récolté plus de 1400 signatures). Dans ses échanges avec le maire de la petite localité de Sénaillac-Lauzès (128 habitants), Alice Pazalmar n'aurait par ailleurs pas caché sa volonté d'attirer plus de 200 personnes sur place et, à terme, ravir la mairie.

Après le reportage que lui a consacré France 2, Alice Pazalmar est de nouveau filmée en caméra cachée par un journaliste qui s'est infiltré dans un des stages de One Nation, pour un épisode de l'émission « Enquête exclusive » diffusée sur M6 en décembre 2021. On y découvre notamment que ses deux jeunes enfants ne sont pas scolarisés et ne suivent pas non plus d'éducation à domicile, Alice Pazalmar préférant qu'« ils apprennent par eux-mêmes [...] n'apprennent pas ce qu'on a appris, c'est-à-dire à être formatés » et « soient leur propre référence ». On y apprend également que la gendarmerie a été alertée courant octobre d'un projet d'éducation alternative monté par le groupe One Nation, ou qu'Alice Pazalmar a apporté son soutien à une certaine Sandrine, connue sous le pseudonyme de Sangavie, qui avait fait appel au complotiste Stan Maillaud pour kidnapper ses enfants afin de les « libérer » d'un prétendu réseau pédocriminel, dont elle accusait à tort son ex-mari d'être membre.

Le 27 janvier 2022, Alice Pazalmar comparaissait devant le Tribunal correctionnel de Cahors. Pour des infractions au code de la route ainsi que pour des faits de divers refus, contrôle de conducteur de véhicule, de formalités anthropométriques, commis entre 2019 et 2021, elle est condamnée à 6 mois de prison ferme et à la confiscation de son véhicule.

A noter que « les juges ont statué en l’absence d’Alice Pazalmar qui ne s’est pas présentée aux audiences » comme le rappelle l'UNADFI qui précise que « les délits qui lui sont reprochés vont bien au-delà de simples infractions routières [mais] reflètent surtout "son refus de se soumettre aux lois de la République" ».

Le 18 septembre 2022, elle est finalement arrêtée par la gendarmerie à Viviers-lès-Montagnes, au sud de Castres et purge sa peine à la maison d'arrêt de Seysses en Haute-Garonne.

Le 11 mai 2023, elle comparaît – en visioconférence, prison oblige - devant le tribunal correctionnel de Saint-Brieuc pour diffamation envers l’ancien président du département des Côtes-d’Armor et une fonctionnaire de cette même collectivité territoriale. Selon Ouest-France, elle profite de cette audience pour faire « acte de contrition ».

Le 9 août 2023, Alice Pazalmar publie une vidéo intitulée « Erratum » dans laquelle elle déclare à plusieurs reprises s'être « trompée ». « Aussi loin que je me souvienne, j'ai cherché la liberté. […] J'ai pas essayé à moitié. J'y suis vraiment allée à fond bravant les interdits pensant que la liberté était derrière, ignorant les règles pensant que c'était elles qui nous limitaient. J'ai nié les lois de ce monde pour vivre avec d'autres lois, dites naturelles, en pensant que ça allait être mieux et je me suis trompée » avance t-elle. Si elle explique qu'elle « ne regrette absolument rien », elle concède qu'elle y croyait « vraiment » et qu'elle a « continué en sachant quand même que la prison [lui] pendait au nez ».

La chaîne YouTube d'Alice Pazalmar cumule près de 37 000 abonnés en septembre 2023. Elle a supprimé plusieurs des vidéos qu'elle avait publiées auparavant. Le groupe de One Nation sur l'application de messagerie sécurisée Telegram comptait près de 3 500 membres avant sa suppression. Quant à sa page Facebook, suspendue au printemps 2021, elle cumulait plus de 33 000 abonnés.

 

ELLE A DIT :

« Y’a pas quelqu’un qui est mort du Covid, juste du Covid, et d’ailleurs, y’a personne qui est mort du Covid parce que y’a pas d’autopsie. Donc on peut dire qu’il y en a qui sont morts avec le Covid, mais pas du Covid. Ça c’est une grosse différence ! »

Source : YouTube, 28 avril 2020.

 

(Dernière mise à jour le 15/09/2023)

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Alice Pazalmar (1986 - ) est une vidéaste complotiste française évoluant dans la mouvance dite des « êtres souverains ».

De son vrai nom Alice Martin Pascual, cette créatrice de bijoux aurait, selon France Info, été en contact avec Lola Montemaggi, la mère de la petite Mia, enlevée en avril 2021 par un groupe de complotistes inspirés par Rémy Daillet-Wiedemann.

En 2019, Alice Pazalmar a co-fondé le site One Nation (onenation.xyz) qui se présente comme « une vague d'émancipation planétaire qui invite à se ressaisir sereinement de son pouvoir personnel et refuser toute autorité illégitime » et prône la « désobéissance créative ». Ce mouvement se veut « profondément non violent » et rejette « toute forme d'autorité illégitime ».

Sur sa page Facebook, elle explique élever ses deux enfants dans un van sans plaque d'immatriculation et refuser de les scolariser.

Le 28 avril 2020, Alice Pazalmar a publié une vidéo intitulée « Dans le terrier du Lapin Blanc » cumulant plus de 193 000 vues. Elle y tient des propos complotistes covido-sceptiques, anti-vaccination, pro-hydroxychloroquine, y attaque Bill Gates et y relaie également les déclarations controversées de Luc Montagnier sur l'origine prétendument artificielle du virus de la Covid-19.

Le 22 août 2020, elle a mis en ligne sur sa chaîne YouTube une vidéo intitulée « Mes enfants ne sont pas des pions » dans laquelle elle prétend qu'il existe « un réseau de gens hauts placés dans les hautes sphères de ce monde qui voudraient [...] s'en prendre à nos enfants ». Arguant qu'elle ne leur cédera « aucune miette de [son] autorité », elle partage également sa « lettre de libération des enfants », adressée à « Emmanuel de la famille Macron, l’être qui joue le rôle de Président de la Société République Française » et « à Jean de la famille Castex, l’être qui joue le rôle de Premier Ministre » ainsi qu'à « Jean-Michel de la famille Blanquer, l’être qui joue le rôle de Ministre de l’Éducation » dans laquelle elle écrit : « J’use de mon pouvoir légitime de mère et refuse absolument de consentir à confier mes enfants à votre autorité. » Dans une autre vidéo, elle évoque « un réseau pédophile géant qui alimente les plus puissants de ce monde (...) qui transforment les enfants en esclaves sexuels dans des rituels sataniques chez les élites qui nous gouvernent ».

Le 18 septembre 2020, elle a publié sur sa chaîne YouTube une vidéo intitulée « Ma carte d'être humain » dans laquelle elle déclare ne plus s'identifier à sa carte d'identité et se placer désormais « sous les lois universelles [...] et certainement pas cette autorité illégitime qui chaque jour se rend coupable de crimes contre l'humanité ». Dans la même vidéo, elle décrit sa vision du monde :

« Moi je vois ça comme… : y’a la Terre, qui est toute belle, qui est super abondante et où il y a tout ce qui faut […]. Et puis dessus, y’a un espèce de gros monstre à plusieurs têtes avec plein de tentacules qui est en train de tout étouffer tout ça là ; et puis, d’où qu’on le regarde, bah en fait, c’est la même chose. Donc tu peux regarder le domaine de la santé, l’éducation, les accouchements, les retraites, les cheminots, le prix du pétrole, la pollution, le nucléaire, tout ce que tu veux... Et en fait, tu peux prendre ça, t’as l’impression que c’est un sujet isolé mais c’est la même grosse bébête, c’est la même chose, tout est relié. Parce que tout en haut, ils sont une dizaine à table, là, en train de se partager le monde et de l’asphyxier. »

Alice Pazalmar est également adepte de la croyance dite de la « fraude du nom légal ». Le 28 septembre 2020, elle a ainsi rédigé une « déclaration de sécession » qu'elle a diffusée sur Internet et qu'elle a adressée notamment au président de la République. Elle y écrivait :

« Je suis Alice, l’Être humaine biologique qui possède la personne juridique nommée ALICE --- au numéro d’inscription 2861175..., créée grâce à l’acte de naissance par la SOCIÉTÉ RÉPUBLIQUE FRANÇAISE (SIREN 100000017) obtenu par chantage et menace auprès de mes parents biologiques. Vous avez omis lors de ma majorité de renouveler le contrat qui me lie à vous lors de ma majorité en présumant de mon consentement qui depuis n’est donc ni libre ni éclairé.

Soyez donc ici et maintenant dûment et officiellement informés que je retire mon consentement pour vivre dans le cadre de cette SOCIÉTÉ que vous organisez et gérez. Je déclare que le territoire entièrement libre que JE suis fait sécession avec la RÉPUBLIQUE FRANÇAISE. Je refuse que mon pion légal joue plus longtemps sur votre plateau à ce Jeu qui chaque jour met délibérément en danger le Vivant dans tous ses règnes. Au vu des vastes connaissances à notre disposition, il apparait clairement que l’harmonie serait possible dès aujourd’hui sur Terre. Il est tout aussi évident que vous choisissez chaque jour la voie de la destruction et de l’oppression pour assouvir votre besoin de pouvoir et de domination, dans le mépris le plus total des lois de l’équilibre et de l’Amour qui régissent tout ce qui vit. Vous vous rendez ainsi coupables de graves crimes contre l’humanité et contre le vivant que je ne veux plus cautionner un seul jour de ma vie. Vous n’êtes pas dignes d’être dirigeants et votre autorité devient de fait illégitime. »

Le 6 juin 2021, Alice Pazalmar est intervenue à « l’Université citoyenne », un événement organisé par des groupes covido-sceptiques à Avignon.

Le 22 juin 2021, elle publie sur YouTube une vidéo dans laquelle elle met feu à son passeport.

En septembre de la même année, Alice Pazalmar annonce avec son conjoint Sylvain Charles leur projet d'acquérir, via un fonds de dotation et en recourant à la plateforme de financement participatif HelloAsso, un domaine de 200 hectares dans le Lot, un « écolieu » où démarrer un « nouveau monde [...] loin des injonctions de l'Avoir ». Quelques jours après son lancement, la cagnotte avait déjà récolté plus de 265 000 euros de dons défiscalisables sur un objectif de 750 500 euros. Face au tollé suscité par l'affaire, largement couverte par la presse, la cagnotte est finalement suspendue par la plateforme de financement participatif HelloAsso, moins d'un mois après son lancement. Quant au domaine qu'ils envisageaient d'acheter, il est préempté par la Société d’aménagement foncier et d’établissement rural (Safer) de la région, l'éventualité de l'installation d'une communauté antisystème dans le Lot ayant provoqué localement une véritable levée de bouclier (une pétition « Non à l’installation d'un groupuscule à dérives sectaires dans nos villages du Lot », sur Change.org, a ainsi récolté plus de 1400 signatures). Dans ses échanges avec le maire de la petite localité de Sénaillac-Lauzès (128 habitants), Alice Pazalmar n'aurait par ailleurs pas caché sa volonté d'attirer plus de 200 personnes sur place et, à terme, ravir la mairie.

Après le reportage que lui a consacré France 2, Alice Pazalmar est de nouveau filmée en caméra cachée par un journaliste qui s'est infiltré dans un des stages de One Nation, pour un épisode de l'émission « Enquête exclusive » diffusée sur M6 en décembre 2021. On y découvre notamment que ses deux jeunes enfants ne sont pas scolarisés et ne suivent pas non plus d'éducation à domicile, Alice Pazalmar préférant qu'« ils apprennent par eux-mêmes [...] n'apprennent pas ce qu'on a appris, c'est-à-dire à être formatés » et « soient leur propre référence ». On y apprend également que la gendarmerie a été alertée courant octobre d'un projet d'éducation alternative monté par le groupe One Nation, ou qu'Alice Pazalmar a apporté son soutien à une certaine Sandrine, connue sous le pseudonyme de Sangavie, qui avait fait appel au complotiste Stan Maillaud pour kidnapper ses enfants afin de les « libérer » d'un prétendu réseau pédocriminel, dont elle accusait à tort son ex-mari d'être membre.

Le 27 janvier 2022, Alice Pazalmar comparaissait devant le Tribunal correctionnel de Cahors. Pour des infractions au code de la route ainsi que pour des faits de divers refus, contrôle de conducteur de véhicule, de formalités anthropométriques, commis entre 2019 et 2021, elle est condamnée à 6 mois de prison ferme et à la confiscation de son véhicule.

A noter que « les juges ont statué en l’absence d’Alice Pazalmar qui ne s’est pas présentée aux audiences » comme le rappelle l'UNADFI qui précise que « les délits qui lui sont reprochés vont bien au-delà de simples infractions routières [mais] reflètent surtout "son refus de se soumettre aux lois de la République" ».

Le 18 septembre 2022, elle est finalement arrêtée par la gendarmerie à Viviers-lès-Montagnes, au sud de Castres et purge sa peine à la maison d'arrêt de Seysses en Haute-Garonne.

Le 11 mai 2023, elle comparaît – en visioconférence, prison oblige - devant le tribunal correctionnel de Saint-Brieuc pour diffamation envers l’ancien président du département des Côtes-d’Armor et une fonctionnaire de cette même collectivité territoriale. Selon Ouest-France, elle profite de cette audience pour faire « acte de contrition ».

Le 9 août 2023, Alice Pazalmar publie une vidéo intitulée « Erratum » dans laquelle elle déclare à plusieurs reprises s'être « trompée ». « Aussi loin que je me souvienne, j'ai cherché la liberté. […] J'ai pas essayé à moitié. J'y suis vraiment allée à fond bravant les interdits pensant que la liberté était derrière, ignorant les règles pensant que c'était elles qui nous limitaient. J'ai nié les lois de ce monde pour vivre avec d'autres lois, dites naturelles, en pensant que ça allait être mieux et je me suis trompée » avance t-elle. Si elle explique qu'elle « ne regrette absolument rien », elle concède qu'elle y croyait « vraiment » et qu'elle a « continué en sachant quand même que la prison [lui] pendait au nez ».

La chaîne YouTube d'Alice Pazalmar cumule près de 37 000 abonnés en septembre 2023. Elle a supprimé plusieurs des vidéos qu'elle avait publiées auparavant. Le groupe de One Nation sur l'application de messagerie sécurisée Telegram comptait près de 3 500 membres avant sa suppression. Quant à sa page Facebook, suspendue au printemps 2021, elle cumulait plus de 33 000 abonnés.

 

ELLE A DIT :

« Y’a pas quelqu’un qui est mort du Covid, juste du Covid, et d’ailleurs, y’a personne qui est mort du Covid parce que y’a pas d’autopsie. Donc on peut dire qu’il y en a qui sont morts avec le Covid, mais pas du Covid. Ça c’est une grosse différence ! »

Source : YouTube, 28 avril 2020.

 

(Dernière mise à jour le 15/09/2023)

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