Andrew Wakefield (1956 -) est un ancien gastroentérologue britannique connu aujourd'hui pour ses prises de position antivaxx et covido-sceptiques.
En 1998, il publie une étude établissant un supposé lien entre le vaccin combiné rougeole-oreillons-rubéole (ROR) et l'autisme dans le prestigieux journal médical The Lancet. Cette étude, basée sur seulement douze cas d'enfants autistes, fait grand bruit, étant la première à dénoncer la vaccination comme potentielle cause de l'autisme chez les bébés, théorie depuis largement reprise par les milieux antivaxx et complotistes. On apprendra plus tard que ses travaux avaient été en partie financés par les avocats de parents qui poursuivaient en justice des fabricants de vaccins.
“Les vaccins provoquent l’autisme chez les bébés”
Combien de fois, combien d’années a-t-on pu lire ce mensonge et encore aujourd’hui malheureusement.
La sombre histoire d’une fraude les plus meurtrièers en termes de santé publique des 50 dernières années, c’est ici 🔽
1/16 pic.twitter.com/bcHYz58s2T— Marie Bayle-Normand (@MarieBayle77) October 21, 2021
Maintes fois démentie depuis, l'étude provoque la radiation de Wakefield de l'Ordre des Médecins britannique, qui l'a reconnu coupable en 2010 de plus d'une trentaine de chefs d'inculpation, dont la falsification, la malhonnêteté et l'abus d'enfants victimes de troubles du développement. L'activisme de Wakefield a en outre causé une diminution du taux de vaccination ROR au Royaume-Uni, aux États-Unis et en Irlande, provoquant une hausse de cas de rougeoles dans ces pays et la mort de plusieurs personnes.
Après sa radiation, Wakefield émigre aux États-Unis où il trouve sa place dans la communauté antivaccins américaine. Devenu l'un de ses militants les plus en vue, il parcourt le monde pour diffuser ses théories. Producteur de documentaires antivaccins, il est l'auteur en 2016 du film de facture conspirationniste Vaxxed, qui reprend sa thèse sur le lien entre vaccin ROR et autisme, et que l’eurodéputée Michèle Rivasi a tenté sans succès de faire diffuser au Parlement européen en 2017. Le film, qui a rencontré un relatif succès, a rapporté 1,4 million de dollars et a inspiré une suite, l'activiste Robert F. Kennedy Jr. en étant le producteur exécutif.
Wakefield complète ses revenus par ses honoraires de conférenciers ou des dons qu'ils reçoit sur son compte PayPal pour son podcast quotidien. Son avocat a confirmé que ses activités lui avaient permis de récolter « quelques millions » pour la cause antivaccinale et a insisté sur le fait qu'il n'était pas « un profiteur sur cette question ».
Proche des milieux conservateurs américains, il est l'un des soutiens en 2016 du candidat républicain Donald Trump. Il rencontrera d'ailleurs le futur président des États-Unis lors d'une collecte de fonds en Floride.
Il intervient dans la nouvelle édition de la docu-série The Truth About Vaccines (« La vérité sur les vaccins ») produite par Ty et Charlene Bollinger aux côtés de figures de l'anti-vaccinisme comme Robert F. Kennedy Jr., l’entrepreneure américaine Sherri Tenpenny, le « naturopathe » et gestionnaire du site américain alternatif Natural News Mike Adams, Joseph Mercola ou encore Rashid Buttar.
Dans le cadre de la pandémie de Covid-19, Andrew Wakefield dénonce les vaccins à ARN messager comme n'étant « pas des vaccins » mais « une modification génétique irréversible », reprenant les nombreux fantasmes qui circulent autour des vaccins contre la Covid.
De médecin corrompu à tête de proue d'anti-vaccins radicaux, retour sur l’ascension d’Andrew Wakefield vers la désinformation 👇 https://t.co/bYQhbeL2eJ pic.twitter.com/m35aIXrxPI
— ARTE (@ARTEfr) January 31, 2022
(Dernière mise à jour le 23/10/2022)
Andrew Wakefield (1956 -) est un ancien gastroentérologue britannique connu aujourd'hui pour ses prises de position antivaxx et covido-sceptiques.
En 1998, il publie une étude établissant un supposé lien entre le vaccin combiné rougeole-oreillons-rubéole (ROR) et l'autisme dans le prestigieux journal médical The Lancet. Cette étude, basée sur seulement douze cas d'enfants autistes, fait grand bruit, étant la première à dénoncer la vaccination comme potentielle cause de l'autisme chez les bébés, théorie depuis largement reprise par les milieux antivaxx et complotistes. On apprendra plus tard que ses travaux avaient été en partie financés par les avocats de parents qui poursuivaient en justice des fabricants de vaccins.
“Les vaccins provoquent l’autisme chez les bébés”
Combien de fois, combien d’années a-t-on pu lire ce mensonge et encore aujourd’hui malheureusement.
La sombre histoire d’une fraude les plus meurtrièers en termes de santé publique des 50 dernières années, c’est ici 🔽
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Maintes fois démentie depuis, l'étude provoque la radiation de Wakefield de l'Ordre des Médecins britannique, qui l'a reconnu coupable en 2010 de plus d'une trentaine de chefs d'inculpation, dont la falsification, la malhonnêteté et l'abus d'enfants victimes de troubles du développement. L'activisme de Wakefield a en outre causé une diminution du taux de vaccination ROR au Royaume-Uni, aux États-Unis et en Irlande, provoquant une hausse de cas de rougeoles dans ces pays et la mort de plusieurs personnes.
Après sa radiation, Wakefield émigre aux États-Unis où il trouve sa place dans la communauté antivaccins américaine. Devenu l'un de ses militants les plus en vue, il parcourt le monde pour diffuser ses théories. Producteur de documentaires antivaccins, il est l'auteur en 2016 du film de facture conspirationniste Vaxxed, qui reprend sa thèse sur le lien entre vaccin ROR et autisme, et que l’eurodéputée Michèle Rivasi a tenté sans succès de faire diffuser au Parlement européen en 2017. Le film, qui a rencontré un relatif succès, a rapporté 1,4 million de dollars et a inspiré une suite, l'activiste Robert F. Kennedy Jr. en étant le producteur exécutif.
Wakefield complète ses revenus par ses honoraires de conférenciers ou des dons qu'ils reçoit sur son compte PayPal pour son podcast quotidien. Son avocat a confirmé que ses activités lui avaient permis de récolter « quelques millions » pour la cause antivaccinale et a insisté sur le fait qu'il n'était pas « un profiteur sur cette question ».
Proche des milieux conservateurs américains, il est l'un des soutiens en 2016 du candidat républicain Donald Trump. Il rencontrera d'ailleurs le futur président des États-Unis lors d'une collecte de fonds en Floride.
Il intervient dans la nouvelle édition de la docu-série The Truth About Vaccines (« La vérité sur les vaccins ») produite par Ty et Charlene Bollinger aux côtés de figures de l'anti-vaccinisme comme Robert F. Kennedy Jr., l’entrepreneure américaine Sherri Tenpenny, le « naturopathe » et gestionnaire du site américain alternatif Natural News Mike Adams, Joseph Mercola ou encore Rashid Buttar.
Dans le cadre de la pandémie de Covid-19, Andrew Wakefield dénonce les vaccins à ARN messager comme n'étant « pas des vaccins » mais « une modification génétique irréversible », reprenant les nombreux fantasmes qui circulent autour des vaccins contre la Covid.
De médecin corrompu à tête de proue d'anti-vaccins radicaux, retour sur l’ascension d’Andrew Wakefield vers la désinformation 👇 https://t.co/bYQhbeL2eJ pic.twitter.com/m35aIXrxPI
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(Dernière mise à jour le 23/10/2022)
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