Haoues Seniguer est maître de conférences en science politique à Sciences Po Lyon, chercheur au laboratoire Triangle (ENS/CNRS) et directeur adjoint de l'Institut d'études de l'islam et des sociétés du monde musulman (EHESS/CNRS). Il est notamment l’auteur de "L'islamisme décrypté" (L'Harmattan, 2020) et de "La république autoritaire. Islam de France et illusion républicaine (2015-2022)" (éd. Le Bord de l’eau, 2022).
Haoues Seniguer a lu Les théories du complot* du philosophe anglais Quassim Cassam. Une approche étrangère à tout misérabilisme et qui pose la question de la responsabilité des complotistes.
Qu’ils en soient conscients ou non, les complotistes œuvrent à la construction d’une société invivable en ce qu’elle n’accorderait plus aucune confiance au corps médical et aux gouvernants.
Pendant une semaine, ils ont déroulé le tapis rouge devant lui. Pour Haoues Seniguer, ceux qui offrent une tribune au discours conspirationniste de l'ancien président du Mouvement pour la France portent une lourde responsabilité devant la collectivité.
Poursuivi à plusieurs reprises pour viol, la stratégie de défense de Tariq Ramadan emprunte aux ressorts classiques du conspirationnisme. Un discours auquel le prédicateur suisse a recours depuis longtemps explique le politologue Haoues Seniguer.
Alors que certains, à la télévision russe et ailleurs, veulent voir dans le mouvement des Gilets jaunes une « révolution de couleurs » pilotée depuis les Etats-Unis voire fomentée par le milliardaire George Soros, et qu'en France des députés de la majorité présidentielle ont été tentés d'y voir une opération de manipulation téléguidée par des proches de Steve Bannon, l'ancien conseiller de Donald Trump, d'autres commentateurs dénoncent un noyautage du mouvement par des agents provocateurs ou encore... les islamistes.
Alain Soral veut voir la main de réseaux pédocriminels liés à la franc-maçonnerie et ayant « beaucoup à voir avec le règne de Satan sur le monde » derrière l'affaire Nordhal Lelandais, cet ancien militaire mis en examen pour le meurtre de la petite Maëlys et l'assassinat du Caporal Arthur Noyer. Pourquoi ? Parce que l'homme est défendu par Me Alain Jakubowicz, ancien président de la LICRA.