Directeur du Centre d’archives en philosophie, histoire et édition des sciences (CAPHES) à l’École normale supérieure (Ulm), Mathias Girel est notamment l'auteur de "Science et territoires de l’ignorance" (éd. QUAE GIE, 2017).
Une théorie du complot, au sens où l’on s’en inquiète, n’est pas condamnable parce qu’elle suppose des complots, des ententes secrètes et intéressées, mais parce que c’est une mauvaise théorie, infondée, mal étayée ou trahissant des biais évidents.
Pour Mathias Girel, maître de conférences à l’Ecole normale supérieure, il ne faut pas négliger, parmi les manières de répondre aux théories du complot, celle, modeste, consistant à comparer les raisonnements conspirationnistes aux pratiques traditionnelles de production des connaissances - qui, elles, ont fait leurs preuves.