M. Corbyn ne se contente pas de se décerner à lui-même un satisfecit catégorique (« Je ne suis pas antisémite »). Il procède, par le fait même, à un blanchiment systématique de ce qui lui est reproché dans ce domaine. Puisqu’il n’est, à l’en croire, nullement antisémite, rien de ce qui lui a été reproché n’est antisémite, donc n’importe quel citoyen peut agir de même.
Tout commence par une publicité, où une jeune femme voilée fait la promotion d'une carte téléphonique prépayée. Mais pour certains, tout cela est un coup des « sionistes ».
Le négationnisme s’est-il, dans certains milieux, banalisé au point que sous couleur d’«antisionisme» on ne craint pas de renvoyer à un livre de Roger Garaudy, condamné sur le fondement d'une loi portée par le député communiste Jean-Claude Gayssot ?
Là où nous voyons des êtres faibles et désarmés, le génocidaire voit les représentants d'une puissance occulte qui menace la société tout entière. Le tueur a donc, à la fois, la certitude d'accomplir son devoir civique et le sentiment d'agir en légitime défense. S'il se laissait aller à la pitié envers les enfants qu'il est chargé de tuer, il mettrait en danger son pays, sa famille, ses propres enfants.
Les complotistes sont confrontés à un exercice difficile : associer la haine profonde que leur inspire Dominique Strauss-Kahn et leur conviction, tout aussi profonde, que si celui-ci est tombé, c’est qu’il y avait conspiration.
En Egypte, le site du mouvement des Frères Musulmans publie un article rendant hommage à Ben Laden. En France, le site Palestine-Solidarité pérore sur « les aspects positifs du benladenisme »...
En 2011, cet initiateur d'une pétition en faveur du négationniste Vincent Reynouard se rend à Téhéran en compagnie de Thierry Meyssan, Maria Poumier et Dieudonné.