Chaque année depuis 2005, la Russie fait voter par l’Assemblée générale des Nations unies une résolution condamnant le nazisme, instrumentalisant sans vergogne une thématique grave afin de détourner l'attention vers l’Occident et, depuis 2014, l’Ukraine.
Les complotistes, en stigmatisant d’imaginaires conspirations pour expliquer ou même justifier l’invasion de l’Ukraine par la Russie, éludent un authentique « complot contre la paix » concocté par Vladimir Poutine et son régime. Une infraction internationale dont la qualification remonte au procès de Nuremberg.
Le quotidien turc Daily Sabah, connu pour son alignement sur les thèses de l'AKP au pouvoir à Ankara, prétend que les Juifs et les francs-maçons seraient à l’origine des « déportations » arméniennes.
Depuis huit décennies, l’attaque de Pearl Harbor nourrit l’une des plus importantes théories du complot qui soit : Roosevelt aurait su à l’avance ce qui se tramait afin de précipiter l’Amérique dans la guerre contre les forces de l’Axe. Décryptage.
Le 17 octobre 1961, la police française réprimait brutalement une manifestation d’Algériens organisée par le F.L.N. à Paris. Soixante ans plus tard, l’événement n’a pas épuisé la controverse. Au point de faire encore l’objet d’une négation pure et simple dans un récent article d’un universitaire pour le moins controversé.
Les récents communiqués de la présidence algérienne à l’encontre de propos tenus par Emmanuel Macron illustrent la résurgence d’un « récit national » concocté par le régime au sortir de la guerre d’indépendance, et qui nourrit des accusations complotistes contre la France.
Réduire l'islamisme radical au rôle d'épouvantail et les djihadistes à celui de marionnettes de l’Occident sans volonté propre, comme le soutient le discours complotiste, relève de la contrevérité la plus crasse.
Il y a cent ans, dans une série de trois articles parus entre le 16 et le 18 août 1921, Philip Graves, correspondant du Times à Constantinople, faisait la lumière sur le plus célèbre des faux documents antijuifs.