Le coût de la prolifération des fake news n’est pas neutre : en captant notre attention, elles diminuent le temps que nous pourrions consacrer à nous informer correctement. Autrement dit, elles participent d’un mouvement général d’abaissement du niveau du débat public.
J’ai écrit que la critique du complotisme relevait du « sport de combat ». C’est ce que confirme l’article à charge que me consacre Marianne dans son édition du 22 au 28 novembre 2019 (n° 1183), sous la plume de Brice Perrier.
Compte tenu des éléments dont nous disposons à ce jour, rien ne devrait empêcher de dire que Jeffrey Epstein s’est probablement suicidé dans sa cellule.
« Avant tout massacre, il y a une idée » dit Rithy Panh. Et l’on voudrait que les hérauts du « Grand Remplacement » retiennent, pour un jour, leurs commentaires, observent ce silence sans lequel aucun examen de conscience n’est possible.
La critique du complotisme, précisément parce qu’il prolifère sur un mélange de crédulité et de défiance, requiert toujours rigueur, délicatesse et sens de la nuance. La spécificité de cette « matière » ajoute des contraintes aux autres contraintes.
Vincent Flibustier a défini les règles d'un jeu pervers consistant à diffuser des fausses nouvelles trompeuses puis à se retrancher derrière cette excuse piteuse : ce n'est pas de ma faute si les gens sont prêts à croire n'importe quoi. Au risque de flatter les penchants racistes d'une partie de ses lecteurs.
L’équipe d’Akadem m’a demandé de revenir dans une courte vidéo sur les réflexions que m’ont inspirées l’attentat qui a visé la synagogue « Tree of Life » de Pittsburgh samedi 27 octobre 2018.