Philosophe et historien des idées, Pierre-André Taguieff analyse la récente enquête de l'ifop pour la Fondation Jean-Jaurès et Conspiracy Watch sur le rapport des "gilets jaunes" aux théories du complot.
La nouvelle grande enquête de la Fondation Jean-Jaurès et Conspiracy Watch réalisée par l’Ifop sur l’état du complotisme en France a été l’occasion, au vu de l’actualité récente, de s’interroger sur l’éventualité d’une implantation des thèses complotistes au sein du mouvement des « gilets jaunes ». Il s’avère que les sympathisants de ce mouvement adhèrent à ces thèses de manière plus prononcée que le reste de la population. C’est ce qu’explique Jérôme Fourquet, directeur du département « Opinion et stratégies d’entreprise » de l’Ifop.
Comment, par paresse, manque de rigueur et souci de coller à l'air du temps, des médias institutionnels en arrivent à promouvoir une citation inexacte faisant le jeu de ceux qui se méfient du travail des historiens.
George Birnbaum, associé du défunt Arthur J. Finkelstein, consultant en marketing politique pour les droites dures de par le monde, a raconté à « Das Magazin » comment il a aidé Viktor Orbán à revenir et se maintenir au pouvoir depuis dix ans en manipulant l’opinion, notamment en faisant de George Soros l’ennemi public N°1 en Hongrie.
Figure de la complosphère antiaméricaine, Daniele Ganser s’est imposé au cours de la dernière décennie comme probablement l’auteur le plus cité sur internet au sujet des « stay-behind », ces réseaux dormants présents dans les pays d’Europe de l’Ouest pendant la Guerre froide et prévus pour entrer en action en cas d’invasion militaire soviétique.
Il est permis de s’interroger sur les raisons qui conduisent ces plateformes à donner une telle visibilité à des œuvres aussi douteuses – et, au passage, à financer leurs auteurs.
Historien, spécialiste du communisme et de l’anarchisme, Sylvain Boulouque revient sur le mythe des « agents provocateurs » que le pouvoir utiliserait pour discréditer les mouvements sociaux.