Figure de la complosphère antiaméricaine, Daniele Ganser s’est imposé au cours de la dernière décennie comme probablement l’auteur le plus cité sur internet au sujet des « stay-behind », ces réseaux dormants présents dans les pays d’Europe de l’Ouest pendant la Guerre froide et prévus pour entrer en action en cas d’invasion militaire soviétique.
Il est permis de s’interroger sur les raisons qui conduisent ces plateformes à donner une telle visibilité à des œuvres aussi douteuses – et, au passage, à financer leurs auteurs.
Historien, spécialiste du communisme et de l’anarchisme, Sylvain Boulouque revient sur le mythe des « agents provocateurs » que le pouvoir utiliserait pour discréditer les mouvements sociaux.
Le 5ème anniversaire du mouvement de la place Maïdan, qui a débouché sur l’éviction de l’ex-président ukrainien Viktor Ianoukovitch, est l’occasion de revenir sur plusieurs mythes et boniments complotistes qui circulent sur Internet en dehors de tout contrôle. Pour l’essentiel, ils alimentent la version des événements que le Kremlin cherche à imposer.
Vincent Flibustier a défini les règles d'un jeu pervers consistant à diffuser des fausses nouvelles trompeuses puis à se retrancher derrière cette excuse piteuse : ce n'est pas de ma faute si les gens sont prêts à croire n'importe quoi. Au risque de flatter les penchants racistes d'une partie de ses lecteurs.
En septembre et octobre 2016, une équipe du CNRS a conduit une enquête auprès de de plus de 7000 élèves de seconde de 21 lycées publics des académies de Lille, Créteil, Dijon et Aix-Marseille. Les résultats de cette vaste enquête ont été publiés sous le titre La Tentation radicale (PUF, 2018). Vincenzo Cicchelli et Sylvie Octobre y signent le chapitre consacré à la radicalité informationnelle et aux théories du complot. Ils ont accepté de répondre à nos questions.
Dans les milieux nationalistes grecs, le référendum macédonien de dimanche a donné lieu à un déferlement de conspirationnisme antisémite sans précédent.