Les sermons du cheikh Qaradhawi restent des morceaux d’anthologie en matière d’incitation à la haine. Mais ils illustrent aussi les « théories du complot » qui circulent dans le monde musulman.
Il y a dix jours, la presse américaine a révélé que le candidat démocrate au poste de gouverneur de l'Ohio, Dennis Kucinich, a perçu 20.000 dollars en contrepartie de sa participation à une conférence de soutien au régime du dictateur syrien Bachar el-Assad.
La théorie d’un complot « franco-britannico-américain » contre la Russie et le régime de Bachar el-Assad est-elle la plus à même d'expliquer ce qu'il s'est passé le 7 avril dernier dans la partie Est de la Ghouta ? C'est ce que le Kremlin et son allié syrien aimeraient faire croire. Problème : il n'existe pas la moindre preuve d’une « mise en scène » d’une fausse attaque chimique à Douma.
Alors que les pouvoirs publics s’efforcent de responsabiliser les grandes plateformes numériques face à la circulation des « fausses nouvelles » et des « théories du complot », une série de recherches permet de mieux comprendre les mécanismes de leur propagation.
Journaliste à Tablet Magazine, Yair Rosenberg considère que les théories du complot sur les Rothschild ne sont que le symptôme d'un mal plus profond : une contamination de l'ensemble du spectre politique par une culture conspirationniste qui n'a pas toujours conscience de véhiculer des préjugés antisémites.
Lors du congrès de refondation de son parti, Marine Le Pen a dénoncé « le nouvel ordre mondial »... : un mythe politique présent aussi bien à l'extrême droite que dans l'idéologie islamiste à laquelle la présidente du Front national prétend pourtant s'opposer.
Ils ont survécu à des fusillades meurtrières, s'engagent pour le respect de la mémoire de leurs proches assassinés ou appellent à une plus grande régulation en matière de contrôle des armes à feu : ils sont pris pour cibles par les complotistes.
Une loi très controversée a été promulguée il y a deux semaines en Pologne, visant notamment à bannir l’usage de l’expression « camps de la mort polonais ». Directeur de recherche émérite au CNRS, le sociologue et politiste Jean-Charles Szurek revient pour nous sur les tenants et aboutissants de ce texte.
Suite à la publication de notre enquête dressant un état des lieux en France des thèses conspirationnistes, quelques interrogations sont apparues de différents horizons s’agissant de la méthodologie. Jérôme Fourquet, directeur du département « Opinion et statégies d’entreprise » de l’Ifop, y répond.