Le pseudo-conservateur croit vivre dans un monde où il est victime d’espionnage, de complots et de trahisons. Il a le sentiment qu’on est venu arbitrairement et scandaleusement empiéter sur ses libertés.
La traduction en langue française du "Style paranoïaque", le maître ouvrage de l’historien américain Richard Hofstadter (1916-1970), vient enfin de paraître. L’occasion de (re-) découvrir un véritable « classique », qui continue d’offrir matière à réflexion à tous ceux que la prolifération des théories du complot inquiète.
Les partisans de théories du complot ont coutume de se plaindre de ce que les "médias dominants" sont "verrouillés", "fermés" à toute opinion "alternative" (comprendre : "complotiste"). Un point de vue souvent démenti par les faits...
Dans «La Synarchie. Le mythe du complot permanent», Olivier Dard réduit en pièce le mythe persistant d'un gouvernement occulte, né dans la presse collaborationniste et qui connaît un regain de popularité dans une fraction de la gauche altermondialiste.
« S’il a fallu l’intervention du peuple pour que cet avènement soit possible, c’est qu’il était empêché, et qu’il reste menacé par un contre-pouvoir quasiment plus puissant que le pouvoir, et qui est celui du complot. Le complot recompose ainsi l’idée d’un pouvoir absolu, abandonné par le pouvoir démocratique. »
Le texte qui suit est extrait de Øyvind Strømmen, "La Toile brune" (éditions ACTES SUD, Arles, avril 2012). Merci aux éditions Actes Sud d'avoir autorisé Conspiracy Watch à le reproduire.