Lundi 18 novembre, devant le tribunal correctionnel de Versailles, le directeur de la publication du site FranceSoir était cité à comparaître pour diffamation par le fondateur du site de fact-checking Fact & Furious. En cause, plusieurs tweets où, sur la base d’une « investigation » de FranceSoir, Xavier Azalbert accuse Antoine Daoust d’avoir fabriqué et vendu de fausses ordonnances et des tests PCR.
Les deux organisations dirigées par Xavier Azalbert ont récolté des centaines de milliers d’euros via leurs appels aux dons et adhésions défiscalisés. Cet argent facilite la diffusion de la désinformation ainsi qu’un harcèlement judicaire contre des chercheurs, des médecins et des journalistes.
Depuis l’éviction de ses derniers journalistes et son virage complotiste, le propriétaire de FranceSoir, Xavier Azalbert, a transformé le média en outil de désinformation sous couvert de « journalisme citoyen ». Plusieurs victimes, qui ont pour certaines saisi la justice, témoignent. Enquête.
Le jour des élections, des médias belges ont présenté à tort comme un sondage de sortie des urnes émanant d'Ipsos ce qui n'était en réalité qu'une projection réalisée plusieurs jours plus tôt par un magazine en ligne.
Le réflexe est habituel, quasiment pavlovien. Chaque scrutin est désormais accompagnée d'une petite musique complotiste dénonçant une prétendue « fraude électorale ». Les législatives anticipées n'ont pas dérogé à cette règle.
Pour certains influenceurs complotistes, la séquence politique engagée depuis la dissolution est une grotesque mascarade. À mots couverts ou de manière plus tonitruante, d'autres ont fait le choix de soutenir le Rassemblement national...
Les cadres du RN assurent ne pas adhérer à la théorie complotiste et raciste du « Grand Remplacement ». Pourtant, certaines prises de positions des candidats aux législatives anticipées font craquer ce vernis de respectabilité.
S'il s'attache à produire un discours sur le dérèglement climatique et l'écologie, le RN a investi de nombreux candidats climatosceptiques pour les législatives des 30 juin et 7 juillet prochains.
La multiplicité de ces candidatures de témoignages leur assure une visibilité médiatique inespérée. Elle dit beaucoup sur l'imprégnation conspirationniste de notre vie politique. Conspiracy Watch a passé au peigne fin ces petites listes, refuges des complotistes.
Francis Lalanne et Dieudonné M'Bala M'Bala s'invitent dans les élections européennes. L'occasion pour eux d'occuper le terrain médiatique bien mieux qu'ils ne l'auraient fait avec un spectacle public.