A partir de 1950, en pleine « guerre froide », la peur d'une subversion communiste généralisée s'empare des États-Unis. Comment Joseph McCarthy, modeste sénateur du Wisconsin, politicien roublard, bagarreur, buveur et joueur de poker, a-t-il réussi à provoquer un tel mouvement d'opinion ?
Il s’agit d’un épisode marquant des débuts de la Guerre froide : en 1952, une campagne mondiale de désinformation accusa Washington d'utiliser des armes bactériologiques lors de son intervention aux côtés de la Corée du Sud. Une thèse qui a fait long feu.
Pour mieux mettre en doute la réalité de la planification du génocide des Tutsi, un discours de facture négationniste s'emploie à mettre en cause l'existence de l'Akazu, ainsi qu'était désigné le premier cercle du pouvoir hutu qui entourait le président Habyarimana.
En 1981, le magazine du MRAP, organisation antiraciste gravitant dans l'orbite du Parti communiste, publie un article accréditant les fantasmes d'une arme de destruction massive américaine capable de décimer des êtres humains sur le seul critère de leur couleur de peau.
Sous la forme de l’antisionisme, l’antisémitisme fut au cœur de la propagande soviétique pendant plus de quarante ans de Guerre froide. Dans le texte qui suit, l’historienne Izabella Tabarovsky, du Wilson-Kennan Institute, plaide pour que nous regardions en face cette histoire encore très actuelle, qui illustre le célèbre mot de Faulkner : « le passé n’est jamais mort ; il n’est même jamais passé. »
La sortie en salles de J’accuse, le dernier film de Roman Polanski consacré à l’Affaire Dreyfus, est l’occasion de rappeler que celle-ci fut d’abord une conspiration de militaires contre l’un de leur frère d’armes dont le seul tort était d’être juif.