Conspiracy Watch | l'Observatoire du conspirationnisme
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Claudio Moffa (capture d'écran YouTube).

Claudio Moffa (1947 -) est un universitaire italien évoluant dans la mouvance négationniste. Ses amis le présentent comme « membre fondateur et président de l'Institut Enrico Mattei pour la recherche sur le Moyen Orient (IEMASVO) ». Robert Faurisson parle de lui comme d'« un professeur d’université [qui] se bat âprement pour qu’on [lui] accorde le droit d’exposer [ses] vues – des vues qu’il ne partage peut-être pas lui-même ». Égalité & Réconciliation le qualifie d’« universitaire et critique de cinéma anti-sioniste ».

Moffa est l'un des signataires, aux côtés notamment de Domenico Losurdo, du texte intitulé « Laicismo, libertà di stampa e di ricerca storica » [Laïcité, liberté de la presse et recherche historique] paru dans le journal communiste Il Manifesto le 3 mars 1995 et qui dénonce « la tendance en Europe à résoudre les débats historiques dans les salles de tribunaux ».

Le 18 avril 2007, Claudio Moffa organise un colloque sur le thème « Il Medio Oriente e l’olocausto. La storia imbavagliata » [Le Moyen-Orient et l'Holocauste. L'histoire bâillonnée] à l'université de Teramo où il enseigne, avec la participation de l'auteur antisémite Israël Shamir. Invité, Robert Faurisson ne peut donner sa « conférence », le directeur de l’université étant intervenu pour l'en empêcher. Pour Moffa, la raison de cette invitation est « simple » : la croyance « à la pluralité de l’information et à la nécessité de la liberté d’expression dans toutes les questions historiques et politiques qui touchent au Proche-Orient et à ses conflits ».

Moffa réagit rapidement à cette interdiction et, rapporte le site Reflexes, lance un appel contre les condamnations dont sont l'objet plusieurs négationnistes, citant David Irving, Ernst Zündel ou Faurisson. Parmi les signataires figurent Claudio Mutti et la sœur de Faurisson, Yvonne Schleiter.

En février 2009, Moffa doit intervenir à Paris lors d'une conférence sur « l’avenir de la liberté d’expression et les directives européennes » organisée par La Plume et l’Enclume. Empêché, il sera remplacé par Serge Thion.

Quatre mois plus tard, il est l'initiateur d’un « congrès » se déroulant au Palais de justice de Rome sur le thème « Sylvia Stolz et les autres ». Il prend la parole sur « les agressions contre l'histoire et les libres opinions ». Parmi les autres intervenants, Eric Delcroix dont la conférence est intitulée « L'affaire Faurisson : 27 ans d'une chronique judiciaire inquiétante ».

La Repubblica a rapporté le contenu d'une conférence donnée par Claudio Moffa le 25 septembre 2010 dans l’amphithéâtre de l’université de sciences politiques de Teramo dans le cadre de son master. Moffa s’exprime sur « le thème tabou du monde académique. La question de la Shoah, de la défense de son dogme de la part de l’inquisition du troisième millénaire et de son utilisation politique dans l’environnement contesté de la guerre infinie du Proche-Orient ». Le négationnisme s’intègre dans sa présentation. Il n’y a pas que les louanges qu’il formule à l’égard du président iranien Mahmoud Ahmadinejad. Tout est mis en discussion explique le journal italien, depuis les récits du survivant d'Auschwitz Shlomo Venezia jusqu’aux documents prouvant l’extermination des Juifs par les nazis.

Pour Moffa, il existe un lien entre la Shoah et la guerre au Moyen-Orient. L'enseignant parle d’une « exploitation de l’holocauste » tenue à « des fins politiques et économiques ». Et de poursuivre : « C’est une arme idéologique indispensable grâce à laquelle une des plus formidables puissances du monde a acquis le statut de victime. De ce statut spécial de victime suivent des dividendes considérables en particulier l’immunité face à la critique ». Quant aux chambres à gaz, Moffa s’appuie sur une vidéo enregistrée de Faurisson et conclut : « Faurisson donne des considérations de façon conséquente et convaincante ».

Le négationniste italien pointe également le « chiffre officiel » des six millions de morts qui sont selon lui « un nombre d’une valeur cabalistique. On ne comprend pas pourquoi on doit toujours le répéter ». Il prend également la défense de ses collègues négationnistes parmi lesquels Roberto Valvo du Lycée de Ripetta pour qui la « Shoah a été un trucage ».

Moffa a signé plusieurs pétitions dont celle, en 2010, pour l'abrogation de la loi Gayssot et la libération de Vincent Reynouard, initiée par Paul-Éric Blanrue. Il est également signataire du texte « Le Nouvel appel pour la libération de Tarek Aziz et de tous les prisonniers politiques en Irak » aux côtés notamment de Ginette Skandrani et Bruno Drweski.

En novembre 2010, en voyage en Iran, on le retrouve aux côtés de Thierry Meyssan, Paul-Éric Blanrue et Olivier Mukuna.

Il est à Téhéran à plusieurs reprises pendant la présidence de Mahmoud Ahmadinejad (2005-2013). Le 2 février 2012, il participe à la conférence « Hollywoodisme et le cinéma » où s’affichent également Maria PoumierDieudonné M’Bala M’Bala ou, encore, Béatrice Pignède. Il rappelle « en français et sans concession son expérience, risquée, de la défense du révisionnisme dans les universités de Teramo et de Rome » rapporte Robert Faurisson, également présent.

À l'automne 2014, il est invité à la conférence « Iran's New Horizon », organisée à Téhéran à l’initiative du réalisateur Nader Talebzadeh avec le soutien du régime et censée réunir des « penseurs indépendants » autour du thème du « sionisme » et du « lobby israélien ». Moffa se trouve aux côtés de figures américaines et européennes issues de la mouvance négationniste et/ou conspirationniste comme Dieudonné M'Bala M'BalaKevin Barrett, Garth Porter, Kenneth O'KeefePepe Escobar, Alison Weir, Wayne Madsen, Claudio  MuttiThierry Meyssan ou encore Maria Poumier.

Claudio Moffa intervient par ailleurs dans le film de Béatrice Pignède, L’Oligarchie et le sionisme.

Dans un entretien donné au site Geopolintel, Israël Shamir évoque le combat de Moffa et de ses amis en ces termes : « Le mouvement pro-palestinien et le mouvement pour la paix juifs ont commencé à se libérer de l’emprise des militants juifs nationalistes, notamment grâce aux Anglais Gilad Atzmon et Jeff Blankfort, aux Français Maria Poumier et Marcel Charbonnier, à l’Italien Claudio Moffa, aux Américains Walt et Mearsheimer, à James Petras et à d’autres hommes et femmes qui ont rejeté l’idée d’une suprématie juive sur la Terre de Palestine et qui se sont exprimés ouvertement sur le ''Lobby'', sur le pouvoir d’influence juif soft. Il y a encore beaucoup de travail à faire, mais déjà tellement de gens ont maintenant repris le flambeau ! »

Claudio Moffa est l’auteur notamment de L’Afrique à la périphérie de l’histoire (L’Harmattan, 2000). Dans une recension parue dans Le Monde diplomatique (Moffa y a écrit deux articles) au sujet de ce livre, Marco Lenci décrit Moffa comme appartenant à l'école « révisionniste » de l’historiographie africaniste. Il souligne la « matrice méthodologique [...] d’inspiration marxiste » de l'enseignant italien qui estime qu'il était « de son devoir de dénoncer la faiblesse scientifique de certains mythes progressistes qui ont sévi dans le contexte historiographique africaniste » dans l'ouvrage cité.

 

(Dernière mise à jour le 12/07/2020)

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Claudio Moffa (capture d'écran YouTube).

Claudio Moffa (1947 -) est un universitaire italien évoluant dans la mouvance négationniste. Ses amis le présentent comme « membre fondateur et président de l'Institut Enrico Mattei pour la recherche sur le Moyen Orient (IEMASVO) ». Robert Faurisson parle de lui comme d'« un professeur d’université [qui] se bat âprement pour qu’on [lui] accorde le droit d’exposer [ses] vues – des vues qu’il ne partage peut-être pas lui-même ». Égalité & Réconciliation le qualifie d’« universitaire et critique de cinéma anti-sioniste ».

Moffa est l'un des signataires, aux côtés notamment de Domenico Losurdo, du texte intitulé « Laicismo, libertà di stampa e di ricerca storica » [Laïcité, liberté de la presse et recherche historique] paru dans le journal communiste Il Manifesto le 3 mars 1995 et qui dénonce « la tendance en Europe à résoudre les débats historiques dans les salles de tribunaux ».

Le 18 avril 2007, Claudio Moffa organise un colloque sur le thème « Il Medio Oriente e l’olocausto. La storia imbavagliata » [Le Moyen-Orient et l'Holocauste. L'histoire bâillonnée] à l'université de Teramo où il enseigne, avec la participation de l'auteur antisémite Israël Shamir. Invité, Robert Faurisson ne peut donner sa « conférence », le directeur de l’université étant intervenu pour l'en empêcher. Pour Moffa, la raison de cette invitation est « simple » : la croyance « à la pluralité de l’information et à la nécessité de la liberté d’expression dans toutes les questions historiques et politiques qui touchent au Proche-Orient et à ses conflits ».

Moffa réagit rapidement à cette interdiction et, rapporte le site Reflexes, lance un appel contre les condamnations dont sont l'objet plusieurs négationnistes, citant David Irving, Ernst Zündel ou Faurisson. Parmi les signataires figurent Claudio Mutti et la sœur de Faurisson, Yvonne Schleiter.

En février 2009, Moffa doit intervenir à Paris lors d'une conférence sur « l’avenir de la liberté d’expression et les directives européennes » organisée par La Plume et l’Enclume. Empêché, il sera remplacé par Serge Thion.

Quatre mois plus tard, il est l'initiateur d’un « congrès » se déroulant au Palais de justice de Rome sur le thème « Sylvia Stolz et les autres ». Il prend la parole sur « les agressions contre l'histoire et les libres opinions ». Parmi les autres intervenants, Eric Delcroix dont la conférence est intitulée « L'affaire Faurisson : 27 ans d'une chronique judiciaire inquiétante ».

La Repubblica a rapporté le contenu d'une conférence donnée par Claudio Moffa le 25 septembre 2010 dans l’amphithéâtre de l’université de sciences politiques de Teramo dans le cadre de son master. Moffa s’exprime sur « le thème tabou du monde académique. La question de la Shoah, de la défense de son dogme de la part de l’inquisition du troisième millénaire et de son utilisation politique dans l’environnement contesté de la guerre infinie du Proche-Orient ». Le négationnisme s’intègre dans sa présentation. Il n’y a pas que les louanges qu’il formule à l’égard du président iranien Mahmoud Ahmadinejad. Tout est mis en discussion explique le journal italien, depuis les récits du survivant d'Auschwitz Shlomo Venezia jusqu’aux documents prouvant l’extermination des Juifs par les nazis.

Pour Moffa, il existe un lien entre la Shoah et la guerre au Moyen-Orient. L'enseignant parle d’une « exploitation de l’holocauste » tenue à « des fins politiques et économiques ». Et de poursuivre : « C’est une arme idéologique indispensable grâce à laquelle une des plus formidables puissances du monde a acquis le statut de victime. De ce statut spécial de victime suivent des dividendes considérables en particulier l’immunité face à la critique ». Quant aux chambres à gaz, Moffa s’appuie sur une vidéo enregistrée de Faurisson et conclut : « Faurisson donne des considérations de façon conséquente et convaincante ».

Le négationniste italien pointe également le « chiffre officiel » des six millions de morts qui sont selon lui « un nombre d’une valeur cabalistique. On ne comprend pas pourquoi on doit toujours le répéter ». Il prend également la défense de ses collègues négationnistes parmi lesquels Roberto Valvo du Lycée de Ripetta pour qui la « Shoah a été un trucage ».

Moffa a signé plusieurs pétitions dont celle, en 2010, pour l'abrogation de la loi Gayssot et la libération de Vincent Reynouard, initiée par Paul-Éric Blanrue. Il est également signataire du texte « Le Nouvel appel pour la libération de Tarek Aziz et de tous les prisonniers politiques en Irak » aux côtés notamment de Ginette Skandrani et Bruno Drweski.

En novembre 2010, en voyage en Iran, on le retrouve aux côtés de Thierry Meyssan, Paul-Éric Blanrue et Olivier Mukuna.

Il est à Téhéran à plusieurs reprises pendant la présidence de Mahmoud Ahmadinejad (2005-2013). Le 2 février 2012, il participe à la conférence « Hollywoodisme et le cinéma » où s’affichent également Maria PoumierDieudonné M’Bala M’Bala ou, encore, Béatrice Pignède. Il rappelle « en français et sans concession son expérience, risquée, de la défense du révisionnisme dans les universités de Teramo et de Rome » rapporte Robert Faurisson, également présent.

À l'automne 2014, il est invité à la conférence « Iran's New Horizon », organisée à Téhéran à l’initiative du réalisateur Nader Talebzadeh avec le soutien du régime et censée réunir des « penseurs indépendants » autour du thème du « sionisme » et du « lobby israélien ». Moffa se trouve aux côtés de figures américaines et européennes issues de la mouvance négationniste et/ou conspirationniste comme Dieudonné M'Bala M'BalaKevin Barrett, Garth Porter, Kenneth O'KeefePepe Escobar, Alison Weir, Wayne Madsen, Claudio  MuttiThierry Meyssan ou encore Maria Poumier.

Claudio Moffa intervient par ailleurs dans le film de Béatrice Pignède, L’Oligarchie et le sionisme.

Dans un entretien donné au site Geopolintel, Israël Shamir évoque le combat de Moffa et de ses amis en ces termes : « Le mouvement pro-palestinien et le mouvement pour la paix juifs ont commencé à se libérer de l’emprise des militants juifs nationalistes, notamment grâce aux Anglais Gilad Atzmon et Jeff Blankfort, aux Français Maria Poumier et Marcel Charbonnier, à l’Italien Claudio Moffa, aux Américains Walt et Mearsheimer, à James Petras et à d’autres hommes et femmes qui ont rejeté l’idée d’une suprématie juive sur la Terre de Palestine et qui se sont exprimés ouvertement sur le ''Lobby'', sur le pouvoir d’influence juif soft. Il y a encore beaucoup de travail à faire, mais déjà tellement de gens ont maintenant repris le flambeau ! »

Claudio Moffa est l’auteur notamment de L’Afrique à la périphérie de l’histoire (L’Harmattan, 2000). Dans une recension parue dans Le Monde diplomatique (Moffa y a écrit deux articles) au sujet de ce livre, Marco Lenci décrit Moffa comme appartenant à l'école « révisionniste » de l’historiographie africaniste. Il souligne la « matrice méthodologique [...] d’inspiration marxiste » de l'enseignant italien qui estime qu'il était « de son devoir de dénoncer la faiblesse scientifique de certains mythes progressistes qui ont sévi dans le contexte historiographique africaniste » dans l'ouvrage cité.

 

(Dernière mise à jour le 12/07/2020)

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