Conspiracy Watch | l'Observatoire du conspirationnisme
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Le « code de Nuremberg » est une liste de dix critères d’éthique et de morale médicales tirée d'un extrait du jugement pénal rendu les 19-20 août 1947 par le Tribunal militaire américain dans le cadre du procès des médecins nazis jugés à Nuremberg en 1946-1947.

C'est un texte dépourvu de valeur juridique contraignante en droit international comme le rappelle Le Monde.

Son premier point, souvent cité, affirme : « Le consentement volontaire du sujet humain est absolument essentiel. Cela veut dire que la personne intéressée doit jouir de capacité légale totale pour consentir : qu'elle doit être laissée libre de décider, sans intervention de quelque élément de force de fraude, de contrainte, de supercherie, de duperie ou d’autres formes de contraintes ou de coercition. Il faut aussi qu'elle soit suffisamment renseignée, et connaisse toute la portée de l'expérience pratiquée sur elle, afin d'être capable de mesurer l'effet de sa décision. »

Depuis la fin de l'année 2020, la complosphère anti-vaccination dresse une analogie entre la campagne de vaccination contre la Covid-19 (qui ne revêt pas de caractère obligatoire et ne saurait être assimilée à une expérimentation) et les « expériences » épouvantables menées par les nazis pendant la Seconde Guerre mondiale sur des prisonniers et des déportés sans leur consentement.

Ainsi, le 2 décembre 2020, Christian Cotten met en ligne sur Vimeo une vidéo affirmant trompeusement que la campagne vaccinale organisée en France serait « constitutive de façon irréfragable d’une expérimentation médicale » (sic) et que « les expérimentations médicales sont encadrées en droit pénal international par le Code de Nuremberg » – ce qui, on l'a vu, est faux.

Et de poursuivre par cette mise en garde :

« Tout fonctionnaire de l’État, tout pharmacien fournisseur de la dite substance nuisible, vendue sous le terme de "vaccin" par un procédé de tromperie, tout médecin prescripteur et tout infirmier, toute entreprise ou institution exigeant un certificat vaccinal, qui participerait directement ou comme complice actif ou passif à une vaccination d’une personne âgée en EPHAD en décembre 2020 ou janvier 2021, comme cela leur sera demandé par les autorités de santé, se rendrait coupable d’un acte délictuel voire criminel. »

En mars 2021, une rumeur fait état de l’acceptation par la Cour pénale internationale (CPI) d’une plainte déposée par des avocats israéliens contre leur gouvernement pour « violation du code de Nuremberg »Très partagée sur les réseaux sociaux et dans les sphères complotistes, notamment par Guy Boulianne [archive], Alexandra Henrion-Caude [archive], Jean-Dominique Michel [archive], Réseau international [archive], FranceSoir [archive] ou encore Égalité & Réconciliation [archive], cette fausse information se fonde sur une interprétation fallacieuse d’un simple « accusé de réception » envoyé par la CPI aux auteurs de la plainte, comme elle le fait systématiquement, ainsi que l’explique Libération. Dans les faits, cette « plainte », qui s'appuie sur un texte n'ayant de toute façon aucune valeur autre que symbolique, n’a aucune chance d’être jugée « recevable » par la CPI qui, du reste, n’est pas compétente en matière de politique de santé ou vaccinale.

 

(Dernière mise à jour le 02/03/2022)

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Le « code de Nuremberg » est une liste de dix critères d’éthique et de morale médicales tirée d'un extrait du jugement pénal rendu les 19-20 août 1947 par le Tribunal militaire américain dans le cadre du procès des médecins nazis jugés à Nuremberg en 1946-1947.

C'est un texte dépourvu de valeur juridique contraignante en droit international comme le rappelle Le Monde.

Son premier point, souvent cité, affirme : « Le consentement volontaire du sujet humain est absolument essentiel. Cela veut dire que la personne intéressée doit jouir de capacité légale totale pour consentir : qu'elle doit être laissée libre de décider, sans intervention de quelque élément de force de fraude, de contrainte, de supercherie, de duperie ou d’autres formes de contraintes ou de coercition. Il faut aussi qu'elle soit suffisamment renseignée, et connaisse toute la portée de l'expérience pratiquée sur elle, afin d'être capable de mesurer l'effet de sa décision. »

Depuis la fin de l'année 2020, la complosphère anti-vaccination dresse une analogie entre la campagne de vaccination contre la Covid-19 (qui ne revêt pas de caractère obligatoire et ne saurait être assimilée à une expérimentation) et les « expériences » épouvantables menées par les nazis pendant la Seconde Guerre mondiale sur des prisonniers et des déportés sans leur consentement.

Ainsi, le 2 décembre 2020, Christian Cotten met en ligne sur Vimeo une vidéo affirmant trompeusement que la campagne vaccinale organisée en France serait « constitutive de façon irréfragable d’une expérimentation médicale » (sic) et que « les expérimentations médicales sont encadrées en droit pénal international par le Code de Nuremberg » – ce qui, on l'a vu, est faux.

Et de poursuivre par cette mise en garde :

« Tout fonctionnaire de l’État, tout pharmacien fournisseur de la dite substance nuisible, vendue sous le terme de "vaccin" par un procédé de tromperie, tout médecin prescripteur et tout infirmier, toute entreprise ou institution exigeant un certificat vaccinal, qui participerait directement ou comme complice actif ou passif à une vaccination d’une personne âgée en EPHAD en décembre 2020 ou janvier 2021, comme cela leur sera demandé par les autorités de santé, se rendrait coupable d’un acte délictuel voire criminel. »

En mars 2021, une rumeur fait état de l’acceptation par la Cour pénale internationale (CPI) d’une plainte déposée par des avocats israéliens contre leur gouvernement pour « violation du code de Nuremberg »Très partagée sur les réseaux sociaux et dans les sphères complotistes, notamment par Guy Boulianne [archive], Alexandra Henrion-Caude [archive], Jean-Dominique Michel [archive], Réseau international [archive], FranceSoir [archive] ou encore Égalité & Réconciliation [archive], cette fausse information se fonde sur une interprétation fallacieuse d’un simple « accusé de réception » envoyé par la CPI aux auteurs de la plainte, comme elle le fait systématiquement, ainsi que l’explique Libération. Dans les faits, cette « plainte », qui s'appuie sur un texte n'ayant de toute façon aucune valeur autre que symbolique, n’a aucune chance d’être jugée « recevable » par la CPI qui, du reste, n’est pas compétente en matière de politique de santé ou vaccinale.

 

(Dernière mise à jour le 02/03/2022)

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