Jeremy Corbyn, le nouveau chef du Parti travailliste britannique et leader de l'opposition, est depuis plusieurs semaines au cœur de polémiques concernant son soutien à des personnalités pour le moins sulfureuses. Petit survol de ses liens avec la mouvance conspirationniste.
En 2004, Jeremy Corbyn signe une motion parlementaire remettant en cause l’intervention «soi-disant humanitaire» de l’OTAN à propos d’«un génocide qui n’a jamais vraiment existé» au Kosovo. Il est alors dénoncé par des journalistes qui l’accusent de soutenir la thèse complotiste selon laquelle les crimes de Milosevic ont été fabriqués pour obtenir une intervention de l’OTAN.
En 2012, il qualifie Raed Salah, responsable de la branche Nord du Mouvement islamique en Israël, de « citoyen honorable » et l’invite même à venir « boire le thé » au Parlement pour rencontrer ses collègues. Raed Salah, en lien étroit avec le Hamas, est connu pour ses nombreuses déclarations antisémites et conspirationnistes, allant jusqu’à affirmer que les juifs utilisent le sang d’enfants pour fabriquer le pain rituel. Il a déclaré en 2011 que les attentats du 11-Septembre étaient le fruit d’un complot israélien, et a repris à son compte la rumeur selon laquelle 4000 citoyens juifs américains auraient été avertis à l’avance de l’effondrement des Tours jumelles et ne se seraient ainsi pas rendus sur leurs lieux de travail ce jour-là. Corbyn a par ailleurs déclaré qu’il considérait le Hamas, ainsi que le Hezbollah, comme « ses amis ».
Le mois dernier, le 22 août 2015, Corbyn était annoncée parmi les têtes d’affiche à une conférence organisée par le Middle East Monitor (MEMO) dont le directeur est proche de hauts dirigeants du Hamas. Le site internet du MEMO relaie régulièrement des théories complotistes évoquant une mainmise d’Israël sur Westminster ou la Maison Blanche.
Le négationniste Paul Eisen compte également parmi les amitiés très spéciales de Jeremy Corbyn. Eisen a fondé l’organisation Deir Yassin Remembered, considérée comme antisémite et extrémiste par la Campagne de Solidarité avec la Palestine en Angleterre, qui a fini par l’exclure du mouvement. C’est également un adepte des théories du complot de David Duke, ancien responsable du Ku Klux Klan, qui considère que les « suprémacistes sionistes » ont fomenté les attentats du 11 septembre 2001, avec l’appui des « médias de masse » qu’ils contrôlent. Eisen affirme que Corbyn l’a toujours soutenu « même lorsqu’il se sentait marginalisé et isolé » ; mais également qu’il assiste à tous les rendez-vous annuels (photographie à l’appui) de l’organisation à laquelle il aurait versé des dons à plusieurs reprises. Interrogé sur ce point, le porte-parole de Corbyn a jusqu’à présent refusé de s’exprimer.
Corbyn a été plusieurs fois l’invité de Press TV, chaîne de télévision satellitaire iranienne, déjà épinglée par Conspiracy Watch et connue pour ses contenus complotistes. En juillet dernier, il y a même présenté sa propre émission. De même, Corbyn a participé de nombreuses fois aux programmes de la très « conspi-friendly » Russia Today (RT). En 2011, il conseillait sur son compte Twitter d'aller regarder la chaîne d'information du Kremlin qu'il considérait comme « plus objective » que la plupart des autres chaînes sur la situation en Libye.
Corbyn compte enfin parmi ses conseillers John McDonnell et comme soutien au Labour Michael Meacher, tous deux proches des réseaux complotistes. Meacher a soutenu des théories conspirationnistes à propos du groupe Bilderberg, tandis que McDonnell participe au groupe « Make Wars History » qui fait partie du 9/11 Truth Mouvement.
Voir aussi :
Jeremy Corbyn, le nouveau chef du Parti travailliste britannique et leader de l'opposition, est depuis plusieurs semaines au cœur de polémiques concernant son soutien à des personnalités pour le moins sulfureuses. Petit survol de ses liens avec la mouvance conspirationniste.
En 2004, Jeremy Corbyn signe une motion parlementaire remettant en cause l’intervention «soi-disant humanitaire» de l’OTAN à propos d’«un génocide qui n’a jamais vraiment existé» au Kosovo. Il est alors dénoncé par des journalistes qui l’accusent de soutenir la thèse complotiste selon laquelle les crimes de Milosevic ont été fabriqués pour obtenir une intervention de l’OTAN.
En 2012, il qualifie Raed Salah, responsable de la branche Nord du Mouvement islamique en Israël, de « citoyen honorable » et l’invite même à venir « boire le thé » au Parlement pour rencontrer ses collègues. Raed Salah, en lien étroit avec le Hamas, est connu pour ses nombreuses déclarations antisémites et conspirationnistes, allant jusqu’à affirmer que les juifs utilisent le sang d’enfants pour fabriquer le pain rituel. Il a déclaré en 2011 que les attentats du 11-Septembre étaient le fruit d’un complot israélien, et a repris à son compte la rumeur selon laquelle 4000 citoyens juifs américains auraient été avertis à l’avance de l’effondrement des Tours jumelles et ne se seraient ainsi pas rendus sur leurs lieux de travail ce jour-là. Corbyn a par ailleurs déclaré qu’il considérait le Hamas, ainsi que le Hezbollah, comme « ses amis ».
Le mois dernier, le 22 août 2015, Corbyn était annoncée parmi les têtes d’affiche à une conférence organisée par le Middle East Monitor (MEMO) dont le directeur est proche de hauts dirigeants du Hamas. Le site internet du MEMO relaie régulièrement des théories complotistes évoquant une mainmise d’Israël sur Westminster ou la Maison Blanche.
Le négationniste Paul Eisen compte également parmi les amitiés très spéciales de Jeremy Corbyn. Eisen a fondé l’organisation Deir Yassin Remembered, considérée comme antisémite et extrémiste par la Campagne de Solidarité avec la Palestine en Angleterre, qui a fini par l’exclure du mouvement. C’est également un adepte des théories du complot de David Duke, ancien responsable du Ku Klux Klan, qui considère que les « suprémacistes sionistes » ont fomenté les attentats du 11 septembre 2001, avec l’appui des « médias de masse » qu’ils contrôlent. Eisen affirme que Corbyn l’a toujours soutenu « même lorsqu’il se sentait marginalisé et isolé » ; mais également qu’il assiste à tous les rendez-vous annuels (photographie à l’appui) de l’organisation à laquelle il aurait versé des dons à plusieurs reprises. Interrogé sur ce point, le porte-parole de Corbyn a jusqu’à présent refusé de s’exprimer.
Corbyn a été plusieurs fois l’invité de Press TV, chaîne de télévision satellitaire iranienne, déjà épinglée par Conspiracy Watch et connue pour ses contenus complotistes. En juillet dernier, il y a même présenté sa propre émission. De même, Corbyn a participé de nombreuses fois aux programmes de la très « conspi-friendly » Russia Today (RT). En 2011, il conseillait sur son compte Twitter d'aller regarder la chaîne d'information du Kremlin qu'il considérait comme « plus objective » que la plupart des autres chaînes sur la situation en Libye.
Corbyn compte enfin parmi ses conseillers John McDonnell et comme soutien au Labour Michael Meacher, tous deux proches des réseaux complotistes. Meacher a soutenu des théories conspirationnistes à propos du groupe Bilderberg, tandis que McDonnell participe au groupe « Make Wars History » qui fait partie du 9/11 Truth Mouvement.
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