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Conspiracy News #10.2021

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Publié par La Rédaction07 mars 2021

L’actu de la semaine décryptée par Conspiracy Watch (semaine du 01/03/2021 au 07/03/2021).

BRUXELLES. « Ils sont 43 % à ne pas associer Adolf Hitler au mal et 73 % à ne jamais avoir entendu parler du génocide rwandais. S’ils sont d’origine arabo-musulmane, 28 % d’entre eux pensent que les services secrets israéliens sont derrière les attaques du 11 septembre 2001 aux Etats-Unis. » Une étude menée dans des collèges et des lycées de la ville-région de Bruxelles par Joël Kotek et Joël Tournemenne met en lumière les convictions complotistes et antisémites d’une partie de la jeunesse, mais aussi, paradoxalement, une forme d’ouverture d’esprit de ces nouvelles générations, globalement acquises au « libéralisme culturel », aux droits de l’homme et à l’altérité (source : Le Monde, 3 mars 2021).

TURQUIE. La revue turque pro-Erdogan Gerçek Hayat, à laquelle collabore depuis 2019 la journaliste britannique controversée Yvonne Ridley, a mis à l’honneur le polémiste antisémite Dieudonné M’Bala M’Bala, ainsi que le pianiste Stéphane Blet qui, résidant en Turquie, gravite dans la sphère soralienne depuis plusieurs années tout en cultivant des amitiés avec les islamistes du Millî Görüş (source : Guillaume Perrier / Twitter, 6 mars 2021).

GÉNOCIDE DES TUTSI. Invité de l’émission de Médiapart « À l’air libre », le journaliste Patrick de Saint-Exupéry, auteur de La Traversée (éditions Les Arènes, 2021), affirme que sur le Rwanda et la thèse du « double génocide », le « négationnisme des responsables français, c’est de la défausse », à commencer par celui de l’ancien secrétaire général de l’Élysée, Hubert Védrine (source : YouTube, 3 mars 2021).

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BRUXELLES. « Ils sont 43 % à ne pas associer Adolf Hitler au mal et 73 % à ne jamais avoir entendu parler du génocide rwandais. S’ils sont d’origine arabo-musulmane, 28 % d’entre eux pensent que les services secrets israéliens sont derrière les attaques du 11 septembre 2001 aux Etats-Unis. » Une étude menée dans des collèges et des lycées de la ville-région de Bruxelles par Joël Kotek et Joël Tournemenne met en lumière les convictions complotistes et antisémites d’une partie de la jeunesse, mais aussi, paradoxalement, une forme d’ouverture d’esprit de ces nouvelles générations, globalement acquises au « libéralisme culturel », aux droits de l’homme et à l’altérité (source : Le Monde, 3 mars 2021).

TURQUIE. La revue turque pro-Erdogan Gerçek Hayat, à laquelle collabore depuis 2019 la journaliste britannique controversée Yvonne Ridley, a mis à l’honneur le polémiste antisémite Dieudonné M’Bala M’Bala, ainsi que le pianiste Stéphane Blet qui, résidant en Turquie, gravite dans la sphère soralienne depuis plusieurs années tout en cultivant des amitiés avec les islamistes du Millî Görüş (source : Guillaume Perrier / Twitter, 6 mars 2021).

GÉNOCIDE DES TUTSI. Invité de l’émission de Médiapart « À l’air libre », le journaliste Patrick de Saint-Exupéry, auteur de La Traversée (éditions Les Arènes, 2021), affirme que sur le Rwanda et la thèse du « double génocide », le « négationnisme des responsables français, c’est de la défausse », à commencer par celui de l’ancien secrétaire général de l’Élysée, Hubert Védrine (source : YouTube, 3 mars 2021).

COVID-19. Dans une vidéo partagée des milliers de fois depuis novembre 2020, une ancienne employée des Nations unies, Claire Edwards, affirme que le Covid-19 est une fausse pandémie initiée par des lobbies visant à « réduire la population mondiale ». Elle soutient également que la 5G diffuse le virus, qui ne serait pas plus dangereux que la grippe. L’AFP a pointé les fausses informations qui parsèment son discours (source : AFP, 2 mars 2021).

Une vidéo de l’actrice espagnole Victoria Abril, ancienne égérie du cinéaste Pedro Almodovar, a été très commentée et partagée des milliers de fois sur des pages Facebook en français ces derniers jours. La comédienne, qui défend des positions anti-vaccins et hostiles aux grands laboratoires pharmaceutiques, y dénonce les mesures de restrictions sanitaires prises dans la plupart des pays pour contrecarrer l'épidémie de Covid-19, dont elle minimise l'ampleur. L’AFP est revenue, là aussi, sur les affirmations fausses ou trompeuses, concernant la France, le Royaume-Uni et la Suède, énumérées par l’actrice (source : AFP, 3 mars 2021).

« DICATURE SANITAIRE ». Le covido-scepticisme nourri de complotisme est devenu le cœur du discours public de Florian Philippot, président du parti Les Patriotes, qui dénonce, à grand renfort de vidéos postées sur YouTube et d’interviews sur des chaînes comme TV Libertés, FranceSoir ou RT France, la « dictature sanitaire » (source : Quotidien/Twitter, 3 mars 2021).

ANTIVAXX. Dans une vidéo récente postée sur YouTube, l’avocat Carlo Alberto Brusa, conseil notamment de la députée Martine Wonner, a parlé de « poison » au sujet du vaccin (source : Raphaël Grably/Twitter, 4 mars 2021).

Quant au complotiste Jean-Jacques Crèvecoeur, qui défend, entre autres théories, celle selon laquelle le vaccin contre le Covid intègre une puce 5G, il a choisi d’animer ses directs sur YouTube, en raison des censures qu’il dit subir de la part de Facebook (source : Raphaël Grably/Twitter, 5 mars 2021).

Le 5 mars, Twitter a suspendu le compte du complotiste et militant anti-vaccination Silvano Trotta. À noter que l’individu a récupéré en quelques heures près d’un tiers de ses abonnés sur l’application Telegram, avec, comme le précise le journaliste William Audureau, des chiffres très élevés de consultation (5 à 10.000 vues par message). Signalons aussi que le président de Debout la France Nicolas-Dupont Aignan et Silvano Trotta s’étaient mutuellement retweetés quelques jours avant la clôture du compte du second. Trotta apportait son soutien à la pétition du président de Debout la France exigeant la démission du ministre de la Santé Olivier Véran (source : Conspiracy Watch/Twitter, 3 mars 2021).

DESSIN DE LA SEMAINE. La récente « une » de Libération consacrée à ces électeurs de gauche qui ne se voient pas choisir entre Emmanuel Macron et Marine Le Pen a inspiré Morgan Navarro.

QANON. Depuis son émergence sur Internet en 2017, la théorie conspirationniste aux relents antisémites et reposant sur des messages cryptés ne cesse de se propager dans la société américaine. Les dégâts portés aux institutions, comme on l’a vu avec l’assaut du Capitole en janvier dernier, risquent d’être durables. Le quotidien Libération du 3 mars a consacré un dossier à ces « furieux du complot ».

Depuis la fin du mois de janvier, des adeptes de QAnon, issus notamment de la mouvance des Sovereign citizens, attendaient la journée du 4 mars, présentée comme le « vrai jour de l’inauguration ». Les responsables de la sécurité au Congrès ont pris au sérieux un projet d’attaque d’une milice identifiée par leurs services. Rien ne s’est finalement passé mais les autorités restent en état d’alerte en raison de la menace que constitue cette mouvance de l'alt-right faite de groupes radicalisés capables de passer à l’acte (source : RFI, 5 mars 2021).

Le retour de Trump a finalement été annoncé pour le 20 mars… une date qui correspond au 167ème anniversaire le la fondation du Parti républicain, à Ripon (Wisconsin), en 1854 (source : Jean-Éric Branaa/Twitter, 4 mars 2021). Pour mieux comprendre les raisons pour lesquelles le complotisme survit à ses échecs, la chaîne belge d’information LN24 propose un utile décryptage avec l'analyse du chercheur en psychologie sociale Pascal Wagner-Egger.

Le sénateur républicain Lindsey Graham avait mis en cause la régularité du processus électoral lors de l’élection présidentielle de 2020. Après l’assaut contre le Capitole par des partisans de Donald Trump, il avait renoncé à contester la légitimité de l’élection de Joe Biden. À la récente conférence annuelle des conservateurs américains (CPAC), il a estimé, devant des journalistes, que les allégations de fraude électorale brandies par l’ex-président ne constituaient pas une stratégie gagnante (source : The Hill/Twitter, 3 mars 2021).

GEORGE SOROS. La chronique de Tristan Mendès France du vendredi 26 février sur France Inter était consacrée à la figure du milliardaire américain George Soros, devenu « la cible fantasmée de tout un tas de croyances complotistes autour de la planète ». De Viktor Orban jusqu’à la mouvance QAnon, en passant par l’extrême droite complotiste française, notre collaborateur montre comme cette personnalité est devenue un « mème », c’est-à-dire une image virale (source : France Inter, 5 mars 2021).

COMPLORAMA. Une semaine sur deux, « Complorama » explore l’actualité du complotisme, dans un podcast bimensuel de France Info animé par Marina Cabiten, avec Rudy Reichstadt, directeur de Conspiracy Watch, et Tristan Mendès France, maître de conférence spécialiste des cultures numériques. Une émission à retrouver sur Apple podcast, Spotify ou encore Deezer… La dissolution du groupe d'extrême droite Génération identitaire le 3 mars dernier a été l’occasion, pour l’équipe de Complorama, d’analyser, dans le quatrième épisode du podcast, les liens entre la droite identitaire et la sphère complotiste. L’une et l’autre partagent en effet certains symboles et concepts tels que les thèmes du « Grand Remplacement » et de la « Remigration ».

LECTURES. En 2018, l’écrivain Marc Weitzmann avait fait paraître Un temps pour haïr (Grasset), une enquête sur la psychopathologie du djihad. Il est l’invité de Conspiracy Watch, dans le cadre d’un entretien où il réfléchit à l’hypothèse d’un nouveau maccarthysme qui pourrait voir le jour à l’université.

À lire également, une interview de Rudy Reichstadt dans le média Nonfiction, au sujet des théories du complot dans le contexte pandémique.

Pour Emmanuelle Danblon, enseignante-chercheuse en rhétorique à l’Université libre de Bruxelles, le conspirationnisme contemporain n’est que la manifestation d'un besoin profond. La chercheuse observe notamment que « le complotisme moderne se déguise en raisonnement scientifique alors que le complotisme archaïque donnait des récits de type bouc émissaire qui fonctionnaient très bien et n’avaient aucune prétention à la scientificité » (source : Ouest-France, 6 mars 2021).

TIKTOK. TikTok publie deux fois par an un rapport de transparence dans lequel il revient sur la façon dont il a assuré la sécurité de sa plateforme au cours des six derniers mois écoulés. En ce début d’année 2021, le réseau social appartenant à ByteDance a dévoilé son rapport de transparence pour la période allant du 1er juin au 31 décembre 2020. On y apprend notamment que près de 350.000 vidéos ont été supprimées pour cause de désinformation. Le Siècle Digital, qui publie cette analyse, estime que ce chiffre était « prévisible en raison des élections présidentielles américaine ».

CONFINEMENT. La menace pandémique a conduit certains gouvernements à imposer des verrouillages stricts, générant des réactions violentes et provoquant la montée de mouvements de protestation dans le monde entier. Les motivations des militants « anti-confinement » ont varié d'un pays à l'autre, mais beaucoup ont été alimentées par un ensemble standard de griefs : préoccupations concernant les impacts économiques des restrictions ; craintes concernant les mesures imposées par le gouvernement portant atteinte aux libertés personnelles ; méfiance pure et simple à l'égard des vaccinations et scepticisme à l'égard du virus lui-même. Tour d’horizon de ces mouvements avec le média Coda.

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BRUXELLES. « Ils sont 43 % à ne pas associer Adolf Hitler au mal et 73 % à ne jamais avoir entendu parler du génocide rwandais. S’ils sont d’origine arabo-musulmane, 28 % d’entre eux pensent que les services secrets israéliens sont derrière les attaques du 11 septembre 2001 aux Etats-Unis. » Une étude menée dans des collèges et des lycées de la ville-région de Bruxelles par Joël Kotek et Joël Tournemenne met en lumière les convictions complotistes et antisémites d’une partie de la jeunesse, mais aussi, paradoxalement, une forme d’ouverture d’esprit de ces nouvelles générations, globalement acquises au « libéralisme culturel », aux droits de l’homme et à l’altérité (source : Le Monde, 3 mars 2021).

TURQUIE. La revue turque pro-Erdogan Gerçek Hayat, à laquelle collabore depuis 2019 la journaliste britannique controversée Yvonne Ridley, a mis à l’honneur le polémiste antisémite Dieudonné M’Bala M’Bala, ainsi que le pianiste Stéphane Blet qui, résidant en Turquie, gravite dans la sphère soralienne depuis plusieurs années tout en cultivant des amitiés avec les islamistes du Millî Görüş (source : Guillaume Perrier / Twitter, 6 mars 2021).

GÉNOCIDE DES TUTSI. Invité de l’émission de Médiapart « À l’air libre », le journaliste Patrick de Saint-Exupéry, auteur de La Traversée (éditions Les Arènes, 2021), affirme que sur le Rwanda et la thèse du « double génocide », le « négationnisme des responsables français, c’est de la défausse », à commencer par celui de l’ancien secrétaire général de l’Élysée, Hubert Védrine (source : YouTube, 3 mars 2021).

COVID-19. Dans une vidéo partagée des milliers de fois depuis novembre 2020, une ancienne employée des Nations unies, Claire Edwards, affirme que le Covid-19 est une fausse pandémie initiée par des lobbies visant à « réduire la population mondiale ». Elle soutient également que la 5G diffuse le virus, qui ne serait pas plus dangereux que la grippe. L’AFP a pointé les fausses informations qui parsèment son discours (source : AFP, 2 mars 2021).

Une vidéo de l’actrice espagnole Victoria Abril, ancienne égérie du cinéaste Pedro Almodovar, a été très commentée et partagée des milliers de fois sur des pages Facebook en français ces derniers jours. La comédienne, qui défend des positions anti-vaccins et hostiles aux grands laboratoires pharmaceutiques, y dénonce les mesures de restrictions sanitaires prises dans la plupart des pays pour contrecarrer l'épidémie de Covid-19, dont elle minimise l'ampleur. L’AFP est revenue, là aussi, sur les affirmations fausses ou trompeuses, concernant la France, le Royaume-Uni et la Suède, énumérées par l’actrice (source : AFP, 3 mars 2021).

« DICATURE SANITAIRE ». Le covido-scepticisme nourri de complotisme est devenu le cœur du discours public de Florian Philippot, président du parti Les Patriotes, qui dénonce, à grand renfort de vidéos postées sur YouTube et d’interviews sur des chaînes comme TV Libertés, FranceSoir ou RT France, la « dictature sanitaire » (source : Quotidien/Twitter, 3 mars 2021).

ANTIVAXX. Dans une vidéo récente postée sur YouTube, l’avocat Carlo Alberto Brusa, conseil notamment de la députée Martine Wonner, a parlé de « poison » au sujet du vaccin (source : Raphaël Grably/Twitter, 4 mars 2021).

Quant au complotiste Jean-Jacques Crèvecoeur, qui défend, entre autres théories, celle selon laquelle le vaccin contre le Covid intègre une puce 5G, il a choisi d’animer ses directs sur YouTube, en raison des censures qu’il dit subir de la part de Facebook (source : Raphaël Grably/Twitter, 5 mars 2021).

Le 5 mars, Twitter a suspendu le compte du complotiste et militant anti-vaccination Silvano Trotta. À noter que l’individu a récupéré en quelques heures près d’un tiers de ses abonnés sur l’application Telegram, avec, comme le précise le journaliste William Audureau, des chiffres très élevés de consultation (5 à 10.000 vues par message). Signalons aussi que le président de Debout la France Nicolas-Dupont Aignan et Silvano Trotta s’étaient mutuellement retweetés quelques jours avant la clôture du compte du second. Trotta apportait son soutien à la pétition du président de Debout la France exigeant la démission du ministre de la Santé Olivier Véran (source : Conspiracy Watch/Twitter, 3 mars 2021).

DESSIN DE LA SEMAINE. La récente « une » de Libération consacrée à ces électeurs de gauche qui ne se voient pas choisir entre Emmanuel Macron et Marine Le Pen a inspiré Morgan Navarro.

QANON. Depuis son émergence sur Internet en 2017, la théorie conspirationniste aux relents antisémites et reposant sur des messages cryptés ne cesse de se propager dans la société américaine. Les dégâts portés aux institutions, comme on l’a vu avec l’assaut du Capitole en janvier dernier, risquent d’être durables. Le quotidien Libération du 3 mars a consacré un dossier à ces « furieux du complot ».

Depuis la fin du mois de janvier, des adeptes de QAnon, issus notamment de la mouvance des Sovereign citizens, attendaient la journée du 4 mars, présentée comme le « vrai jour de l’inauguration ». Les responsables de la sécurité au Congrès ont pris au sérieux un projet d’attaque d’une milice identifiée par leurs services. Rien ne s’est finalement passé mais les autorités restent en état d’alerte en raison de la menace que constitue cette mouvance de l'alt-right faite de groupes radicalisés capables de passer à l’acte (source : RFI, 5 mars 2021).

Le retour de Trump a finalement été annoncé pour le 20 mars… une date qui correspond au 167ème anniversaire le la fondation du Parti républicain, à Ripon (Wisconsin), en 1854 (source : Jean-Éric Branaa/Twitter, 4 mars 2021). Pour mieux comprendre les raisons pour lesquelles le complotisme survit à ses échecs, la chaîne belge d’information LN24 propose un utile décryptage avec l'analyse du chercheur en psychologie sociale Pascal Wagner-Egger.

Le sénateur républicain Lindsey Graham avait mis en cause la régularité du processus électoral lors de l’élection présidentielle de 2020. Après l’assaut contre le Capitole par des partisans de Donald Trump, il avait renoncé à contester la légitimité de l’élection de Joe Biden. À la récente conférence annuelle des conservateurs américains (CPAC), il a estimé, devant des journalistes, que les allégations de fraude électorale brandies par l’ex-président ne constituaient pas une stratégie gagnante (source : The Hill/Twitter, 3 mars 2021).

GEORGE SOROS. La chronique de Tristan Mendès France du vendredi 26 février sur France Inter était consacrée à la figure du milliardaire américain George Soros, devenu « la cible fantasmée de tout un tas de croyances complotistes autour de la planète ». De Viktor Orban jusqu’à la mouvance QAnon, en passant par l’extrême droite complotiste française, notre collaborateur montre comme cette personnalité est devenue un « mème », c’est-à-dire une image virale (source : France Inter, 5 mars 2021).

COMPLORAMA. Une semaine sur deux, « Complorama » explore l’actualité du complotisme, dans un podcast bimensuel de France Info animé par Marina Cabiten, avec Rudy Reichstadt, directeur de Conspiracy Watch, et Tristan Mendès France, maître de conférence spécialiste des cultures numériques. Une émission à retrouver sur Apple podcast, Spotify ou encore Deezer… La dissolution du groupe d'extrême droite Génération identitaire le 3 mars dernier a été l’occasion, pour l’équipe de Complorama, d’analyser, dans le quatrième épisode du podcast, les liens entre la droite identitaire et la sphère complotiste. L’une et l’autre partagent en effet certains symboles et concepts tels que les thèmes du « Grand Remplacement » et de la « Remigration ».

LECTURES. En 2018, l’écrivain Marc Weitzmann avait fait paraître Un temps pour haïr (Grasset), une enquête sur la psychopathologie du djihad. Il est l’invité de Conspiracy Watch, dans le cadre d’un entretien où il réfléchit à l’hypothèse d’un nouveau maccarthysme qui pourrait voir le jour à l’université.

À lire également, une interview de Rudy Reichstadt dans le média Nonfiction, au sujet des théories du complot dans le contexte pandémique.

Pour Emmanuelle Danblon, enseignante-chercheuse en rhétorique à l’Université libre de Bruxelles, le conspirationnisme contemporain n’est que la manifestation d'un besoin profond. La chercheuse observe notamment que « le complotisme moderne se déguise en raisonnement scientifique alors que le complotisme archaïque donnait des récits de type bouc émissaire qui fonctionnaient très bien et n’avaient aucune prétention à la scientificité » (source : Ouest-France, 6 mars 2021).

TIKTOK. TikTok publie deux fois par an un rapport de transparence dans lequel il revient sur la façon dont il a assuré la sécurité de sa plateforme au cours des six derniers mois écoulés. En ce début d’année 2021, le réseau social appartenant à ByteDance a dévoilé son rapport de transparence pour la période allant du 1er juin au 31 décembre 2020. On y apprend notamment que près de 350.000 vidéos ont été supprimées pour cause de désinformation. Le Siècle Digital, qui publie cette analyse, estime que ce chiffre était « prévisible en raison des élections présidentielles américaine ».

CONFINEMENT. La menace pandémique a conduit certains gouvernements à imposer des verrouillages stricts, générant des réactions violentes et provoquant la montée de mouvements de protestation dans le monde entier. Les motivations des militants « anti-confinement » ont varié d'un pays à l'autre, mais beaucoup ont été alimentées par un ensemble standard de griefs : préoccupations concernant les impacts économiques des restrictions ; craintes concernant les mesures imposées par le gouvernement portant atteinte aux libertés personnelles ; méfiance pure et simple à l'égard des vaccinations et scepticisme à l'égard du virus lui-même. Tour d’horizon de ces mouvements avec le média Coda.

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