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Conspiracy News #10.2022

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Publié par La Rédaction06 mars 2022

L’actu de la semaine décryptée par Conspiracy Watch (semaine du 28/02/2022 au 06/03/2022). 

LE DESSIN DE LA SEMAINE. L’œil de Morgan Navarro pour Conspiracy Watch.

DU COVID À L’UKRAINE. Dans sa chronique « Antidote » du 4 mars sur France Inter, Tristan Mendès France s’est intéressé à la manière dont la complosphère a réagi à l’invasion de l’Ukraine par la Russie. Notre collaborateur constate que l’on est sur « un véritable marché global des théories complotistes », comme le montre la trajectoire à grande échelle suivie par certaines théories, et conclut sur le fait que « le capital d’audience gagné durant le Covid est simplement en train de basculer sur la guerre en Ukraine » (source : France Inter, 4 mars 2022).

ARMES BIOLOGIQUES. Des « laboratoires d'armes biologiques », établis en Ukraine mais financés exclusivement par le « département de la défense américain », feraient partie des premières cibles des bombardements russes, affirment des publications virales sur Internet depuis le début de l'offensive de Vladimir Poutine sur l'Ukraine le 24 février. C'est infondé : si les États-Unis soutiennent des recherches pour contrer des « menaces biologiques » en Ukraine, dont celles dues aux virus comme celui causant le Covid-19, les laboratoires de ce pays ne sont pas opérés par les États-Unis et n'ont pas pour objectif de développer des armes biologiques mais plutôt de les prévenir (source : AFP, 3 mars 2022).

COMPLORAMA. Depuis le début de l’invasion russe en Ukraine, de nombreuses théories conspirationnistes surgissent sur les réseaux sociaux. À cela s’ajoute la propagande de guerre du Kremlin qui souffle sur les braises de la désinformation. « La guerre en Ukraine, entre propagande russe et complotisme », c’est le 24e épisode de Complorama, avec Rudy Reichstadt, directeur de Conspiracy Watch, et Tristan Mendès France, maître de conférence et membre de l’Observatoire du conspirationnisme, spécialiste des cultures numériques. Un podcast à retrouver sur le site de Franceinfo, l'application Radio France et plusieurs autres plateformes comme Apple podcastsPodcast AddictSpotify, ou Deezer.

INVASION. Fleuron de la complosphère francophone, le site Mondialisation.ca, créé en 2005 par le Canadien Michel Chossudovsky, alimentait – sans grande surprise –, à la mi-février, la thèse niant les intentions belliqueuses de la Russie, mettant au contraire en avant la responsabilité de l’OTAN et qualifiant de « mensonge américain » les alertes lancées par l'Administration Biden. Le chercheur Jean Géronimo y écrivait : « la menace d’une invasion russe "imminente" en Ukraine est une ineptie relevant d’une pure rhétorique et répondant, avant tout, à une finalité géostratégique » (source : Rudy Reichstadt/Twitter, 27 février 2022).

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LE DESSIN DE LA SEMAINE. L’œil de Morgan Navarro pour Conspiracy Watch.

DU COVID À L’UKRAINE. Dans sa chronique « Antidote » du 4 mars sur France Inter, Tristan Mendès France s’est intéressé à la manière dont la complosphère a réagi à l’invasion de l’Ukraine par la Russie. Notre collaborateur constate que l’on est sur « un véritable marché global des théories complotistes », comme le montre la trajectoire à grande échelle suivie par certaines théories, et conclut sur le fait que « le capital d’audience gagné durant le Covid est simplement en train de basculer sur la guerre en Ukraine » (source : France Inter, 4 mars 2022).

ARMES BIOLOGIQUES. Des « laboratoires d'armes biologiques », établis en Ukraine mais financés exclusivement par le « département de la défense américain », feraient partie des premières cibles des bombardements russes, affirment des publications virales sur Internet depuis le début de l'offensive de Vladimir Poutine sur l'Ukraine le 24 février. C'est infondé : si les États-Unis soutiennent des recherches pour contrer des « menaces biologiques » en Ukraine, dont celles dues aux virus comme celui causant le Covid-19, les laboratoires de ce pays ne sont pas opérés par les États-Unis et n'ont pas pour objectif de développer des armes biologiques mais plutôt de les prévenir (source : AFP, 3 mars 2022).

COMPLORAMA. Depuis le début de l’invasion russe en Ukraine, de nombreuses théories conspirationnistes surgissent sur les réseaux sociaux. À cela s’ajoute la propagande de guerre du Kremlin qui souffle sur les braises de la désinformation. « La guerre en Ukraine, entre propagande russe et complotisme », c’est le 24e épisode de Complorama, avec Rudy Reichstadt, directeur de Conspiracy Watch, et Tristan Mendès France, maître de conférence et membre de l’Observatoire du conspirationnisme, spécialiste des cultures numériques. Un podcast à retrouver sur le site de Franceinfo, l'application Radio France et plusieurs autres plateformes comme Apple podcastsPodcast AddictSpotify, ou Deezer.

INVASION. Fleuron de la complosphère francophone, le site Mondialisation.ca, créé en 2005 par le Canadien Michel Chossudovsky, alimentait – sans grande surprise –, à la mi-février, la thèse niant les intentions belliqueuses de la Russie, mettant au contraire en avant la responsabilité de l’OTAN et qualifiant de « mensonge américain » les alertes lancées par l'Administration Biden. Le chercheur Jean Géronimo y écrivait : « la menace d’une invasion russe "imminente" en Ukraine est une ineptie relevant d’une pure rhétorique et répondant, avant tout, à une finalité géostratégique » (source : Rudy Reichstadt/Twitter, 27 février 2022).

MÉDIAS PRO-RUSSES. Le Conseil de l’Union européenne a approuvé le 1er mars de nouvelles sanctions à l’encontre de la Russie en suspendant la diffusion de plusieurs médias pro-Russes dans l’ensemble des États membres. En France, l’Arcom (la nouvelle Autorité de régulation de la communication audiovisuelle et numérique, issue de la fusion du CSA et de la Hadopi) a entériné la mesure et demandé aux opérateurs « une application directe et immédiate » de la décision européenne (source : Public Sénat, 2 mars 2022). L’interdiction concerne tous les canaux de diffusion (câble, satellite, télévision sur IP, applications, plateformes internet…) et touche, en France, les médias gouvernementaux russes RT France et Sputnik.

L’Europe n’est pas la seule à avoir pris une telle mesure. RT America a également annoncé le licenciement de la quasi-totalité de son personnel (source : CNN, 4 mars 2022).

Des commentaires haineux, dont certains à caractère antisémite, avaient accueilli, sur le fil Telegram de RT France, l’annonce d’une probable interdiction. Sans modération de la part du média russe (source : Tristan Mendès France/Twitter, 27 février 2022).

En France, des voix se sont élevées pour protester contre l’interdiction de Russia Today, notamment celles de Michel Onfray, André Bercoff, Michel Collon ou François Asselineau (source : Tristan Mendès France/Twitter, 4 mars 2022). À noter que, lorsque des monuments européens ont été illuminés aux couleurs du drapeau de l’Ukraine, Asselineau y a vu une « psyop », c’est-à-dire une « opération psychologique » dont la finalité serait la suivante : « faire croire aux populations asservies [aux États-Unis, à l’UE, à l’OTAN] que Poutine ferait l’objet d’une exécration universelle alors que la réalité est autre… » (source : Rudy Reichstadt/Twitter, 2 mars 2022).

DÉSINFORMATION. En août 2020, nous publiions une traduction de l’audition de Jakub Kalenský devant la Chambre des représentants américaine, le 16 juillet 2019, lors de laquelle le chercheur au Digital Forensic Research Lab de l’Atlantic Council préconisait des sanctions contre les « agresseurs de l’information » (source : Conspiracy Watch, 19 août 2020). Une lecture à compléter par celle d’un article publié sur Conspiracy Watch, en 2019, sur la manière dont la Finlande lutte contre les fausses informations (source : Conspiracy Watch, 29 juin 2019).

GUERRE DES IMAGES. Les vidéos et les photos de l'invasion russe se multiplient sur les réseaux sociaux. Certaines véhiculent de fausses informations. « Vrai ou Fake », le service de fact-checking de France Info, fait un point utile sur les réflexes à adopter pour vérifier la véracité de ces images (source : FranceinfoTV, 3 mars 2022). L’entreprise NewsGuard enregistre et démystifie quant à elle les principaux mythes liés au conflit russo-ukrainien, ainsi que les sites web de désinformation et de propagande qui les diffusent. 116 sites de propagande russes sont ainsi suivis. « Génocide » dans le Donbass, « complot » de l’Occident, « base militaire de l’OTAN » à Odessa… la liste de ces récits mensongers est régulièrement mise à jour (source : NewsGuard, 3 mars 2022).

ÉTAT PROFOND. Sur Internet, de nombreux complotistes s'efforcent de tisser un récit unique autour de l'invasion de l'Ukraine par la Russie. Alors que certains pensent que cette guerre est une possible opération sous faux drapeau, d'autres pensent que Vladimir Poutine attaque l'Ukraine pour détruire... l'État profond (source : Rolling Stone, 28 février 2022).

CANARD RÉFRACTAIRE. La chaîne YouTube « Canard Réfractaire », fondée par le sympathisant mélenchoniste Yohan Pavec, fait le buzz avec une vidéo accusant les médias de mentir sur l’Ukraine. Une réécriture de l’histoire qui empile les contre-vérités, les amalgames… et les éléments de langage du Kremlin. Un décryptage d’Élie Guckert (source : Conspiracy Watch, 1er mars 2022).

OTAN. « Un document officiel de 1991, récemment déclassifié », prouverait la rupture par l'OTAN d'un « accord écrit » avec les Soviétiques promettant de ne pas élargir l'alliance au-delà des frontières de l'Allemagne… Cette information, relayée par des internautes, est tout simplement fausse, comme l’indique l’AFP, qui montre que si des archives témoignent de garanties orales données dans ce sens lors de discussions bilatérales entre les Soviétiques et des interlocuteurs occidentaux, celles-ci n'engageaient pas formellement l'Alliance, dont les politiques sont adoptées d'un commun accord par tous ses membres (source : AFP, 4 mars 2022). Notre rédaction avait déjà exploré cette question il y a plus de quatre ans (source : Conspiracy Watch, 20 décembre 2017).

COMPLOT CONTRE LA PAIX. Les complotistes, en stigmatisant d’imaginaires conspirations pour expliquer ou même justifier l’invasion de l’Ukraine par la Russie, éludent un authentique « complot contre la paix » concocté par Vladimir Poutine et son régime. Une infraction internationale dont la qualification remonte au procès de Nuremberg (source : Conspiracy Watch, 5 mars 2022).

CHRISTINE BOUTIN. En un tweet, l’ancienne ministre du Logement et de la Ville (2007-2009), actuelle soutien du candidat Éric Zemmour à l'élection présidentielle, établit un lien entre le Covid-19, l’Ukraine et le Forum économique mondial. Elle y dénonce une « manipulation » de la part des « gens de Davos » et une volonté d’« asservissement »... (source : Conspiracy Watch, 5 mars 2022).

Source : Twitter, 05/03/2022.

FRANCESOIR. Le site complotiste FranceSoir a été condamné à verser 5 000 euros à l’infectiologue Éric Caumes. Le site antivax avait diffusé l’information selon laquelle le professeur avait été pris en charge en hôpital psychiatrique. Une atteinte à la vie privée doublée d’une infox (source : Anne Jouan/Twitter, 1er mars 2022).

ENVIRONNEMENT. Le dernier rapport du GIEC fait état d’une situation « terrible » pour l’avenir de l’humanité, une situation d’autant plus critique que ces nouvelles alertes des scientifiques sont actuellement étouffées par la guerre en Ukraine. À cette conjoncture tragique s’ajoute une propension à la désinformation : en « produisant de l’ignorance », écrivait Nicolas Bernard dans Conspiracy Watch il y a quelques mois, le complotisme détourne notre attention de l’urgence que constitue le dérèglement climatique (source : Conspiracy Watch, 25 octobre 2021).

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LE DESSIN DE LA SEMAINE. L’œil de Morgan Navarro pour Conspiracy Watch.

DU COVID À L’UKRAINE. Dans sa chronique « Antidote » du 4 mars sur France Inter, Tristan Mendès France s’est intéressé à la manière dont la complosphère a réagi à l’invasion de l’Ukraine par la Russie. Notre collaborateur constate que l’on est sur « un véritable marché global des théories complotistes », comme le montre la trajectoire à grande échelle suivie par certaines théories, et conclut sur le fait que « le capital d’audience gagné durant le Covid est simplement en train de basculer sur la guerre en Ukraine » (source : France Inter, 4 mars 2022).

ARMES BIOLOGIQUES. Des « laboratoires d'armes biologiques », établis en Ukraine mais financés exclusivement par le « département de la défense américain », feraient partie des premières cibles des bombardements russes, affirment des publications virales sur Internet depuis le début de l'offensive de Vladimir Poutine sur l'Ukraine le 24 février. C'est infondé : si les États-Unis soutiennent des recherches pour contrer des « menaces biologiques » en Ukraine, dont celles dues aux virus comme celui causant le Covid-19, les laboratoires de ce pays ne sont pas opérés par les États-Unis et n'ont pas pour objectif de développer des armes biologiques mais plutôt de les prévenir (source : AFP, 3 mars 2022).

COMPLORAMA. Depuis le début de l’invasion russe en Ukraine, de nombreuses théories conspirationnistes surgissent sur les réseaux sociaux. À cela s’ajoute la propagande de guerre du Kremlin qui souffle sur les braises de la désinformation. « La guerre en Ukraine, entre propagande russe et complotisme », c’est le 24e épisode de Complorama, avec Rudy Reichstadt, directeur de Conspiracy Watch, et Tristan Mendès France, maître de conférence et membre de l’Observatoire du conspirationnisme, spécialiste des cultures numériques. Un podcast à retrouver sur le site de Franceinfo, l'application Radio France et plusieurs autres plateformes comme Apple podcastsPodcast AddictSpotify, ou Deezer.

INVASION. Fleuron de la complosphère francophone, le site Mondialisation.ca, créé en 2005 par le Canadien Michel Chossudovsky, alimentait – sans grande surprise –, à la mi-février, la thèse niant les intentions belliqueuses de la Russie, mettant au contraire en avant la responsabilité de l’OTAN et qualifiant de « mensonge américain » les alertes lancées par l'Administration Biden. Le chercheur Jean Géronimo y écrivait : « la menace d’une invasion russe "imminente" en Ukraine est une ineptie relevant d’une pure rhétorique et répondant, avant tout, à une finalité géostratégique » (source : Rudy Reichstadt/Twitter, 27 février 2022).

MÉDIAS PRO-RUSSES. Le Conseil de l’Union européenne a approuvé le 1er mars de nouvelles sanctions à l’encontre de la Russie en suspendant la diffusion de plusieurs médias pro-Russes dans l’ensemble des États membres. En France, l’Arcom (la nouvelle Autorité de régulation de la communication audiovisuelle et numérique, issue de la fusion du CSA et de la Hadopi) a entériné la mesure et demandé aux opérateurs « une application directe et immédiate » de la décision européenne (source : Public Sénat, 2 mars 2022). L’interdiction concerne tous les canaux de diffusion (câble, satellite, télévision sur IP, applications, plateformes internet…) et touche, en France, les médias gouvernementaux russes RT France et Sputnik.

L’Europe n’est pas la seule à avoir pris une telle mesure. RT America a également annoncé le licenciement de la quasi-totalité de son personnel (source : CNN, 4 mars 2022).

Des commentaires haineux, dont certains à caractère antisémite, avaient accueilli, sur le fil Telegram de RT France, l’annonce d’une probable interdiction. Sans modération de la part du média russe (source : Tristan Mendès France/Twitter, 27 février 2022).

En France, des voix se sont élevées pour protester contre l’interdiction de Russia Today, notamment celles de Michel Onfray, André Bercoff, Michel Collon ou François Asselineau (source : Tristan Mendès France/Twitter, 4 mars 2022). À noter que, lorsque des monuments européens ont été illuminés aux couleurs du drapeau de l’Ukraine, Asselineau y a vu une « psyop », c’est-à-dire une « opération psychologique » dont la finalité serait la suivante : « faire croire aux populations asservies [aux États-Unis, à l’UE, à l’OTAN] que Poutine ferait l’objet d’une exécration universelle alors que la réalité est autre… » (source : Rudy Reichstadt/Twitter, 2 mars 2022).

DÉSINFORMATION. En août 2020, nous publiions une traduction de l’audition de Jakub Kalenský devant la Chambre des représentants américaine, le 16 juillet 2019, lors de laquelle le chercheur au Digital Forensic Research Lab de l’Atlantic Council préconisait des sanctions contre les « agresseurs de l’information » (source : Conspiracy Watch, 19 août 2020). Une lecture à compléter par celle d’un article publié sur Conspiracy Watch, en 2019, sur la manière dont la Finlande lutte contre les fausses informations (source : Conspiracy Watch, 29 juin 2019).

GUERRE DES IMAGES. Les vidéos et les photos de l'invasion russe se multiplient sur les réseaux sociaux. Certaines véhiculent de fausses informations. « Vrai ou Fake », le service de fact-checking de France Info, fait un point utile sur les réflexes à adopter pour vérifier la véracité de ces images (source : FranceinfoTV, 3 mars 2022). L’entreprise NewsGuard enregistre et démystifie quant à elle les principaux mythes liés au conflit russo-ukrainien, ainsi que les sites web de désinformation et de propagande qui les diffusent. 116 sites de propagande russes sont ainsi suivis. « Génocide » dans le Donbass, « complot » de l’Occident, « base militaire de l’OTAN » à Odessa… la liste de ces récits mensongers est régulièrement mise à jour (source : NewsGuard, 3 mars 2022).

ÉTAT PROFOND. Sur Internet, de nombreux complotistes s'efforcent de tisser un récit unique autour de l'invasion de l'Ukraine par la Russie. Alors que certains pensent que cette guerre est une possible opération sous faux drapeau, d'autres pensent que Vladimir Poutine attaque l'Ukraine pour détruire... l'État profond (source : Rolling Stone, 28 février 2022).

CANARD RÉFRACTAIRE. La chaîne YouTube « Canard Réfractaire », fondée par le sympathisant mélenchoniste Yohan Pavec, fait le buzz avec une vidéo accusant les médias de mentir sur l’Ukraine. Une réécriture de l’histoire qui empile les contre-vérités, les amalgames… et les éléments de langage du Kremlin. Un décryptage d’Élie Guckert (source : Conspiracy Watch, 1er mars 2022).

OTAN. « Un document officiel de 1991, récemment déclassifié », prouverait la rupture par l'OTAN d'un « accord écrit » avec les Soviétiques promettant de ne pas élargir l'alliance au-delà des frontières de l'Allemagne… Cette information, relayée par des internautes, est tout simplement fausse, comme l’indique l’AFP, qui montre que si des archives témoignent de garanties orales données dans ce sens lors de discussions bilatérales entre les Soviétiques et des interlocuteurs occidentaux, celles-ci n'engageaient pas formellement l'Alliance, dont les politiques sont adoptées d'un commun accord par tous ses membres (source : AFP, 4 mars 2022). Notre rédaction avait déjà exploré cette question il y a plus de quatre ans (source : Conspiracy Watch, 20 décembre 2017).

COMPLOT CONTRE LA PAIX. Les complotistes, en stigmatisant d’imaginaires conspirations pour expliquer ou même justifier l’invasion de l’Ukraine par la Russie, éludent un authentique « complot contre la paix » concocté par Vladimir Poutine et son régime. Une infraction internationale dont la qualification remonte au procès de Nuremberg (source : Conspiracy Watch, 5 mars 2022).

CHRISTINE BOUTIN. En un tweet, l’ancienne ministre du Logement et de la Ville (2007-2009), actuelle soutien du candidat Éric Zemmour à l'élection présidentielle, établit un lien entre le Covid-19, l’Ukraine et le Forum économique mondial. Elle y dénonce une « manipulation » de la part des « gens de Davos » et une volonté d’« asservissement »... (source : Conspiracy Watch, 5 mars 2022).

Source : Twitter, 05/03/2022.

FRANCESOIR. Le site complotiste FranceSoir a été condamné à verser 5 000 euros à l’infectiologue Éric Caumes. Le site antivax avait diffusé l’information selon laquelle le professeur avait été pris en charge en hôpital psychiatrique. Une atteinte à la vie privée doublée d’une infox (source : Anne Jouan/Twitter, 1er mars 2022).

ENVIRONNEMENT. Le dernier rapport du GIEC fait état d’une situation « terrible » pour l’avenir de l’humanité, une situation d’autant plus critique que ces nouvelles alertes des scientifiques sont actuellement étouffées par la guerre en Ukraine. À cette conjoncture tragique s’ajoute une propension à la désinformation : en « produisant de l’ignorance », écrivait Nicolas Bernard dans Conspiracy Watch il y a quelques mois, le complotisme détourne notre attention de l’urgence que constitue le dérèglement climatique (source : Conspiracy Watch, 25 octobre 2021).

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