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Conspiracy News #48.2020

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Publié par La Rédaction30 novembre 2020

L’actu de la semaine décryptée par Conspiracy Watch (semaine du 23/11/2020 au 29/11/2020).

HOLD-UP. L’engouement suscité par le pseudo-documentaire « Hold-up » a été abondamment commenté dans les médias depuis son lancement le 11 novembre dernier. Sur Twitter, pas moins de 11% des Français auraient été exposés à des messages sur ce film conspirationniste. C’est ce qui ressort des données collectées par l’agence de communication Majorelle PR & Events, au moyen d’une technologie innovante d’analyse de l’opinion publique fondée sur un échantillon représentatif d’utilisateurs français des réseaux sociaux (source : Conspiracy Watch, 23 novembre 2020).

La Fondation Jean-Jaurès et Conspiracy Watch avaient réalisé avec l’Ifop, en mars 2020, une étude montrant que les électeurs du Rassemblement national étaient parmi les plus perméables au conspirationnisme. Au sujet du film « Hold-up » et, plus généralement, de la liberté de penser, Marine Le Pen louvoie régulièrement, afin de ne pas braquer ses sympathisants, actuels ou potentiels (source : Libération, 28 novembre 2020).

Le 24 novembre au soir, la chaîne W9 a diffusé un débat autour du film « Hold Up », en présence du réalisateur Pierre Barnérias et de quatre autres intervenants : Coralie Dubost (députée LREM), Astrid Stuckelberger (chercheuse à la Faculté de médecine de l’Université de Genève et de Lausanne), le Dr Jérôme Marty et Rudy Reichstadt.

ENTRETIEN. Dans un entretien au Monde, Rudy Reichstadt a répondu aux questions de Luc Cédelle. Alors que diverses lectures du complotisme tendent à en relativiser la portée ou à en faire « le signe d’un éveil à la pensée critique », le directeur de Conspiracy Watch alerte sur un phénomène qui met la démocratie en péril en ruinant toute possibilité d’un « monde commun », d’une réalité factuelle autour de laquelle peut s’organiser la confrontation d’opinions contradictoires (source : Le Monde, 25 novembre 2020).

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HOLD-UP. L’engouement suscité par le pseudo-documentaire « Hold-up » a été abondamment commenté dans les médias depuis son lancement le 11 novembre dernier. Sur Twitter, pas moins de 11% des Français auraient été exposés à des messages sur ce film conspirationniste. C’est ce qui ressort des données collectées par l’agence de communication Majorelle PR & Events, au moyen d’une technologie innovante d’analyse de l’opinion publique fondée sur un échantillon représentatif d’utilisateurs français des réseaux sociaux (source : Conspiracy Watch, 23 novembre 2020).

La Fondation Jean-Jaurès et Conspiracy Watch avaient réalisé avec l’Ifop, en mars 2020, une étude montrant que les électeurs du Rassemblement national étaient parmi les plus perméables au conspirationnisme. Au sujet du film « Hold-up » et, plus généralement, de la liberté de penser, Marine Le Pen louvoie régulièrement, afin de ne pas braquer ses sympathisants, actuels ou potentiels (source : Libération, 28 novembre 2020).

Le 24 novembre au soir, la chaîne W9 a diffusé un débat autour du film « Hold Up », en présence du réalisateur Pierre Barnérias et de quatre autres intervenants : Coralie Dubost (députée LREM), Astrid Stuckelberger (chercheuse à la Faculté de médecine de l’Université de Genève et de Lausanne), le Dr Jérôme Marty et Rudy Reichstadt.

ENTRETIEN. Dans un entretien au Monde, Rudy Reichstadt a répondu aux questions de Luc Cédelle. Alors que diverses lectures du complotisme tendent à en relativiser la portée ou à en faire « le signe d’un éveil à la pensée critique », le directeur de Conspiracy Watch alerte sur un phénomène qui met la démocratie en péril en ruinant toute possibilité d’un « monde commun », d’une réalité factuelle autour de laquelle peut s’organiser la confrontation d’opinions contradictoires (source : Le Monde, 25 novembre 2020).

EMMANUEL MACRON. Lors de son allocution télévisée du mardi 24 novembre au soir, Emmanuel Macron a appelé à s’en « remettre au savoir et à la science » et à « ne jamais céder au complotisme, à l’obscurantisme, au relativisme ».

RUSSIE. Le 15 octobre 2020, un grand jury fédéral à Pittsburgh a rendu un acte d'accusation inculpant six pirates informatiques, tous résidents et ressortissants de la Fédération de Russie et officiers d’une unité de la Direction générale des renseignements (GRU) de l’État-Major des Forces armées de cet État. Ces fonctionnaires se sont livré à des intrusions et à des attaques informatiques destinées à soutenir les efforts du gouvernement russe dans le but de déstabiliser l'Ukraine, la Géorgie mais aussi le processus électoral en France ; ils ont également soutenu la Russie, responsable de l’utilisation d'un agent neurotoxique, le Novichok, sur le sol étranger, ainsi que dans l’affaire des Jeux Olympiques d'hiver de Pyeongchang (Corée du Sud, 2018), qui a vu le bannissement des athlètes russes pour cause de dopage (source : Ministère de la Justice des États-Unis).

COLLOQUE. Du 17 au 19 janvier prochain, les fondations IRIM et Luc Montagnier organisent un colloque avec les interventions du Pr Didier Raoult, de Christian Perronne et du sociologue Edgar Morin. Le tarif d'entrée est fixé à... 550 euros.

COMPLOTISME ET LITTÉRATURE. Ils s’appellent David Icke, Milton William Cooper, Jan Van Helsing, oscillent entre récits ufologiques et discours antisémites. Ils irriguent depuis les années 1990 la pensée complotiste. Confidentiels il y a une trentaine d’années, ils ont vu leur audience exploser sur Internet et en librairie. Mais si l’imaginaire complotiste pullule ­depuis le tournant des années 2000 sur Internet, sa trajectoire et son esthétique se sont forgées dans les livres. Le Monde a enquêté sur les racines littéraires du complotisme (source : Le Monde, 26 novembre 2020). Un article à compléter par la lecture d'un entretien avec Peter Knight (université de Manchester), spécialiste des théories du complot : « La littérature moderniste s’articule souvent autour de l’idée que quelque chose se cache derrière le vernis du réel – l’inconscient, des schémas profonds qui ­expliquent le comportement ­humain… Mais on retrouve aussi cette tendance dans les théories critiques des cent cinquante dernières années. Je pense à Marx, à Freud ou à Nietzsche par exemple. Lorsque Paul Ricœur parle d’"herméneutique de la suspicion", c’est ce qu’il théorise. Or, aujourd’hui, c’est ­devenu la manière de comprendre le monde par défaut. Si l’on considère les théories du complot comme une manière préjudiciable de voir la société, ne faudrait-il pas aussi s’inquiéter de cette tendance de la pensée critique ? » (source : Le Monde, 26 novembre 2020).

À ÉCOUTER. Le sixième épisode du podcast des « Déconspirateurs » est en ligne. Tristan Mendès France et Rudy Reichstadt y discutent de l’actualité conspirationniste de la semaine écoulée : Covid-19, Didier Raoult, Hold-up, QAnon, la fake news de l’arrestation de George Soros…

https://soundcloud.com/conspiracy-watch/les-deconspirateurs-06

Une écoute à compléter par le visionnage de la séquence diffusée dans l’émission C Politique du 22 novembre 2020, dans laquelle Rudy Reichstadt, Tristan Mendès France, Axel Kahn et François de Closets réagissent au mouvement anti-vaccination.

Dans Charlie Hebdo, Riss pointe également les menaces que font peser les militants antivax sur la santé générale et la démocratie (source : Charlie Hebdo, 25 novembre 2020).

WONNER. La députée du Bas-Rhin Martine Wonner a été exclue du groupe La République en marche (LREM) au printemps dernier, après s’être opposée au plan de déconfinement. Elle s’est affirmée ces derniers temps dans l’espace public par des prises de positions propres à favoriser des thèses complotistes dans le cadre de la crise sanitaire. Elle a notamment fait partie des fondateurs de l’association BonSens, aux côtés de Xavier Azalbert (patron de France Soir), Alexandra Henrion-CaudeChristian PerronneValérie BugaultSilvano Trotta ou encore Gérard Guillaume, avant de s’en retirer. À la suite de la publication d’un article à son sujet par L’Obs, « Martine Wonner, une complotiste à l’Assemblée ? », la députée s’est fendue d’un thread où elle menace ceux qui brandissent cette « accusation grave » à son encontre (source : Twitter).

AUTODÉFENSE. Comment se défendre contre un adepte des théories du complot ? Un journaliste de The Guardian s’est posé la question dans le contexte d’inflation des théories liées à la pandémie de Covid-19. De la « chasse au dragon invisible » à la fausse équivalence en passant par la mobilisation de faux experts ou de phrases clichés, l’article passe en revue quelques mécanismes discursifs récurrents, pour aider à s’en protéger (source : The Guardian, 29 novembre 2020). A compléter par un thread du professeur de psychologie sociale Olivier Klein (ULB) :

ÉLECTIONS AMÉRICAINES. D’après une enquête du média américain Vox, 73% des électeurs républicains estiment que les allégations de fraude électorale les ont amenés à remettre en question la victoire de Joe Biden, une opinion approuvée par 44% de l’ensemble des électeurs. De même, 75% des électeurs républicains ont déclaré qu’ils pensaient qu’une fraude électorale avait eu lieu pendant l’élection, qui avait bénéficié à Biden, déclaration approuvée par 43% de l’ensemble des électeurs (source : Vox, 18 novembre 2020).

SORAL. Une avancée dans la lutte contre la propagation de la haine en ligne : l’accès au site Égalité & Réconciliation du militant d’extrême droite Alain Soral a été restreint par Twitter France.

REYNOUARD. Vincent Reynouard, connu pour avoir tenu à plusieurs reprises des propos négationnistes, a été condamné à 4 mois de prison pour contestation de crime contre l'humanité suite à la publication, en mai 2017, d'une vidéo dans laquelle il niait l'existence de l'Holocauste. En revanche, le militant a été relaxé en ce qui concerne la contestation, dans deux vidéos des 13 et 14 mai 2017, du massacre d'Oradour-sur-Glane commis par la division SS Das Reich, le 10 juin 1944 (source : France Info, 26 novembre 2020).

RESSOURCES EN LIGNE. En attendant le lancement officiel de son campus numérique Sapio, la Licra a mis en ligne un ensemble de vidéos destinées aux enseignants et à leurs élèves. On visionnera avec bénéfice les deux dernières vidéos mises en ligne : « Mais les complots, pourtant, ça existe ? » et une interview de l’historien Boris Adjemian, première d’une série, sur le négationnisme du génocide des Arméniens (source : Sapio (YouTube)).

CENTRE ZAHRA. Le parquet de Dunkerque a requis vendredi des peines d’emprisonnement ferme contre quatre ex-dirigeants de l’association chiite « Centre Zahra France » à Grande-Synthe (Nord), soupçonnés d’avoir maintenu l’activité de cette structure légitimant le jihad et dissoute en 2019. Le fondateur du centre Yahia Gouasmi, son fils et ex-trésorier Bachir Gouasmi et deux autres anciens dirigeants, Jamel Tahiri et Abdelkrim Khalid, avaient été interpellés le 15 septembre. Me Elie Hatem, avocat de Yahia Gouasmi et de Jamel Tahiri et figure connue de l'extrême droite maurassienne (il a siégé au comité directeur de l'Action française), a fustigé aussi une politisation de ce dossier due à ce qu’il appelé le « lobby sioniste » (source : Times of Israël, 29 novembre 2020).

QUESTIONNISME. Les complotistes posent-ils vraiment de « bonnes » questions ? C'est à cette question justement que le chercheur Sebastian Dieguez tente d'apporter une réponse dans un court thread :

https://twitter.com/twieguez/status/1330915304835309568

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HOLD-UP. L’engouement suscité par le pseudo-documentaire « Hold-up » a été abondamment commenté dans les médias depuis son lancement le 11 novembre dernier. Sur Twitter, pas moins de 11% des Français auraient été exposés à des messages sur ce film conspirationniste. C’est ce qui ressort des données collectées par l’agence de communication Majorelle PR & Events, au moyen d’une technologie innovante d’analyse de l’opinion publique fondée sur un échantillon représentatif d’utilisateurs français des réseaux sociaux (source : Conspiracy Watch, 23 novembre 2020).

La Fondation Jean-Jaurès et Conspiracy Watch avaient réalisé avec l’Ifop, en mars 2020, une étude montrant que les électeurs du Rassemblement national étaient parmi les plus perméables au conspirationnisme. Au sujet du film « Hold-up » et, plus généralement, de la liberté de penser, Marine Le Pen louvoie régulièrement, afin de ne pas braquer ses sympathisants, actuels ou potentiels (source : Libération, 28 novembre 2020).

Le 24 novembre au soir, la chaîne W9 a diffusé un débat autour du film « Hold Up », en présence du réalisateur Pierre Barnérias et de quatre autres intervenants : Coralie Dubost (députée LREM), Astrid Stuckelberger (chercheuse à la Faculté de médecine de l’Université de Genève et de Lausanne), le Dr Jérôme Marty et Rudy Reichstadt.

ENTRETIEN. Dans un entretien au Monde, Rudy Reichstadt a répondu aux questions de Luc Cédelle. Alors que diverses lectures du complotisme tendent à en relativiser la portée ou à en faire « le signe d’un éveil à la pensée critique », le directeur de Conspiracy Watch alerte sur un phénomène qui met la démocratie en péril en ruinant toute possibilité d’un « monde commun », d’une réalité factuelle autour de laquelle peut s’organiser la confrontation d’opinions contradictoires (source : Le Monde, 25 novembre 2020).

EMMANUEL MACRON. Lors de son allocution télévisée du mardi 24 novembre au soir, Emmanuel Macron a appelé à s’en « remettre au savoir et à la science » et à « ne jamais céder au complotisme, à l’obscurantisme, au relativisme ».

RUSSIE. Le 15 octobre 2020, un grand jury fédéral à Pittsburgh a rendu un acte d'accusation inculpant six pirates informatiques, tous résidents et ressortissants de la Fédération de Russie et officiers d’une unité de la Direction générale des renseignements (GRU) de l’État-Major des Forces armées de cet État. Ces fonctionnaires se sont livré à des intrusions et à des attaques informatiques destinées à soutenir les efforts du gouvernement russe dans le but de déstabiliser l'Ukraine, la Géorgie mais aussi le processus électoral en France ; ils ont également soutenu la Russie, responsable de l’utilisation d'un agent neurotoxique, le Novichok, sur le sol étranger, ainsi que dans l’affaire des Jeux Olympiques d'hiver de Pyeongchang (Corée du Sud, 2018), qui a vu le bannissement des athlètes russes pour cause de dopage (source : Ministère de la Justice des États-Unis).

COLLOQUE. Du 17 au 19 janvier prochain, les fondations IRIM et Luc Montagnier organisent un colloque avec les interventions du Pr Didier Raoult, de Christian Perronne et du sociologue Edgar Morin. Le tarif d'entrée est fixé à... 550 euros.

COMPLOTISME ET LITTÉRATURE. Ils s’appellent David Icke, Milton William Cooper, Jan Van Helsing, oscillent entre récits ufologiques et discours antisémites. Ils irriguent depuis les années 1990 la pensée complotiste. Confidentiels il y a une trentaine d’années, ils ont vu leur audience exploser sur Internet et en librairie. Mais si l’imaginaire complotiste pullule ­depuis le tournant des années 2000 sur Internet, sa trajectoire et son esthétique se sont forgées dans les livres. Le Monde a enquêté sur les racines littéraires du complotisme (source : Le Monde, 26 novembre 2020). Un article à compléter par la lecture d'un entretien avec Peter Knight (université de Manchester), spécialiste des théories du complot : « La littérature moderniste s’articule souvent autour de l’idée que quelque chose se cache derrière le vernis du réel – l’inconscient, des schémas profonds qui ­expliquent le comportement ­humain… Mais on retrouve aussi cette tendance dans les théories critiques des cent cinquante dernières années. Je pense à Marx, à Freud ou à Nietzsche par exemple. Lorsque Paul Ricœur parle d’"herméneutique de la suspicion", c’est ce qu’il théorise. Or, aujourd’hui, c’est ­devenu la manière de comprendre le monde par défaut. Si l’on considère les théories du complot comme une manière préjudiciable de voir la société, ne faudrait-il pas aussi s’inquiéter de cette tendance de la pensée critique ? » (source : Le Monde, 26 novembre 2020).

À ÉCOUTER. Le sixième épisode du podcast des « Déconspirateurs » est en ligne. Tristan Mendès France et Rudy Reichstadt y discutent de l’actualité conspirationniste de la semaine écoulée : Covid-19, Didier Raoult, Hold-up, QAnon, la fake news de l’arrestation de George Soros…

https://soundcloud.com/conspiracy-watch/les-deconspirateurs-06

Une écoute à compléter par le visionnage de la séquence diffusée dans l’émission C Politique du 22 novembre 2020, dans laquelle Rudy Reichstadt, Tristan Mendès France, Axel Kahn et François de Closets réagissent au mouvement anti-vaccination.

Dans Charlie Hebdo, Riss pointe également les menaces que font peser les militants antivax sur la santé générale et la démocratie (source : Charlie Hebdo, 25 novembre 2020).

WONNER. La députée du Bas-Rhin Martine Wonner a été exclue du groupe La République en marche (LREM) au printemps dernier, après s’être opposée au plan de déconfinement. Elle s’est affirmée ces derniers temps dans l’espace public par des prises de positions propres à favoriser des thèses complotistes dans le cadre de la crise sanitaire. Elle a notamment fait partie des fondateurs de l’association BonSens, aux côtés de Xavier Azalbert (patron de France Soir), Alexandra Henrion-CaudeChristian PerronneValérie BugaultSilvano Trotta ou encore Gérard Guillaume, avant de s’en retirer. À la suite de la publication d’un article à son sujet par L’Obs, « Martine Wonner, une complotiste à l’Assemblée ? », la députée s’est fendue d’un thread où elle menace ceux qui brandissent cette « accusation grave » à son encontre (source : Twitter).

AUTODÉFENSE. Comment se défendre contre un adepte des théories du complot ? Un journaliste de The Guardian s’est posé la question dans le contexte d’inflation des théories liées à la pandémie de Covid-19. De la « chasse au dragon invisible » à la fausse équivalence en passant par la mobilisation de faux experts ou de phrases clichés, l’article passe en revue quelques mécanismes discursifs récurrents, pour aider à s’en protéger (source : The Guardian, 29 novembre 2020). A compléter par un thread du professeur de psychologie sociale Olivier Klein (ULB) :

ÉLECTIONS AMÉRICAINES. D’après une enquête du média américain Vox, 73% des électeurs républicains estiment que les allégations de fraude électorale les ont amenés à remettre en question la victoire de Joe Biden, une opinion approuvée par 44% de l’ensemble des électeurs. De même, 75% des électeurs républicains ont déclaré qu’ils pensaient qu’une fraude électorale avait eu lieu pendant l’élection, qui avait bénéficié à Biden, déclaration approuvée par 43% de l’ensemble des électeurs (source : Vox, 18 novembre 2020).

SORAL. Une avancée dans la lutte contre la propagation de la haine en ligne : l’accès au site Égalité & Réconciliation du militant d’extrême droite Alain Soral a été restreint par Twitter France.

REYNOUARD. Vincent Reynouard, connu pour avoir tenu à plusieurs reprises des propos négationnistes, a été condamné à 4 mois de prison pour contestation de crime contre l'humanité suite à la publication, en mai 2017, d'une vidéo dans laquelle il niait l'existence de l'Holocauste. En revanche, le militant a été relaxé en ce qui concerne la contestation, dans deux vidéos des 13 et 14 mai 2017, du massacre d'Oradour-sur-Glane commis par la division SS Das Reich, le 10 juin 1944 (source : France Info, 26 novembre 2020).

RESSOURCES EN LIGNE. En attendant le lancement officiel de son campus numérique Sapio, la Licra a mis en ligne un ensemble de vidéos destinées aux enseignants et à leurs élèves. On visionnera avec bénéfice les deux dernières vidéos mises en ligne : « Mais les complots, pourtant, ça existe ? » et une interview de l’historien Boris Adjemian, première d’une série, sur le négationnisme du génocide des Arméniens (source : Sapio (YouTube)).

CENTRE ZAHRA. Le parquet de Dunkerque a requis vendredi des peines d’emprisonnement ferme contre quatre ex-dirigeants de l’association chiite « Centre Zahra France » à Grande-Synthe (Nord), soupçonnés d’avoir maintenu l’activité de cette structure légitimant le jihad et dissoute en 2019. Le fondateur du centre Yahia Gouasmi, son fils et ex-trésorier Bachir Gouasmi et deux autres anciens dirigeants, Jamel Tahiri et Abdelkrim Khalid, avaient été interpellés le 15 septembre. Me Elie Hatem, avocat de Yahia Gouasmi et de Jamel Tahiri et figure connue de l'extrême droite maurassienne (il a siégé au comité directeur de l'Action française), a fustigé aussi une politisation de ce dossier due à ce qu’il appelé le « lobby sioniste » (source : Times of Israël, 29 novembre 2020).

QUESTIONNISME. Les complotistes posent-ils vraiment de « bonnes » questions ? C'est à cette question justement que le chercheur Sebastian Dieguez tente d'apporter une réponse dans un court thread :

https://twitter.com/twieguez/status/1330915304835309568

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