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Cuba dénonce « une opération internationale orchestrée par Washington » au Venezuela

Publié par La Rédaction01 août 2017,
Illustration issue d'un site complotiste brézilien.

Dans un communiqué diffusé hier par les médias publics cubains, La Havane a salué l'élection très controversée d'une Assemblée nationale constituante dimanche 30 juillet au Venezuela - un processus qualifié de « frauduleux » par l'opposition - et dénoncé la main des Etats-Unis dans la grave crise que traverse actuellement le pays :

« Cuba dénonce le lancement d'une opération internationale bien orchestrée, dirigée par Washington [...] pour réduire au silence la voix du peuple vénézuélien ».

« Nous connaissons bien ces pratiques interventionnistes », a poursuivi le gouvernement cubain. « Ils pensent qu'ils vont réussir à obtenir la soumission du peuple à une opposition fantoche financée par eux. »

Cuba est l'un des plus proches alliés du Venezuela dont le gouvernement attribue depuis des années ses échecs en matière économique et la dégradation de la situation politique à une cabale impérialiste fomentée par la CIA. Le régime de Nicolas Maduro présente notamment ses opposants - où l'on trouve aussi bien des socialistes comme le politologue Nicmer Evans ou des chavistes en rupture de ban comme la Procureure générale Luisa Ortega -  comme des déstabilisateurs fascistes d'extrême droite (en mai dernier, le président était allé jusqu'à les qualifier de « nazis »). Les soutiens du gouvernement chaviste en France dénoncent quant à eux une « grande manip' » médiatique et « un acharnement contre le pouvoir en place à Caracas »« Les médias des Bolloré, Drahi, Lagardère et ceux du "service public" ont choisi leur camp : celui de l’extrême droite vénézuélienne » lit-on ainsi dans L'Humanité.

Le vote de dimanche vise à remplacer un Parlement vénézuélien dominé par l'opposition par une assemblée à la botte du président chargée de rédiger une nouvelle Constitution. Entaché d'irrégularités, il n'a pas été reconnu par une dizaine de pays dont l'Espagne, le Canada, l'Argentine et le Pérou. Le mode de scrutin, combinant vote territorial et par secteurs socio-professionnels, favorise en effet une surreprésentation des zones rurales, favorables au régime en place. Il a en outre permis à 62% des 19,8 millions d'électeurs de se prononcer deux fois, une fois sur son lieu de résidence, en tant qu'habitant et une seconde fois en tant que membre de la corporation à laquelle il est rattaché.

Nicolas Maduro a choisi d'enclencher ce processus électoral taillé sur mesure pour conserver le pouvoir plutôt que de respecter la Constitution en convoquant des élections générales qu'il savait perdues d'avance au terme de quatre années consécutives de récession marquées par l'inflation, les pénuries et une hausse de 30% de la mortalité infantile et alors que son pays pourrait se trouver en défaut de paiement d'ici la fin de l'année.

Les 545 membres de la nouvelle Assemblée constituante siégeront dès demain, mercredi. De nouvelles manifestations de l'opposition, qui réclame une élection présidentielle anticipée, sont annoncées et ordre a été donné de tirer sur les manifestants comme l'indique le politologue Gaspard Estrada, directeur de l'Observatoire politique de l'Amérique latine et des Caraïbes de Sciences-Po Paris. Les quatre derniers mois de contestation ont déjà fait plus de 120 morts.

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Dans un communiqué diffusé hier par les médias publics cubains, La Havane a salué l'élection très controversée d'une Assemblée nationale constituante dimanche 30 juillet au Venezuela - un processus qualifié de « frauduleux » par l'opposition - et dénoncé la main des Etats-Unis dans la grave crise que traverse actuellement le pays :

« Cuba dénonce le lancement d'une opération internationale bien orchestrée, dirigée par Washington [...] pour réduire au silence la voix du peuple vénézuélien ».

« Nous connaissons bien ces pratiques interventionnistes », a poursuivi le gouvernement cubain. « Ils pensent qu'ils vont réussir à obtenir la soumission du peuple à une opposition fantoche financée par eux. »

Cuba est l'un des plus proches alliés du Venezuela dont le gouvernement attribue depuis des années ses échecs en matière économique et la dégradation de la situation politique à une cabale impérialiste fomentée par la CIA. Le régime de Nicolas Maduro présente notamment ses opposants - où l'on trouve aussi bien des socialistes comme le politologue Nicmer Evans ou des chavistes en rupture de ban comme la Procureure générale Luisa Ortega -  comme des déstabilisateurs fascistes d'extrême droite (en mai dernier, le président était allé jusqu'à les qualifier de « nazis »). Les soutiens du gouvernement chaviste en France dénoncent quant à eux une « grande manip' » médiatique et « un acharnement contre le pouvoir en place à Caracas »« Les médias des Bolloré, Drahi, Lagardère et ceux du "service public" ont choisi leur camp : celui de l’extrême droite vénézuélienne » lit-on ainsi dans L'Humanité.

Le vote de dimanche vise à remplacer un Parlement vénézuélien dominé par l'opposition par une assemblée à la botte du président chargée de rédiger une nouvelle Constitution. Entaché d'irrégularités, il n'a pas été reconnu par une dizaine de pays dont l'Espagne, le Canada, l'Argentine et le Pérou. Le mode de scrutin, combinant vote territorial et par secteurs socio-professionnels, favorise en effet une surreprésentation des zones rurales, favorables au régime en place. Il a en outre permis à 62% des 19,8 millions d'électeurs de se prononcer deux fois, une fois sur son lieu de résidence, en tant qu'habitant et une seconde fois en tant que membre de la corporation à laquelle il est rattaché.

Nicolas Maduro a choisi d'enclencher ce processus électoral taillé sur mesure pour conserver le pouvoir plutôt que de respecter la Constitution en convoquant des élections générales qu'il savait perdues d'avance au terme de quatre années consécutives de récession marquées par l'inflation, les pénuries et une hausse de 30% de la mortalité infantile et alors que son pays pourrait se trouver en défaut de paiement d'ici la fin de l'année.

Les 545 membres de la nouvelle Assemblée constituante siégeront dès demain, mercredi. De nouvelles manifestations de l'opposition, qui réclame une élection présidentielle anticipée, sont annoncées et ordre a été donné de tirer sur les manifestants comme l'indique le politologue Gaspard Estrada, directeur de l'Observatoire politique de l'Amérique latine et des Caraïbes de Sciences-Po Paris. Les quatre derniers mois de contestation ont déjà fait plus de 120 morts.

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