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Diana, les fantômes de l’Alma, Bérégovoy : à quoi joue France 3 ?

Publié par La Rédaction27 août 2009

Diana, les fantômes de l’Alma, Bérégovoy : à quoi joue France 3 ?
Mardi 25 août, France 3 a diffusé en deuxième partie de soirée un programme de 90 minutes intitulé « Diana et les fantômes de l’Alma ». Ce film, présenté par la chaîne publique comme un « documentaire » et programmé une première fois il y a deux ans jour pour jour, a été réalisé par Francis Gillery. L'auteur de Lady died (Fayard, 2006) y développe la même thèse que dans son livre : l’accident qui a coûté la vie à la princesse de Galles, Dodi Al-Fayed et leur chauffeur Henri Paul, serait en réalité le fruit d’une conspiration organisée par d’obscurs « services spéciaux ». Une théorie du complot qui contredit toutes les enquêtes judiciaires effectuées sur ce drame (1).

Le 3 mai 2008, France 3 diffusait un documentaire du même réalisateur entendant démontrer, cette fois-ci, que Pierre Bérégovoy ne s’était pas suicidé mais qu’il avait été « éliminé », victime – lui aussi – d’un complot tramé au plus haut sommet de l’Etat…

Diana, les fantômes de l’Alma, Bérégovoy : à quoi joue France 3 ?
Une programmation d’autant plus insolite qu’elle intervenait trois semaines après la diffusion, sur France 2, d’une émission présentée par Laurent Delahousse démontant méthodiquement la thèse de l’assassinat de l’ancien Premier ministre.

Interrogé sur cette apparente incohérence éditoriale, Thierry Langlois, directeur délégué chargé de l'harmonisation des programmes à France Télévisions, avait expliqué qu’« on ne peut pas comparer. Delahousse a accompli un travail journalistique sérieux dans le cadre d'un magazine. Francis Gillery exprime, dans un documentaire, le point de vue d'un auteur » (2).

Seul problème : la diffusion du film de Gillery n’a été assortie d’aucun avertissement permettant au téléspectateur de savoir qu’il n’était pas en train de regarder « un travail journalistique sérieux », mais un « point de vue » personnel pouvant s’apparenter à une œuvre de fiction.

Notes :
(1) Le 31 mars 2008, le juge Scott Baker, qui dirigeait l'enquête judiciaire sur la mort de Diana et Dodi Al-Fayed, a clôturé six mois d'audiences publiques à la Haute Cour de Londres en affirmant qu'« aucun élément » n'étayait la théorie du complot. « Il n'existe aucun début de preuve soutenant les allégations de Mohamed Al-Fayed », père de Dodi, a-t-il ajouté. Les théories du complot avancées par le milliardaire égyptien sont « si manifestement infondées » que même ses avocats ont renoncé à les défendre, a-t-il poursuivi.
(2) Lire : Emmanuel Berretta, « Affaire Bérégovoy : quand France 3 contredit France 2 », Le Point.fr, 16 avril 2008.

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Mardi 25 août, France 3 a diffusé en deuxième partie de soirée un programme de 90 minutes intitulé « Diana et les fantômes de l’Alma ». Ce film, présenté par la chaîne publique comme un « documentaire » et programmé une première fois il y a deux ans jour pour jour, a été réalisé par Francis Gillery. L'auteur de Lady died (Fayard, 2006) y développe la même thèse que dans son livre : l’accident qui a coûté la vie à la princesse de Galles, Dodi Al-Fayed et leur chauffeur Henri Paul, serait en réalité le fruit d’une conspiration organisée par d’obscurs « services spéciaux ». Une théorie du complot qui contredit toutes les enquêtes judiciaires effectuées sur ce drame (1).

Le 3 mai 2008, France 3 diffusait un documentaire du même réalisateur entendant démontrer, cette fois-ci, que Pierre Bérégovoy ne s’était pas suicidé mais qu’il avait été « éliminé », victime – lui aussi – d’un complot tramé au plus haut sommet de l’Etat…

Diana, les fantômes de l’Alma, Bérégovoy : à quoi joue France 3 ?
Une programmation d’autant plus insolite qu’elle intervenait trois semaines après la diffusion, sur France 2, d’une émission présentée par Laurent Delahousse démontant méthodiquement la thèse de l’assassinat de l’ancien Premier ministre.

Interrogé sur cette apparente incohérence éditoriale, Thierry Langlois, directeur délégué chargé de l'harmonisation des programmes à France Télévisions, avait expliqué qu’« on ne peut pas comparer. Delahousse a accompli un travail journalistique sérieux dans le cadre d'un magazine. Francis Gillery exprime, dans un documentaire, le point de vue d'un auteur » (2).

Seul problème : la diffusion du film de Gillery n’a été assortie d’aucun avertissement permettant au téléspectateur de savoir qu’il n’était pas en train de regarder « un travail journalistique sérieux », mais un « point de vue » personnel pouvant s’apparenter à une œuvre de fiction.

Notes :
(1) Le 31 mars 2008, le juge Scott Baker, qui dirigeait l'enquête judiciaire sur la mort de Diana et Dodi Al-Fayed, a clôturé six mois d'audiences publiques à la Haute Cour de Londres en affirmant qu'« aucun élément » n'étayait la théorie du complot. « Il n'existe aucun début de preuve soutenant les allégations de Mohamed Al-Fayed », père de Dodi, a-t-il ajouté. Les théories du complot avancées par le milliardaire égyptien sont « si manifestement infondées » que même ses avocats ont renoncé à les défendre, a-t-il poursuivi.
(2) Lire : Emmanuel Berretta, « Affaire Bérégovoy : quand France 3 contredit France 2 », Le Point.fr, 16 avril 2008.

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