Auteur prolifique d'ouvrages complotistes à succès, cet ancien journaliste persuadé que les extra-terrestres « vivent parmi nous » et qui a flirté de manière prolongée avec l'antisémitisme, a inspiré le « JFK » d'Oliver Stone.
Jim Marrs, figure emblématique du microcosme conspirationniste américain, a succombé mercredi 2 août à une attaque cardiaque. Il avait 73 ans.
Conférencier, auteur prolifique d'ouvrages complotistes à succès et traduit dans plusieurs langues, cet ancien journaliste (il couvrit, en juillet 1969, l'affaire du « monstre du lac Worth » pour le compte d'un petit quotidien texan) était membre de Scholars for 9/11 Truth, une association affiliée au Mouvement pour la vérité sur le 11-Septembre.
Persuadé que « les extra-terrestres vivent parmi nous », cet inlassable dénonciateur du « Nouvel Ordre Mondial », des sociétés secrètes, du Bilderberg et de l'agenda-caché-des-élites-qui-cherchent-à-réduire-l'humanité-en-esclavage était aussi un ami proche d'Alex Jones, qui l'invitait régulièrement dans son émission retransmise sur YouTube et sur son site InfoWars. Jim Marrs était en effet un professionnel du conspirationnisme embrassant des sujets aussi variés que les ovnis, le 11-Septembre, les chemtrails, les crop circles, la télépathie, les « Illuminati », la franc-maçonnerie, les pyramides ou encore l'assassinat du président John F. Kennedy. Son nom figure ainsi au générique de JFK, le film d'Oliver Stone (1991), pour lequel Marrs fut engagé comme consultant en chef. Le film se base en partie sur le livre de Marrs, Crossfire: The Plot That Killed Kennedy, publié en 1989 et devenu un véritable best-seller.
Jim Marrs est apparu à plusieurs reprises dans la série documentaire Alien Theory, diffusée en France sur RMC Découverte à partir de 2013, ainsi que dans les colonnes de X-Factor, un magazine britannique spécialisé dans le paranormal et les théories du complot. Il dispensait également des cours sur les ovnis et sur l'assassinat de Kennedy à la University of Texas à Arlington.
A sa bibliographie figurent des ouvrages comme Alien Agenda (1997), Rule by Secrecy: The Hidden History That Connects the Trilateral Commission, the Freemasons, and the Great Pyramids (2000), The War on Freedom (2003), Inside Job: Unmasking the 9/11 Conspiracies (2004), The Terror Conspiracy (2006), Above Top Secret (2008), The Rise of the Fourth Reich: The Secret Societies That Threaten to Take Over America (2008), Our Occulted History (2013), Ancient Aliens and the New World Order (2015) ou encore Population Control (2015).
Jim Marrs émaillait aussi ses interventions et ses écrits de fausses informations. Lors d'une conférence organisée par la 9/11 Truth Movement à Chandler (Arizona) en février 2007, il avait par exemple déclaré que « personne n'a la moindre preuve de qui étaient réellement les pirates de l'air [des attentats du 11-Septembre]. Selon les médias européens, la moitié d'entre eux sont encore en vie, au Moyen-Orient » (sic)... A cette occasion, Marrs avait pris publiquement la défense d'Eric Williams, l'auteur d'un livre négationniste intitulé The Puzzle of Auschwitz invité à intervenir lors de la même conférence.
Proche de Jeff Rense, animateur d'une web-radio obsédé par le « complot juif mondial » avec qui il co-anima une émission de radio à partir d'octobre 2011 (« The View from Marrs »), Marrs flirta à plusieurs reprises avec l'antisémitisme dans ses livres. Ainsi, dans Our Occulted History: Do the Global Elite Conceal Ancient Aliens?, un ouvrage dénonçant une conspiration des Etats pour dissimuler les connaissances des « anciens astronautes », il recyclait de vieilles théories du complot antisémites, remplaçant les Juifs par les extra-terrestres et faisant des Juifs des extra-terrestres eux-mêmes, occupés à sucer l'argent et le sang de l'Amérique chrétienne. Marrs pensait par exemple que la famille Rothschild était le cerveau d'une vaste « conspiration extra-terrestre ».
Jim Marrs est parfois confondu avec Texe Marrs, autre théoricien du complot et figure de l'extrême droite antisémite américaine dont il partage le patronyme. Les deux hommes n'ont pas de lien de parenté mais ont participé conjointement à au moins une conférence à Austin (Texas), en 2013.
Jim Marrs, figure emblématique du microcosme conspirationniste américain, a succombé mercredi 2 août à une attaque cardiaque. Il avait 73 ans.
Conférencier, auteur prolifique d'ouvrages complotistes à succès et traduit dans plusieurs langues, cet ancien journaliste (il couvrit, en juillet 1969, l'affaire du « monstre du lac Worth » pour le compte d'un petit quotidien texan) était membre de Scholars for 9/11 Truth, une association affiliée au Mouvement pour la vérité sur le 11-Septembre.
Persuadé que « les extra-terrestres vivent parmi nous », cet inlassable dénonciateur du « Nouvel Ordre Mondial », des sociétés secrètes, du Bilderberg et de l'agenda-caché-des-élites-qui-cherchent-à-réduire-l'humanité-en-esclavage était aussi un ami proche d'Alex Jones, qui l'invitait régulièrement dans son émission retransmise sur YouTube et sur son site InfoWars. Jim Marrs était en effet un professionnel du conspirationnisme embrassant des sujets aussi variés que les ovnis, le 11-Septembre, les chemtrails, les crop circles, la télépathie, les « Illuminati », la franc-maçonnerie, les pyramides ou encore l'assassinat du président John F. Kennedy. Son nom figure ainsi au générique de JFK, le film d'Oliver Stone (1991), pour lequel Marrs fut engagé comme consultant en chef. Le film se base en partie sur le livre de Marrs, Crossfire: The Plot That Killed Kennedy, publié en 1989 et devenu un véritable best-seller.
Jim Marrs est apparu à plusieurs reprises dans la série documentaire Alien Theory, diffusée en France sur RMC Découverte à partir de 2013, ainsi que dans les colonnes de X-Factor, un magazine britannique spécialisé dans le paranormal et les théories du complot. Il dispensait également des cours sur les ovnis et sur l'assassinat de Kennedy à la University of Texas à Arlington.
A sa bibliographie figurent des ouvrages comme Alien Agenda (1997), Rule by Secrecy: The Hidden History That Connects the Trilateral Commission, the Freemasons, and the Great Pyramids (2000), The War on Freedom (2003), Inside Job: Unmasking the 9/11 Conspiracies (2004), The Terror Conspiracy (2006), Above Top Secret (2008), The Rise of the Fourth Reich: The Secret Societies That Threaten to Take Over America (2008), Our Occulted History (2013), Ancient Aliens and the New World Order (2015) ou encore Population Control (2015).
Jim Marrs émaillait aussi ses interventions et ses écrits de fausses informations. Lors d'une conférence organisée par la 9/11 Truth Movement à Chandler (Arizona) en février 2007, il avait par exemple déclaré que « personne n'a la moindre preuve de qui étaient réellement les pirates de l'air [des attentats du 11-Septembre]. Selon les médias européens, la moitié d'entre eux sont encore en vie, au Moyen-Orient » (sic)... A cette occasion, Marrs avait pris publiquement la défense d'Eric Williams, l'auteur d'un livre négationniste intitulé The Puzzle of Auschwitz invité à intervenir lors de la même conférence.
Proche de Jeff Rense, animateur d'une web-radio obsédé par le « complot juif mondial » avec qui il co-anima une émission de radio à partir d'octobre 2011 (« The View from Marrs »), Marrs flirta à plusieurs reprises avec l'antisémitisme dans ses livres. Ainsi, dans Our Occulted History: Do the Global Elite Conceal Ancient Aliens?, un ouvrage dénonçant une conspiration des Etats pour dissimuler les connaissances des « anciens astronautes », il recyclait de vieilles théories du complot antisémites, remplaçant les Juifs par les extra-terrestres et faisant des Juifs des extra-terrestres eux-mêmes, occupés à sucer l'argent et le sang de l'Amérique chrétienne. Marrs pensait par exemple que la famille Rothschild était le cerveau d'une vaste « conspiration extra-terrestre ».
Jim Marrs est parfois confondu avec Texe Marrs, autre théoricien du complot et figure de l'extrême droite antisémite américaine dont il partage le patronyme. Les deux hommes n'ont pas de lien de parenté mais ont participé conjointement à au moins une conférence à Austin (Texas), en 2013.
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