Gillian Gibbons a finalement échappé aux coups de fouet, mais elle reste en prison. Accusée d’insulte à l’islam devant un tribunal soudanais, cette enseignante britannique expatriée a finalement été condamnée hier soir à quinze jours d’emprisonnement – elle risquait six mois et 40 coups de fouets. Un porte-parole du Foreign Office a réagi immédiatement, exprimant la «déception» de Londres et annonçant que l’ambassadeur soudanais allait prochainement être convoqué «pour s’expliquer sur la situation». Depuis le début de l’affaire, les autorités britanniques défendent bec et ongles cette institutrice qui a laissé les enfants de sa classe de Khartoum nommer un ours en peluche Mohammed.
(...)
«Complot». Pendant que les diplomates soudanais à Londres soulignaient la belle constance des relations soudano-britanniques, une voix plus menaçante s’élevait à Khartoum. L’Assemblée soudanaise des oulémas, un groupe d’érudits proche du gouvernement, affirmait que le geste de Gillian Gibbons était partie prenante d’un «complot» contre l’islam. «Ce qui s’est passé n’a pas été dicté par le hasard ou l’ignorance, c’était plutôt une action calculée.» Difficile, après cette condamnation, de savoir si Omar el-Béchir interviendra pour préserver ses relations avec Londres. Selon certains experts, l’affaire est une aubaine pour le chef de l’Etat soudanais, mécontent de l’attitude britannique dans la résolution du conflit au Darfour. Début novembre, El-Béchir s’était élevé contre les menaces britanniques de sanctions brandies par Gordon Brown si le processus de paix dans la province de l’ouest venait à échouer.
L'article en intégralité sur le site de Libération
Gillian Gibbons a finalement échappé aux coups de fouet, mais elle reste en prison. Accusée d’insulte à l’islam devant un tribunal soudanais, cette enseignante britannique expatriée a finalement été condamnée hier soir à quinze jours d’emprisonnement – elle risquait six mois et 40 coups de fouets. Un porte-parole du Foreign Office a réagi immédiatement, exprimant la «déception» de Londres et annonçant que l’ambassadeur soudanais allait prochainement être convoqué «pour s’expliquer sur la situation». Depuis le début de l’affaire, les autorités britanniques défendent bec et ongles cette institutrice qui a laissé les enfants de sa classe de Khartoum nommer un ours en peluche Mohammed.
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«Complot». Pendant que les diplomates soudanais à Londres soulignaient la belle constance des relations soudano-britanniques, une voix plus menaçante s’élevait à Khartoum. L’Assemblée soudanaise des oulémas, un groupe d’érudits proche du gouvernement, affirmait que le geste de Gillian Gibbons était partie prenante d’un «complot» contre l’islam. «Ce qui s’est passé n’a pas été dicté par le hasard ou l’ignorance, c’était plutôt une action calculée.» Difficile, après cette condamnation, de savoir si Omar el-Béchir interviendra pour préserver ses relations avec Londres. Selon certains experts, l’affaire est une aubaine pour le chef de l’Etat soudanais, mécontent de l’attitude britannique dans la résolution du conflit au Darfour. Début novembre, El-Béchir s’était élevé contre les menaces britanniques de sanctions brandies par Gordon Brown si le processus de paix dans la province de l’ouest venait à échouer.
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