Pourfendant « l’oligarchie financière » et réclamant la sortie de l'UE, la liste de Georges Kuzmanovic ne brille pas par son originalité. Sauf peut-être s'agissant de son clip de campagne...
« Nous le savons maintenant, l'Union européenne, ce n'est pas la paix et la prospérité ; c'est un instrument pour détruire la démocratie, miné par la corruption et les lobbies. Elle a appauvri les Français et nous mène maintenant vers une guerre qui n'est pas la nôtre. Il faut arrêter cette fuite en avant vers la catastrophe ! » À défaut d'avoir le mérite de l'originalité, la profession de foi de NOUS LE PEUPLE a au moins celui de la clarté.
Elle résume en tous cas les principales positions de sa tête de liste, Georges Kuzmanovic. Cet ancien conseiller de Jean-Luc Mélenchon pour les questions internationales et de défense a quitté la France insoumise (LFI) après que sa candidature pour les élections européennes de 2019 a été écartée. Une rupture qui actait un désaccord plus profond portant sur la complaisance du mouvement mélenchoniste « à l’égard des thèses indigénistes, le mépris affiché pour les forces de l’ordre, la négation du problème posé par l’islamisme et le refus de regarder en face les défis posés par l’immigration ». Kuzmanovic a par la suite créé son petit parti, République Souveraine, et obtenu le soutien, lors de l'élection présidentielle de 2022, du mouvement larouchiste Solidarité & Progrès.
Comme tous les autres candidats souverainistes, Georges Kuzmanovic affiche un éclatant tropisme pro-Kremlin. En 2014, il présentait l'annexion du territoire ukrainien de Crimée par la Russie comme un acte de « légitime défense » et s'affichait aux côtés de l'activiste conspirationniste Alain Benajam, lors d'un rassemblement pour le Donbass à Paris. L'agression militaire de l'Ukraine par la Russie en février 2022 ne l'a pas fait changer d'avis : selon lui, elle « a pour cause principale l’absurde entêtement de Washington à vouloir étendre l’OTAN »...
Ce républicain ne craint pas de faire figurer en 3ème position sur sa liste aux européennes une altesse royale en la personne du prince Joachim Murat, descendant en droite ligne du maréchal d'Empire éponyme et de Caroline Bonaparte − la soeur de l'Empereur −, et animateur d'une petite formation gaullo-bonapartiste, L'Appel au Peuple.
Autres candidats notables : Philippe Conte (13ème position), transfuge de l'UPR de François Asselineau, et Amélie Ismaïli (20ème position), proche du conférencier Idriss Aberkane et du youtubeur Greg Tabibian. Cette ancienne conseillère en communication que le site complotiste Le Média en 4-4-2 présente comme une « journaliste d'investigation » s'est imposée ces derniers mois comme une figure montante de la complosphère, dénonçant « le complot des fous de Davos » et « l’État profond » (ici, là et encore là) ou qualifiant le journaliste Edwy Plenel d’« agent de lobby impérialiste étranger ».
Fun fact : la chanson du clip de campagne de la liste menée par Georges Kuzmanovic a été générée par intelligence artificielle (IA)... tout comme les photos d'une dizaine de candidates. Une insincérité qui n'a rien d'illégal. Toutefois, il est à noter que, jusqu'à ce que Libération le révèle, aucune mention de ce recours à l'IA ne figurait sur le site de campagne de NOUS LE PEUPLE.
« Nous le savons maintenant, l'Union européenne, ce n'est pas la paix et la prospérité ; c'est un instrument pour détruire la démocratie, miné par la corruption et les lobbies. Elle a appauvri les Français et nous mène maintenant vers une guerre qui n'est pas la nôtre. Il faut arrêter cette fuite en avant vers la catastrophe ! » À défaut d'avoir le mérite de l'originalité, la profession de foi de NOUS LE PEUPLE a au moins celui de la clarté.
Elle résume en tous cas les principales positions de sa tête de liste, Georges Kuzmanovic. Cet ancien conseiller de Jean-Luc Mélenchon pour les questions internationales et de défense a quitté la France insoumise (LFI) après que sa candidature pour les élections européennes de 2019 a été écartée. Une rupture qui actait un désaccord plus profond portant sur la complaisance du mouvement mélenchoniste « à l’égard des thèses indigénistes, le mépris affiché pour les forces de l’ordre, la négation du problème posé par l’islamisme et le refus de regarder en face les défis posés par l’immigration ». Kuzmanovic a par la suite créé son petit parti, République Souveraine, et obtenu le soutien, lors de l'élection présidentielle de 2022, du mouvement larouchiste Solidarité & Progrès.
Comme tous les autres candidats souverainistes, Georges Kuzmanovic affiche un éclatant tropisme pro-Kremlin. En 2014, il présentait l'annexion du territoire ukrainien de Crimée par la Russie comme un acte de « légitime défense » et s'affichait aux côtés de l'activiste conspirationniste Alain Benajam, lors d'un rassemblement pour le Donbass à Paris. L'agression militaire de l'Ukraine par la Russie en février 2022 ne l'a pas fait changer d'avis : selon lui, elle « a pour cause principale l’absurde entêtement de Washington à vouloir étendre l’OTAN »...
Ce républicain ne craint pas de faire figurer en 3ème position sur sa liste aux européennes une altesse royale en la personne du prince Joachim Murat, descendant en droite ligne du maréchal d'Empire éponyme et de Caroline Bonaparte − la soeur de l'Empereur −, et animateur d'une petite formation gaullo-bonapartiste, L'Appel au Peuple.
Autres candidats notables : Philippe Conte (13ème position), transfuge de l'UPR de François Asselineau, et Amélie Ismaïli (20ème position), proche du conférencier Idriss Aberkane et du youtubeur Greg Tabibian. Cette ancienne conseillère en communication que le site complotiste Le Média en 4-4-2 présente comme une « journaliste d'investigation » s'est imposée ces derniers mois comme une figure montante de la complosphère, dénonçant « le complot des fous de Davos » et « l’État profond » (ici, là et encore là) ou qualifiant le journaliste Edwy Plenel d’« agent de lobby impérialiste étranger ».
Fun fact : la chanson du clip de campagne de la liste menée par Georges Kuzmanovic a été générée par intelligence artificielle (IA)... tout comme les photos d'une dizaine de candidates. Une insincérité qui n'a rien d'illégal. Toutefois, il est à noter que, jusqu'à ce que Libération le révèle, aucune mention de ce recours à l'IA ne figurait sur le site de campagne de NOUS LE PEUPLE.
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