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Henry Kissinger (théories du complot sur - )

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Henry Kissinger (capture d'écran YouTube, 17/11/2021).

Conseiller à la sécurité nationale puis Secrétaire d'État américain sous les présidences Nixon (1969-1974) et Ford (1974-1977), Henry Kissinger (1923-2023) fut l'un des artisans de la politique de Détente avec l'URSS pendant la guerre froide. Né dans une famille juive en Allemagne, il émigra à l'âge de 15 ans, en 1938, aux États-Unis, fuyant les persécutions nazies. Orchestrateur du rapprochement des États-Unis avec la Chine populaire dans les années 1970, il reçut le prix Nobel de la Paix en 1973 pour son rôle dans les accords qui mirent fin à la guerre du Vietnam (1973).

Controversé en raison, notamment, de sa probable implication dans la politique de soutien tacite des États-Unis aux dictatures d'Amérique latine et à l'Indonésie de Soeharto dans les années 1970, Henry Kissinger fut aussi pendant des décennies la cible de théoriciens du complot tels que Lyndon LaRouche, Alex Jones, Jeff Rense, Webster G. Tarpley ou encore Thierry Meyssan. A l'instar de George Soros, de David Rockefeller ou, en France, de Jacques Attali, Kissinger fut accusé d'œuvrer à l'avènement du « Nouvel Ordre Mondial » et de prendre part à un projet criminel de réduction de la population (voir : Dépopulation). Son nom est également plusieurs fois apparu sous la plume d'auteurs complotistes l'accusant d'avoir joué un rôle dans les attentats du 11 septembre 2001.

Plusieurs citations apocryphes ont été attribuées à Henry Kissinger. L'une de ces fausses déclarations concerne la Grèce et a notamment été reprise à son compte par le compositeur grec Mikis Theodorakis (1925-2021). Elle aurait été prononcée, selon les versions, en 1973, 1974 ou 1994. Elle est en réalité apparue pour la première fois en février 1997 dans le Turkish Daily News avant d’être reprise le 14 août 1997 par le magazine grec Oikonomikos Tachydromos (« Le Courrier économique « ) et ce alors même qu’elle avait fait l’objet d’un démenti de Kissinger publié dans les colonnes du Turkish Daily News deux mois plus tôt. Les propos prêtés à Kissinger sont les suivants :

« Le peuple grec est anarchique et difficile à dompter. C’est pour cette raison que nous devons les frapper en profondeur dans leurs racines culturelles : peut-être alors pourrons-nous les forcer à se soumettre. Je veux dire, naturellement, s’attaquer à leur langue, leur religion, leurs ressources culturelles et historiques, de sorte que nous puissions neutraliser leur capacité à se développer, à se distinguer, ou à prendre le dessus ; ce qui éliminera un obstacle majeur à nos projets stratégiques vitaux dans les Balkans, en Méditerranée et au Moyen-Orient. »

Kissinger fut membre de la Commission Trilatérale, du Groupe de Bilderberg et du Council on Foreign Relations (CFR), des instances de discussion régulièrement prises pour cibles par les complotistes.

 

(Dernière mise à jour le 03/12/2023)

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Henry Kissinger (capture d'écran YouTube, 17/11/2021).

Conseiller à la sécurité nationale puis Secrétaire d'État américain sous les présidences Nixon (1969-1974) et Ford (1974-1977), Henry Kissinger (1923-2023) fut l'un des artisans de la politique de Détente avec l'URSS pendant la guerre froide. Né dans une famille juive en Allemagne, il émigra à l'âge de 15 ans, en 1938, aux États-Unis, fuyant les persécutions nazies. Orchestrateur du rapprochement des États-Unis avec la Chine populaire dans les années 1970, il reçut le prix Nobel de la Paix en 1973 pour son rôle dans les accords qui mirent fin à la guerre du Vietnam (1973).

Controversé en raison, notamment, de sa probable implication dans la politique de soutien tacite des États-Unis aux dictatures d'Amérique latine et à l'Indonésie de Soeharto dans les années 1970, Henry Kissinger fut aussi pendant des décennies la cible de théoriciens du complot tels que Lyndon LaRouche, Alex Jones, Jeff Rense, Webster G. Tarpley ou encore Thierry Meyssan. A l'instar de George Soros, de David Rockefeller ou, en France, de Jacques Attali, Kissinger fut accusé d'œuvrer à l'avènement du « Nouvel Ordre Mondial » et de prendre part à un projet criminel de réduction de la population (voir : Dépopulation). Son nom est également plusieurs fois apparu sous la plume d'auteurs complotistes l'accusant d'avoir joué un rôle dans les attentats du 11 septembre 2001.

Plusieurs citations apocryphes ont été attribuées à Henry Kissinger. L'une de ces fausses déclarations concerne la Grèce et a notamment été reprise à son compte par le compositeur grec Mikis Theodorakis (1925-2021). Elle aurait été prononcée, selon les versions, en 1973, 1974 ou 1994. Elle est en réalité apparue pour la première fois en février 1997 dans le Turkish Daily News avant d’être reprise le 14 août 1997 par le magazine grec Oikonomikos Tachydromos (« Le Courrier économique « ) et ce alors même qu’elle avait fait l’objet d’un démenti de Kissinger publié dans les colonnes du Turkish Daily News deux mois plus tôt. Les propos prêtés à Kissinger sont les suivants :

« Le peuple grec est anarchique et difficile à dompter. C’est pour cette raison que nous devons les frapper en profondeur dans leurs racines culturelles : peut-être alors pourrons-nous les forcer à se soumettre. Je veux dire, naturellement, s’attaquer à leur langue, leur religion, leurs ressources culturelles et historiques, de sorte que nous puissions neutraliser leur capacité à se développer, à se distinguer, ou à prendre le dessus ; ce qui éliminera un obstacle majeur à nos projets stratégiques vitaux dans les Balkans, en Méditerranée et au Moyen-Orient. »

Kissinger fut membre de la Commission Trilatérale, du Groupe de Bilderberg et du Council on Foreign Relations (CFR), des instances de discussion régulièrement prises pour cibles par les complotistes.

 

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