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Hugo Chávez veut « rétablir la vérité historique » sur la mort de Simon Bolivar

Publié par La Rédaction05 avril 2008, ,

Le président vénézuelien l'avait laissé entendre dans un discours prononcé le 24 décembre 2005 : Simón Bolívar (1783-1830), le héros de l'indépendance latino-américaine, ne serait pas mort de la tuberculose, comme le croient les historiens, mais aurait été empoisonné par ses ennemis (1).

Au début du mois de janvier 2008, Hugo Chávez a créé, par décret, une commission d'enquête présidentielle chargée de « rétablir la vérité historique » sur les circonstances de la mort de Bolívar et le transfert de ses restes au Venezuela. A ce titre, la commission devra procéder à l'exhumation des restes du Libertador. En effet, Chávez a également exprimé ses doutes sur l'authenticité des restes enterrés au Panthéon national, dans la capitale vénézuelienne. Ils y avaient pourtant été rapatriés en 1842 - Caracas étant la ville natale de Bolívar.

Pourquoi une telle agitation autour d'une tombe ?

Pour Frédérique Langue, responsable de la revue électronique Nuevo Mundo Mundos Nuevos et spécialiste du Venezuela, Chávez se livrerait à une classique instrumentalisation de l'histoire : « Le Libertador lui-même fait les frais de cette réécriture de l’histoire voire de cette histoire officielle extrêmement prégnante qui tente de faire entrer les faits dans la révision mythique et manichéenne qu’elle sous-tend. (...) Un autre mythe, celui du complot, fait se rejoindre les héros du passé et celui du présent : en nombre d’occasions, Hugo Chávez n’avait pas manqué de dénoncer, au cours des années précédentes, les tentatives d’assassinat ourdies depuis les Etats-Unis, sur le modèle pour ainsi dire cubain (ce thème est fréquent dans les discours de Fidel Castro). Et plus récemment, les tentatives de déstabilisation en provenance de Colombie ».

Note :
(1) « Le monde possède pour tous, donc, mais dans les faits, des minorités, les descendants de ceux qui crucifièrent le Christ, les descendants de ceux qui jetèrent Bolívar hors d’ici et le crucifièrent aussi à leur manière à Santa Marta en Colombie, une minorité s’est appropriée les richesses du monde (...) et a concentré les richesses entre quelques mains (...) ».

Sources :
* « Comisión sustanciará muerte del Libertador », El Universal, 30 janvier 2008.
* Frédérique Langue, « Les cendres des héros », Nuevo Mundo Mundos Nuevos, 25 mars 2008.

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Le président vénézuelien l'avait laissé entendre dans un discours prononcé le 24 décembre 2005 : Simón Bolívar (1783-1830), le héros de l'indépendance latino-américaine, ne serait pas mort de la tuberculose, comme le croient les historiens, mais aurait été empoisonné par ses ennemis (1).

Au début du mois de janvier 2008, Hugo Chávez a créé, par décret, une commission d'enquête présidentielle chargée de « rétablir la vérité historique » sur les circonstances de la mort de Bolívar et le transfert de ses restes au Venezuela. A ce titre, la commission devra procéder à l'exhumation des restes du Libertador. En effet, Chávez a également exprimé ses doutes sur l'authenticité des restes enterrés au Panthéon national, dans la capitale vénézuelienne. Ils y avaient pourtant été rapatriés en 1842 - Caracas étant la ville natale de Bolívar.

Pourquoi une telle agitation autour d'une tombe ?

Pour Frédérique Langue, responsable de la revue électronique Nuevo Mundo Mundos Nuevos et spécialiste du Venezuela, Chávez se livrerait à une classique instrumentalisation de l'histoire : « Le Libertador lui-même fait les frais de cette réécriture de l’histoire voire de cette histoire officielle extrêmement prégnante qui tente de faire entrer les faits dans la révision mythique et manichéenne qu’elle sous-tend. (...) Un autre mythe, celui du complot, fait se rejoindre les héros du passé et celui du présent : en nombre d’occasions, Hugo Chávez n’avait pas manqué de dénoncer, au cours des années précédentes, les tentatives d’assassinat ourdies depuis les Etats-Unis, sur le modèle pour ainsi dire cubain (ce thème est fréquent dans les discours de Fidel Castro). Et plus récemment, les tentatives de déstabilisation en provenance de Colombie ».

Note :
(1) « Le monde possède pour tous, donc, mais dans les faits, des minorités, les descendants de ceux qui crucifièrent le Christ, les descendants de ceux qui jetèrent Bolívar hors d’ici et le crucifièrent aussi à leur manière à Santa Marta en Colombie, une minorité s’est appropriée les richesses du monde (...) et a concentré les richesses entre quelques mains (...) ».

Sources :
* « Comisión sustanciará muerte del Libertador », El Universal, 30 janvier 2008.
* Frédérique Langue, « Les cendres des héros », Nuevo Mundo Mundos Nuevos, 25 mars 2008.

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