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''International Guerillas'' : le film complotiste qui insulte le 7ème Art !

Publié par La Rédaction22 septembre 2012

''International Guerillas'' : le film complotiste qui insulte le 7ème Art !
Dans son dernier livre, Joseph Anton. Une autobiographie (Plon, 2012), qui raconte ses années de clandestinité, Salman Rushdie fait référence à un film pakistanais qui trouverait sans difficulté sa place dans une anthologie des plus grands navets cinématographiques du XXème siècle.

Long-métrage sorti en 1990, "International Guerillas" est aussi un appel au meurtre allongé d'un zeste d'antisémitisme. Il met en scène un écrivain diabolique et vicieux du nom de Salman Rushdie vouant son existence à... comploter contre l'islam. « Le film, lit-on sur Nanarland.com, adopte d’emblée une thèse au complotisme délirant : une organisation criminelle internationale, réunissant "les plus grands escrocs du monde", et dirigée par un juif du nom de Batu Batu (nom typiquement hébreu comme chacun sait), décide de détruire l’islam. La troisième religion révélée est en effet le principal obstacle dans le monde contre la diffusion du vice et de la corruption : dans le cadre de leur complot majeur pour détruire la religion mahométane, les gros méchants commencent par s’attaquer au Pakistan – principal bastion de l’islam, selon le dialogue du film, qui ne lésine pas sur le nationalisme ».

« Se révélant être, sinon le chef, du moins l’un des principaux agents, du complot gangstero-sioniste international, Salman Rushdie, tel que le décrit "International Guerillas", est une sorte de méchant digne des films de James Bond, vivant dans un palais aux Philippines, protégé par des fils de fer barbelés et une armée privée commandée par un général israélien et supervisée par l’abominable Batu Batu. Non content d’être un abominable mécréant, Rushdie pousse jusqu’au bout le vice et la malfaisance en commettant des actes sadiques et barbares : de nombreux musulmans étant capturés par ses sbires juifs en tentant de venir le tuer, l’écrivain passe le temps en venant tuer à coups de sabre les prisonniers enchaînés avant de respirer avec volupté son mouchoir tâché du sang des croyants ».

A la fin du film, le personnage "Salman Rushdie" meurt terrassé par des rayons lasers projetés par des corans volants... Faut-il pour autant brûler cette véritable insulte au 7ème Art que constitue "International Guerillas" ? Pour Salman Rushdie (le vrai), la réponse est non : en 1990, le Bureau britannique de certification des films avait commencé par se déclarer incompétent pour délivrer à "International Guerillas" le visa de censure qui permettrait sa distribution au Royaume-Uni. L'écrivain était intervenu pour lever toute entrave à la diffusion du film pakistanais, lui ôtant par là même tout parfum de scandale.

L'histoire ne dit pas ce qu'il est advenu du réalisateur d'"International Guerillas". Hitoshi Igarashi, le traducteur japonais des Versets sataniques - le livre qui a valu à Rushdie de voir sa tête mise à prix -, a quant à lui été assassiné en 1991. Son homologue italien a été victime d'un attentat et l'éditeur norvégien du livre a été atteint de trois balles dont une dans le dos.

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''International Guerillas'' : le film complotiste qui insulte le 7ème Art !
Dans son dernier livre, Joseph Anton. Une autobiographie (Plon, 2012), qui raconte ses années de clandestinité, Salman Rushdie fait référence à un film pakistanais qui trouverait sans difficulté sa place dans une anthologie des plus grands navets cinématographiques du XXème siècle.

Long-métrage sorti en 1990, "International Guerillas" est aussi un appel au meurtre allongé d'un zeste d'antisémitisme. Il met en scène un écrivain diabolique et vicieux du nom de Salman Rushdie vouant son existence à... comploter contre l'islam. « Le film, lit-on sur Nanarland.com, adopte d’emblée une thèse au complotisme délirant : une organisation criminelle internationale, réunissant "les plus grands escrocs du monde", et dirigée par un juif du nom de Batu Batu (nom typiquement hébreu comme chacun sait), décide de détruire l’islam. La troisième religion révélée est en effet le principal obstacle dans le monde contre la diffusion du vice et de la corruption : dans le cadre de leur complot majeur pour détruire la religion mahométane, les gros méchants commencent par s’attaquer au Pakistan – principal bastion de l’islam, selon le dialogue du film, qui ne lésine pas sur le nationalisme ».

« Se révélant être, sinon le chef, du moins l’un des principaux agents, du complot gangstero-sioniste international, Salman Rushdie, tel que le décrit "International Guerillas", est une sorte de méchant digne des films de James Bond, vivant dans un palais aux Philippines, protégé par des fils de fer barbelés et une armée privée commandée par un général israélien et supervisée par l’abominable Batu Batu. Non content d’être un abominable mécréant, Rushdie pousse jusqu’au bout le vice et la malfaisance en commettant des actes sadiques et barbares : de nombreux musulmans étant capturés par ses sbires juifs en tentant de venir le tuer, l’écrivain passe le temps en venant tuer à coups de sabre les prisonniers enchaînés avant de respirer avec volupté son mouchoir tâché du sang des croyants ».

A la fin du film, le personnage "Salman Rushdie" meurt terrassé par des rayons lasers projetés par des corans volants... Faut-il pour autant brûler cette véritable insulte au 7ème Art que constitue "International Guerillas" ? Pour Salman Rushdie (le vrai), la réponse est non : en 1990, le Bureau britannique de certification des films avait commencé par se déclarer incompétent pour délivrer à "International Guerillas" le visa de censure qui permettrait sa distribution au Royaume-Uni. L'écrivain était intervenu pour lever toute entrave à la diffusion du film pakistanais, lui ôtant par là même tout parfum de scandale.

L'histoire ne dit pas ce qu'il est advenu du réalisateur d'"International Guerillas". Hitoshi Igarashi, le traducteur japonais des Versets sataniques - le livre qui a valu à Rushdie de voir sa tête mise à prix -, a quant à lui été assassiné en 1991. Son homologue italien a été victime d'un attentat et l'éditeur norvégien du livre a été atteint de trois balles dont une dans le dos.

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