Conspiracy Watch | l'Observatoire du conspirationnisme
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Jean Bricmont, « Avec Macron, Hollande mériterait "le prix Nobel de manipulation politique" » (capture d'écran RT France/YouTube, 24 avril 2017).

Physicien belge et militant « antisioniste », Jean Bricmont (1952 -) occupe une place à part dans la mouvance conspirationniste francophone.

L'universitaire, qui a enseigné la physique théorique à l'Université catholique de Louvain et fait partie de l’Académie royale de Belgique, se veut un disciple de Bertrand Russel et un défenseur de la méthode scientifique et du rationalisme. Il a ainsi présidé le conseil d'administration de l'Association française pour l’information scientifique (Afis) de 2001 à 2006 avant d'en devenir le président d'honneur.

Comptant au nombre des introducteur en langue française des textes de Noam Chomsky, Bricmont a pris l'habitude de s'abriter derrière la figure tutélaire du linguiste américain pour défendre une conception libertaire voire ultra-libérale de la liberté d'expression, adhérant sans réserve aux campagnes orchestrées par la mouvance négationniste pour abroger la loi Gayssot pénalisant la contestation des crimes contre l'humanité jugés à Nuremberg.

Proche de Michel Collon, Jean Bricmont a affirmé publiquement son soutien à François Asselineau, bien que n'étant pas électeur en France.

En 2005, il a participé à la conférence « anti-impérialiste » Axis for Peace organisée par l'auteur complotiste Thierry Meyssan à Bruxelles, un événement ayant notamment pour partenaire la publication d'extrême droite American Free Press fondée par Willis Carto.

Dans une interview publiée en 2008 sur le site conspirationniste Le Grand Soir, Bricmont appelle à « combattre avant tout le discours de culpabilisation (sur l’holocauste) et [à] libérer la parole non juive (sur la Palestine), c’est-à-dire soutenir tous les hommes politiques, tous les intellectuels et tous les journalistes que l’on fait taire au nom de la "lutte contre l’antisémitisme", lorsqu’ils disent quelque chose de critique sur Israël » (sic).

En octobre 2009, dans une réponse au site antifasciste REFLEXes, qui indiquait qu'il avait joué un rôle dans la publication du livre Sarkozy, Israël et les juifs, de Paul-Éric Blanrue, Bricmont écrit :

« J'ai lu le livre de Blanrue et je l'ai trouvé salutaire. [...] il met, pour la première fois, le doigt sur un problème fondamental de nos sociétés, à savoir l'extraordinaire influence sur notre vie politique des réseaux pro-israéliens (ou du lobby pro-israélien comme disent Mearsheimer et Walt). Je le lui ai dit et je l'ai autorisé à me citer sur son site. Je ne lui ai pas trouvé d'éditeur, contrairement à ce qu'affirment nos spécialistes de l'antifascisme (et du renseignement), même si j'aurais été heureux de pouvoir le faire. [...] De plus, bien que Blanrue soit un auteur relativement connu, aucun grand média ne parle de son livre. La puissance des réseaux sionistes est accrue par le tabou qui empêche de parler d'eux. »

En 2010, Jean Brimont prend fait et cause pour la pétition de Paul-Éric Blanrue pour l’abrogation de la loi Gayssot et la libération de Vincent Reynouard, signant aux côtés du ban et de l'arrière-ban de la mouvance négationniste (Robert Faurisson, Yvonne Schleiter, Pierre Guillaume, Henri Roques, Michèle Renouf, Mondher Sfar, Ginette Skandrani, Maria Poumier, Serge Thion, Pierre Panet...) et de la « Dissidence » (Alain Soral, Dieudonné, Thierry Meyssan...). Dix ans plus tard, il dira son refus de signer un appel en défense de la liberté d'expression au motif qu'il l'avait été par des intellectuels comme Anne Applebaum, Paul Berman, David Frum, Garry Kasparov ou Fared Zakaria, qui seraient, selon lui, « bien pires que l'extrême droite (ou extrême gauche) qu'ils dénoncent »).

En 2012, Jean Bricmont préface le livre de Gilad Atzmon, La Parabole d'Esther, édité par Demi-Lune (qui édite également plusieurs ouvrages conspirationnistes dont ceux de Thierry Meyssan), ce qui lui vaut de la part du journaliste Dominique Vidal (Le Monde diplomatique), le reproche d'apporter sa caution à une prose digne d'un journal nazi.

Dans une interview accordée au site complotiste Agence Info Libre en janvier 2014, le physicien belge souligne, au sujet de l'interdiction d'un spectacle de Dieudonné par la justice administrative (Dieudonné y déclarait notamment, au sujet du journaliste Patrick Cohen : « Tu vois, lui, si le vent tourne, je ne suis pas sûr qu'il ait le temps de faire sa valise. Quand je l'entends parler, Patrick Cohen, je me dis, tu vois, les chambres à gaz... Dommage » ; ou encore : « Je n'ai pas à prendre parti entre les juifs et les nazis. Je n'étais pas né, je ne sais pas qui a provoqué qui, qui a volé qui... Mais j'ai ma petite idée »), que le magistrat du Conseil d'Etat ayant rédigé l'arrêt de la plus haute juridiction administrative française était « d'origine juive » :

« Est-ce que c'est antisémite de se poser la question, de comment se fait-il, qu'une personne, peut-être parfaitement neutre, etc., d'origine juive, prend seule la décision d'annuler le spectacle de Dieudonné hier au Conseil d'État ? [...] La Justice ne doit pas seulement être neutre, elle doit paraître neutre. Est-ce que l'apparence de neutralité est préservée dans ce cas-là ? »

A cette question, le journaliste Daniel Schneidermann (Arrêt sur images) répond que « oui, [...] se poser cette question "c'est antisémite". [...] Sans compter que cet exemple précis s'est avéré invalide. Une décision identique a été rendue, le lendemain, par un autre magistrat du Conseil d'Etat, dont le patronyme n'indique absolument pas qu'il soit juif. Ces deux décisions ont été ensuite assumées par le boss du Conseil d'Etat en personne. »

Le 26 mai 2014, deux jours après l'attentat contre le Musée juif de Belgique, Jean Bricmont relaie une publication issue d'un blog israélien aux contenus douteux suggérant que les victimes des meurtres avaient travaillé pour le Mossad (thèse balayée lors du procès du terroriste Mehdi Nemmouche), avec la mention suivante : « Si c'est vrai - et ce n'est pas un site "complotiste", tout n'est peut-être pas la faute à Dieudo ».

Le 23 mars 2016, au lendemain des attentats de Bruxelles, Jean Bricmont soutient sur Facebook que les terroristes djihadistes sont armés par les gouvernements occidentaux. Partageant un communiqué de l'organisation terroriste chiite libanaise Hezbollah condamnant les attentats, il écrit : « il y a différents types de terroristes : il y a ceux que nous armons et qui nous attaquent et ceux que nous dénonçons et qui nous soutiennent… »

En octobre 2018, dans une série de statuts Facebook réagissant au décès de Robert Faurisson, Jean Bricmont explique que le négationniste français restera pour lui « le symbole (pas lui mais ses censeurs) de l’absurdité de notre époque où tout le monde se prétend laïc mais a fait de l’holocauste, de la “mémoire”, de la repentance, et de l’idéologie des droits de l’homme qui lui est associée une véritable religion, avec ses lois (de censure), ses musées, ses célébrations (voyages à Auschwitz ou à Yad Vashem), ses incantations (“plus jamais ça”). […] Comme toute religion, celle de l’holocauste et des droits de l’homme est liée à une gigantesque hypocrisie : le “silence” est toujours supposé être “complice” sauf quand il s‘agit des crimes du principal bénéficiaire de cette religion, l’état d’Israël et, plus généralement l’impérialisme occidental ». Jean Bricmont qualifie d'ailleurs les « négationnistes » (mot qu'il prend le soin d'écrire en l'entourant de guillemets) d'« athées de [la] religion de l'holocauste ».

Le 15 juin 2019, quelques jours après les propos d'Etienne Chouard sur l'existence des chambres à gaz, Jean Bricmont écrit : « Aujourd’hui, pour moi, le monde se coupe en deux : ceux qui défendent Chouard face à l’inquisition médiatique parisienne et les autres. Tout le reste passe au deuxième plan. Nous ne serons jamais libres si nous ne sommes pas libres de parler. »

En novembre 2019, Bricmont rebondit sur un statut d'Houria Bouteldja en se disant « pour le socialisme des imbéciles », une expression attribuée à August Bebel (il l'avait reprise à son compte à la fin du XIXe siècle) et qui désigne l'antisémitisme.

En décembre 2019, Bricmont félicite Jean-Luc Mélenchon qui, dans une note de blog polémique consacrée à la défaite du Parti travailliste aux élections britanniques, écrivait pour conclure qu'il ne s'agenouillerait jamais « devant les ukases arrogants des communautaristes du CRIF ».

Le 31 janvier 2020, Jean Bricmont participe à la soirée organisée à l'initiative de François Asselineau (UPR) pour « fêter » le Brexit, en présence, notamment, de Vincent Lapierre, Nicolas Dupont-Aignan (Debout la France), Jean-Frédéric Poisson (Parti chrétien-démocrate), Florian Philippot (« Les Patriotes », ex-Front national), Jacques Cheminade (Solidarité & Progrès), Djordje Kuzmanovic (« République souveraine », ex-France insoumise) et Philippe Pascot.

En mars 2020, il publie aux éditions Jeanne, créées par Vincent Lapierre, Les censeurs contre la République, présenté comme une réédition augmentée de la République des censeurs, édité en 2014 aux éditions de l'Herne. L'ouvrage est préfacé par Etienne Chouard.

Il est un des signataires de la pétition « Liberté Pour Ryssen », présentée comme un « appel à tous les défenseurs de la liberté d’expression ».

 

IL A DIT :

« Il y a une espèce de folie dans laquelle on est tombé avec soi-disant la lutte contre le racisme, contre l’antisémitisme, contre le sexisme, etc. qui fait qu’effectivement – ça c’est le tournant qu’on a pris dans les années Mitterrand – on va lutter contre cela et, évidemment, on est arrivé à une situation maintenant où tout le monde poursuit tout le monde […] et plus personne ne peut dire ce qu’elle pense parce que même des tas de gens qui ne seraient pas d’accord avec […] les spectacles de Dieudonné ou les conférences de Soral se rendent comptent qu’avec la charge qu'il y a contre ces gens-là, la mobilisation comme si c’était la fin de la civilisation, de la République, ils se disent : "moi je vais rien dire sur Israël, […] sur les lobbies etc." et les gens préfèrent se taire. […] Et ça, ça peut être un effet recherché de la censure ».

Source : « Jean Bricmont - Meta TV - L'autre dissidence belge ¼ », YouTube, 2 juin 2014.

 

Voir aussi :

Esprit critique en toc

CQFD : encore un effort pour être vraiment critique !

 

(Dernière mise à jour : 14/01/2021)

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Jean Bricmont, « Avec Macron, Hollande mériterait "le prix Nobel de manipulation politique" » (capture d'écran RT France/YouTube, 24 avril 2017).

Physicien belge et militant « antisioniste », Jean Bricmont (1952 -) occupe une place à part dans la mouvance conspirationniste francophone.

L'universitaire, qui a enseigné la physique théorique à l'Université catholique de Louvain et fait partie de l’Académie royale de Belgique, se veut un disciple de Bertrand Russel et un défenseur de la méthode scientifique et du rationalisme. Il a ainsi présidé le conseil d'administration de l'Association française pour l’information scientifique (Afis) de 2001 à 2006 avant d'en devenir le président d'honneur.

Comptant au nombre des introducteur en langue française des textes de Noam Chomsky, Bricmont a pris l'habitude de s'abriter derrière la figure tutélaire du linguiste américain pour défendre une conception libertaire voire ultra-libérale de la liberté d'expression, adhérant sans réserve aux campagnes orchestrées par la mouvance négationniste pour abroger la loi Gayssot pénalisant la contestation des crimes contre l'humanité jugés à Nuremberg.

Proche de Michel Collon, Jean Bricmont a affirmé publiquement son soutien à François Asselineau, bien que n'étant pas électeur en France.

En 2005, il a participé à la conférence « anti-impérialiste » Axis for Peace organisée par l'auteur complotiste Thierry Meyssan à Bruxelles, un événement ayant notamment pour partenaire la publication d'extrême droite American Free Press fondée par Willis Carto.

Dans une interview publiée en 2008 sur le site conspirationniste Le Grand Soir, Bricmont appelle à « combattre avant tout le discours de culpabilisation (sur l’holocauste) et [à] libérer la parole non juive (sur la Palestine), c’est-à-dire soutenir tous les hommes politiques, tous les intellectuels et tous les journalistes que l’on fait taire au nom de la "lutte contre l’antisémitisme", lorsqu’ils disent quelque chose de critique sur Israël » (sic).

En octobre 2009, dans une réponse au site antifasciste REFLEXes, qui indiquait qu'il avait joué un rôle dans la publication du livre Sarkozy, Israël et les juifs, de Paul-Éric Blanrue, Bricmont écrit :

« J'ai lu le livre de Blanrue et je l'ai trouvé salutaire. [...] il met, pour la première fois, le doigt sur un problème fondamental de nos sociétés, à savoir l'extraordinaire influence sur notre vie politique des réseaux pro-israéliens (ou du lobby pro-israélien comme disent Mearsheimer et Walt). Je le lui ai dit et je l'ai autorisé à me citer sur son site. Je ne lui ai pas trouvé d'éditeur, contrairement à ce qu'affirment nos spécialistes de l'antifascisme (et du renseignement), même si j'aurais été heureux de pouvoir le faire. [...] De plus, bien que Blanrue soit un auteur relativement connu, aucun grand média ne parle de son livre. La puissance des réseaux sionistes est accrue par le tabou qui empêche de parler d'eux. »

En 2010, Jean Brimont prend fait et cause pour la pétition de Paul-Éric Blanrue pour l’abrogation de la loi Gayssot et la libération de Vincent Reynouard, signant aux côtés du ban et de l'arrière-ban de la mouvance négationniste (Robert Faurisson, Yvonne Schleiter, Pierre Guillaume, Henri Roques, Michèle Renouf, Mondher Sfar, Ginette Skandrani, Maria Poumier, Serge Thion, Pierre Panet...) et de la « Dissidence » (Alain Soral, Dieudonné, Thierry Meyssan...). Dix ans plus tard, il dira son refus de signer un appel en défense de la liberté d'expression au motif qu'il l'avait été par des intellectuels comme Anne Applebaum, Paul Berman, David Frum, Garry Kasparov ou Fared Zakaria, qui seraient, selon lui, « bien pires que l'extrême droite (ou extrême gauche) qu'ils dénoncent »).

En 2012, Jean Bricmont préface le livre de Gilad Atzmon, La Parabole d'Esther, édité par Demi-Lune (qui édite également plusieurs ouvrages conspirationnistes dont ceux de Thierry Meyssan), ce qui lui vaut de la part du journaliste Dominique Vidal (Le Monde diplomatique), le reproche d'apporter sa caution à une prose digne d'un journal nazi.

Dans une interview accordée au site complotiste Agence Info Libre en janvier 2014, le physicien belge souligne, au sujet de l'interdiction d'un spectacle de Dieudonné par la justice administrative (Dieudonné y déclarait notamment, au sujet du journaliste Patrick Cohen : « Tu vois, lui, si le vent tourne, je ne suis pas sûr qu'il ait le temps de faire sa valise. Quand je l'entends parler, Patrick Cohen, je me dis, tu vois, les chambres à gaz... Dommage » ; ou encore : « Je n'ai pas à prendre parti entre les juifs et les nazis. Je n'étais pas né, je ne sais pas qui a provoqué qui, qui a volé qui... Mais j'ai ma petite idée »), que le magistrat du Conseil d'Etat ayant rédigé l'arrêt de la plus haute juridiction administrative française était « d'origine juive » :

« Est-ce que c'est antisémite de se poser la question, de comment se fait-il, qu'une personne, peut-être parfaitement neutre, etc., d'origine juive, prend seule la décision d'annuler le spectacle de Dieudonné hier au Conseil d'État ? [...] La Justice ne doit pas seulement être neutre, elle doit paraître neutre. Est-ce que l'apparence de neutralité est préservée dans ce cas-là ? »

A cette question, le journaliste Daniel Schneidermann (Arrêt sur images) répond que « oui, [...] se poser cette question "c'est antisémite". [...] Sans compter que cet exemple précis s'est avéré invalide. Une décision identique a été rendue, le lendemain, par un autre magistrat du Conseil d'Etat, dont le patronyme n'indique absolument pas qu'il soit juif. Ces deux décisions ont été ensuite assumées par le boss du Conseil d'Etat en personne. »

Le 26 mai 2014, deux jours après l'attentat contre le Musée juif de Belgique, Jean Bricmont relaie une publication issue d'un blog israélien aux contenus douteux suggérant que les victimes des meurtres avaient travaillé pour le Mossad (thèse balayée lors du procès du terroriste Mehdi Nemmouche), avec la mention suivante : « Si c'est vrai - et ce n'est pas un site "complotiste", tout n'est peut-être pas la faute à Dieudo ».

Le 23 mars 2016, au lendemain des attentats de Bruxelles, Jean Bricmont soutient sur Facebook que les terroristes djihadistes sont armés par les gouvernements occidentaux. Partageant un communiqué de l'organisation terroriste chiite libanaise Hezbollah condamnant les attentats, il écrit : « il y a différents types de terroristes : il y a ceux que nous armons et qui nous attaquent et ceux que nous dénonçons et qui nous soutiennent… »

En octobre 2018, dans une série de statuts Facebook réagissant au décès de Robert Faurisson, Jean Bricmont explique que le négationniste français restera pour lui « le symbole (pas lui mais ses censeurs) de l’absurdité de notre époque où tout le monde se prétend laïc mais a fait de l’holocauste, de la “mémoire”, de la repentance, et de l’idéologie des droits de l’homme qui lui est associée une véritable religion, avec ses lois (de censure), ses musées, ses célébrations (voyages à Auschwitz ou à Yad Vashem), ses incantations (“plus jamais ça”). […] Comme toute religion, celle de l’holocauste et des droits de l’homme est liée à une gigantesque hypocrisie : le “silence” est toujours supposé être “complice” sauf quand il s‘agit des crimes du principal bénéficiaire de cette religion, l’état d’Israël et, plus généralement l’impérialisme occidental ». Jean Bricmont qualifie d'ailleurs les « négationnistes » (mot qu'il prend le soin d'écrire en l'entourant de guillemets) d'« athées de [la] religion de l'holocauste ».

Le 15 juin 2019, quelques jours après les propos d'Etienne Chouard sur l'existence des chambres à gaz, Jean Bricmont écrit : « Aujourd’hui, pour moi, le monde se coupe en deux : ceux qui défendent Chouard face à l’inquisition médiatique parisienne et les autres. Tout le reste passe au deuxième plan. Nous ne serons jamais libres si nous ne sommes pas libres de parler. »

En novembre 2019, Bricmont rebondit sur un statut d'Houria Bouteldja en se disant « pour le socialisme des imbéciles », une expression attribuée à August Bebel (il l'avait reprise à son compte à la fin du XIXe siècle) et qui désigne l'antisémitisme.

En décembre 2019, Bricmont félicite Jean-Luc Mélenchon qui, dans une note de blog polémique consacrée à la défaite du Parti travailliste aux élections britanniques, écrivait pour conclure qu'il ne s'agenouillerait jamais « devant les ukases arrogants des communautaristes du CRIF ».

Le 31 janvier 2020, Jean Bricmont participe à la soirée organisée à l'initiative de François Asselineau (UPR) pour « fêter » le Brexit, en présence, notamment, de Vincent Lapierre, Nicolas Dupont-Aignan (Debout la France), Jean-Frédéric Poisson (Parti chrétien-démocrate), Florian Philippot (« Les Patriotes », ex-Front national), Jacques Cheminade (Solidarité & Progrès), Djordje Kuzmanovic (« République souveraine », ex-France insoumise) et Philippe Pascot.

En mars 2020, il publie aux éditions Jeanne, créées par Vincent Lapierre, Les censeurs contre la République, présenté comme une réédition augmentée de la République des censeurs, édité en 2014 aux éditions de l'Herne. L'ouvrage est préfacé par Etienne Chouard.

Il est un des signataires de la pétition « Liberté Pour Ryssen », présentée comme un « appel à tous les défenseurs de la liberté d’expression ».

 

IL A DIT :

« Il y a une espèce de folie dans laquelle on est tombé avec soi-disant la lutte contre le racisme, contre l’antisémitisme, contre le sexisme, etc. qui fait qu’effectivement – ça c’est le tournant qu’on a pris dans les années Mitterrand – on va lutter contre cela et, évidemment, on est arrivé à une situation maintenant où tout le monde poursuit tout le monde […] et plus personne ne peut dire ce qu’elle pense parce que même des tas de gens qui ne seraient pas d’accord avec […] les spectacles de Dieudonné ou les conférences de Soral se rendent comptent qu’avec la charge qu'il y a contre ces gens-là, la mobilisation comme si c’était la fin de la civilisation, de la République, ils se disent : "moi je vais rien dire sur Israël, […] sur les lobbies etc." et les gens préfèrent se taire. […] Et ça, ça peut être un effet recherché de la censure ».

Source : « Jean Bricmont - Meta TV - L'autre dissidence belge ¼ », YouTube, 2 juin 2014.

 

Voir aussi :

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(Dernière mise à jour : 14/01/2021)

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