Conspiracy Watch a pu visionner l’entretien avec l’activiste panafricaniste franco-béninois Kemi Seba déprogrammé par LCP. Le directeur adjoint de la rédaction du Figaro, Yves Thréard, n’y informe pas son public au sujet du parcours sulfureux de son invité. Ni de ses liens avec le Kremlin et son appareil de propagande en Afrique.
« Est-ce que vous êtes un homme politique ? Est-ce que vous êtes, ce qui n'est pas du tout péjoratif, un activiste, c'est-à-dire quelqu'un qui remue un peu, un agitateur, quoi ? Est-ce que vous êtes un écrivain ? Comment vous vous définissez ? », demande Yves Thréard à son interlocuteur sur La chaîne parlementaire (LCP) dans un entretien qui devait être diffusé dimanche 12 mars. « Je me définis comme un homme africain au XXIe siècle ». Cet homme n’est autre que l’activiste panafricaniste franco-béninois Kemi Seba, antisémite et raciste notoire présenté par LCP comme un simple « militant politique et président de l'ONG Urgences Panafricanistes », venu faire la promotion de son nouveau livre, Philosophie de la panafricanité fondamentale, édité chez Fiat Lux, la maison d'édition dirigée par le conférencier complotiste Salim Laïbi.
Après une vague de critiques sur les réseaux sociaux, LCP a annoncé dimanche soir sur Twitter avoir « décidé de déprogrammer l’entretien », après une discussion avec Thomas Gassiloud, député Renaissance du Rhône et président de la commission de la Défense nationale et des forces armées, sans préciser comment un député de la majorité s’est retrouvé impliqué dans la décision éditoriale d’une chaîne publique. « J’ai simplement joué le rôle de lanceur d’alerte », a expliqué ce dernier ce lundi à l’AFP, accusant Kemi Seba d’être un « relais de la propagande russe » et de servir « une puissance étrangère qui alimente le sentiment antifrançais ».
Conspiracy Watch a néanmoins pu sauvegarder l’entretien avant sa suppression et le visionner. Pendant 28 minutes, Yves Thréard et Kemi Seba, de son vrai nom Stellio Capo Chichi, y dissertent pendant près d’une demi-heure sur le souverainisme, le Franc CFA, la fracture générationnelle en Afrique ou la montée de l’islamisme. Rien sur le parcours de cet ancien compagnon de route de Dieudonné plusieurs fois condamné pour incitation à la haine raciale, propos antisémites ou reconstitution de ligue dissoute. Ni aucune mention du fait que Kemi Seba, qui compte près d’un million d'abonnés sur Facebook, 124 000 sur Twitter et 205 000 sur YouTube pour plus de 13 millions de vues, est devenu depuis quelques années l’un des influenceurs les plus redoutables de la machine de désinformation russe en Afrique.
On entendra à peine parler de celui à qui il a été directement lié : Evguéni Prigojine, l’oligarque russe à la tête du groupe de mercenaires Wagner, placé sous sanctions européennes et qui a commis de nombreux crimes contre l’humanité en Ukraine, mais aussi en Afrique, où ses hommes pillent, tuent et violent. « On vous fait un reproche, une critique même, qui est assez acerbe. On dit que vous faites le voyage à Moscou auprès de Monsieur Prigojine, vous allez souvent en Turquie... Ce n'est pas la France, mais ce sont d'autres puissances qui cherchent à mettre un pied sur le continent africain », avance Yves Thréard. « Pourquoi, quand les Africains font de la géopolitique, cela devient immédiatement une volonté de changer de maître ? » répond Kemi Seba.
Kemi Seba n’a pourtant pas simplement fait « le voyage à Moscou ». En octobre 2020, il a lui-même admis sur la chaîne Vox Africa avoir été « approché » par des hommes d’Evguéni Prigojine et avoir rencontré l’oligarque à plusieurs reprises. Ce dernier l’aurait invité en Russie (où Vladimir Poutine l’a reçu deux fois), au Soudan et en Libye. Toujours selon l’intéressé, Prigojine lui aurait même apporté un « soutien matériel » en contrepartie d’un appel à « la jeunesse africaine à mener des actions violentes contre les intérêts français en Afrique ». En novembre, le Département d’État américain l’accusait d’avoir toujours « des liens avec des entités liées à Evgueni Prigojine ».
Manifestation devant l'Ambassade de France à Kinshasa alors que le PR @EmmanuelMacron a présenté sa strat partenariale avec les pays du continent et que tournée débute. Intéressant de noter le mélange drapeaux russes et membres de l'ONG Urgences Panafricanistes de Kemi Seba pic.twitter.com/rQn0AZCqVe
— alleyesonwagner (@alleyesonwagner) March 1, 2023
Le directeur adjoint du Figaro n’interroge pas son invité à ce sujet, Kemi Seba assurant ne plus parler à Prigojine et ayant tout le loisir de se présenter comme un simple combattant de « la souveraineté africaine ». Pas plus qu’il ne rebondit lorsque l’activiste franco-béninois lui déclare qu’Alexandre Douguine, idéologue néo-eurasiste et ultra-nationaliste russe proche de l’extrême droite française, « est un camarade, on n'est pas d'accord sur tout. Lui, son centre de gravité, c'est la Russie. Moi, mon centre de gravité, c'est l'Afrique. On a une même détestation du néolibéralisme, du progressisme dégénéré, de l'occidentalisation du monde à pas forcés qui est effectuée un peu partout. » Plus loin, il qualifie l’invasion russe de l’Ukraine de « conflit inter-ethnique » qui ne le concerne pas. Il assure ne pas être « un porte-parole de la Russie ». « La Russie, ce qui m'intéresse, c'est la manière dont elle dérange l'Occident aujourd'hui », poursuit-il.
Kemi Seba a plutôt pour habitude de fréquenter les médias de la complosphère et d’extrême droite en France, comme en mars chez Éric Morillot, où il avait déclaré que le président ukrainien Volodomyr Zelensky « est objectivement au mieux une marionnette, au pire un outil consentant de l’élite néolibérale » et « un agent d’influence de l’impérialisme occidental dans cette région ». Il faut néanmoins préciser qu’Yves Thréard, qui l’accueille dans le fauteuil de LCP, invité régulier de CNews, s’est fait remarquer en 2019 pour avoir déclaré sur LCI qu'il « [détestait] la religion musulmane ». Ou en février 2022, toujours sur LCI, où il expliquait que le racisme d’Éric Zemmour n’aurait rien à voir avec l’antisémitisme de Dieudonné, puisqu'« il y en a un qui s’en prend à ce qu’il définit comme une race, les juifs, coupables de leur origine et de leur race, alors que Zemmour s’en prend aux Arabes parce qu’il dit que ce sont des voleurs, ça n’a rien à voir ! ». Des propos qui ont néanmoins valu à Éric Zemmour une condamnation pour « provocation à la haine et à la violence » et « injures publiques envers un groupe de personnes en raison de leur origine ». Yves Thréard ne nous a pas répondu avant la publication de cet article.
« Est-ce que vous êtes à l'Afrique, ou au Bénin, ce que Zemmour est à la France ? », demande-t-il à Kemi Seba. Ce n’est pas sa tasse de thé, répond ce dernier, assurant que Zemmour « ne s’attaque pas aux causes, mais aux conséquences ». « Moi mon problème c’est l’élite. Il serait très facile pour moi avec le nombre de personnes qui me suivent en Afrique, en France ou en Europe, de commencer à lancer une détestation vis-à-vis du Français du quotidien qui n’a rien demandé et qui a du mal à joindre les deux bouts. Quand j’étais plus jeune j’étais beaucoup plus frontal, on avait moins d’expérience, on avait moins voyagé, j’étais donc beaucoup plus dur et j’étais dans une forme d’essentialisme. » « On vous a même accusé d’antisémitisme », rebondit Yves Thréard. « Oui on m’a accusé de tout, d’anti-martien aussi ça ne me dérange pas ».
En 2006, en pleine affaire Ilan Halimi, Kemi Seba a tout de même adressé un message de menaces à plusieurs organisations juives. En 2009, il est condamné à 8 mois de prison avec sursis pour incitation à la haine raciale après avoir déclaré que des institutions internationales sont « tenues par les sionistes qui imposent à l’Afrique et à sa diaspora des conditions de vie tellement excrémentielles que le camp de concentration d’Auschwitz peut paraître comme un paradis sur terre ». La même année il assurait que « c'est une vision raciste que de dire qu'Hitler était le mal absolu de l'humanité. […] Au moins, sous Hitler, les Noirs trouvaient du travail [...], parce qu'ils étaient engagés dans les armées pour lutter contre le péril nazi ». Le directeur adjoint du Figaro n’en dira pas un mot. En réaction à la polémique sur les réseaux sociaux, Hery Djehuty, coordinateur international de l’ONG fondée par Kemi Seba, s’est lui aussi fendu d’un tweet antisémite : « Toujours un plaisir de voir la communauté du "lobby qui n’existe pas" au bord de l’apoplexie. Votre chantage à l’antisemitisme ne nous impressionne pas. Vous n’êtes rien pour les masses africaines. Il va falloir que vous le compreniez une bonne fois pour toute. »
C’est donc sur une chaîne publique que Kemi Seba a pu dérouler sa vision de l’identité et de la souveraineté africaine, se décrivant comme un « traditionaliste » et ayant tout le loisir de se présenter comme assagi. Ou presque. « Ce que vous appelez islamisme moi j’appelle ça un terrorisme qui est très utile aux multinationales. Et donc, sans faire de complotisme en tant que tel, je vous le dis et je vous le répète, ceux qui sont les créateurs de ce Frankenstein sont plus du côté de Paris ou de Washington que du côté de Ouagadougou ou de Bamako » a-t-il lâché, là encore sans réaction particulière d’Yves Thréard. « Merci Kemi Seba » dit ce dernier en conclusion de l’entretien. « C’est moi qui vous remercie, monsieur ».
« Est-ce que vous êtes un homme politique ? Est-ce que vous êtes, ce qui n'est pas du tout péjoratif, un activiste, c'est-à-dire quelqu'un qui remue un peu, un agitateur, quoi ? Est-ce que vous êtes un écrivain ? Comment vous vous définissez ? », demande Yves Thréard à son interlocuteur sur La chaîne parlementaire (LCP) dans un entretien qui devait être diffusé dimanche 12 mars. « Je me définis comme un homme africain au XXIe siècle ». Cet homme n’est autre que l’activiste panafricaniste franco-béninois Kemi Seba, antisémite et raciste notoire présenté par LCP comme un simple « militant politique et président de l'ONG Urgences Panafricanistes », venu faire la promotion de son nouveau livre, Philosophie de la panafricanité fondamentale, édité chez Fiat Lux, la maison d'édition dirigée par le conférencier complotiste Salim Laïbi.
Après une vague de critiques sur les réseaux sociaux, LCP a annoncé dimanche soir sur Twitter avoir « décidé de déprogrammer l’entretien », après une discussion avec Thomas Gassiloud, député Renaissance du Rhône et président de la commission de la Défense nationale et des forces armées, sans préciser comment un député de la majorité s’est retrouvé impliqué dans la décision éditoriale d’une chaîne publique. « J’ai simplement joué le rôle de lanceur d’alerte », a expliqué ce dernier ce lundi à l’AFP, accusant Kemi Seba d’être un « relais de la propagande russe » et de servir « une puissance étrangère qui alimente le sentiment antifrançais ».
Conspiracy Watch a néanmoins pu sauvegarder l’entretien avant sa suppression et le visionner. Pendant 28 minutes, Yves Thréard et Kemi Seba, de son vrai nom Stellio Capo Chichi, y dissertent pendant près d’une demi-heure sur le souverainisme, le Franc CFA, la fracture générationnelle en Afrique ou la montée de l’islamisme. Rien sur le parcours de cet ancien compagnon de route de Dieudonné plusieurs fois condamné pour incitation à la haine raciale, propos antisémites ou reconstitution de ligue dissoute. Ni aucune mention du fait que Kemi Seba, qui compte près d’un million d'abonnés sur Facebook, 124 000 sur Twitter et 205 000 sur YouTube pour plus de 13 millions de vues, est devenu depuis quelques années l’un des influenceurs les plus redoutables de la machine de désinformation russe en Afrique.
On entendra à peine parler de celui à qui il a été directement lié : Evguéni Prigojine, l’oligarque russe à la tête du groupe de mercenaires Wagner, placé sous sanctions européennes et qui a commis de nombreux crimes contre l’humanité en Ukraine, mais aussi en Afrique, où ses hommes pillent, tuent et violent. « On vous fait un reproche, une critique même, qui est assez acerbe. On dit que vous faites le voyage à Moscou auprès de Monsieur Prigojine, vous allez souvent en Turquie... Ce n'est pas la France, mais ce sont d'autres puissances qui cherchent à mettre un pied sur le continent africain », avance Yves Thréard. « Pourquoi, quand les Africains font de la géopolitique, cela devient immédiatement une volonté de changer de maître ? » répond Kemi Seba.
Kemi Seba n’a pourtant pas simplement fait « le voyage à Moscou ». En octobre 2020, il a lui-même admis sur la chaîne Vox Africa avoir été « approché » par des hommes d’Evguéni Prigojine et avoir rencontré l’oligarque à plusieurs reprises. Ce dernier l’aurait invité en Russie (où Vladimir Poutine l’a reçu deux fois), au Soudan et en Libye. Toujours selon l’intéressé, Prigojine lui aurait même apporté un « soutien matériel » en contrepartie d’un appel à « la jeunesse africaine à mener des actions violentes contre les intérêts français en Afrique ». En novembre, le Département d’État américain l’accusait d’avoir toujours « des liens avec des entités liées à Evgueni Prigojine ».
Manifestation devant l'Ambassade de France à Kinshasa alors que le PR @EmmanuelMacron a présenté sa strat partenariale avec les pays du continent et que tournée débute. Intéressant de noter le mélange drapeaux russes et membres de l'ONG Urgences Panafricanistes de Kemi Seba pic.twitter.com/rQn0AZCqVe
— alleyesonwagner (@alleyesonwagner) March 1, 2023
Le directeur adjoint du Figaro n’interroge pas son invité à ce sujet, Kemi Seba assurant ne plus parler à Prigojine et ayant tout le loisir de se présenter comme un simple combattant de « la souveraineté africaine ». Pas plus qu’il ne rebondit lorsque l’activiste franco-béninois lui déclare qu’Alexandre Douguine, idéologue néo-eurasiste et ultra-nationaliste russe proche de l’extrême droite française, « est un camarade, on n'est pas d'accord sur tout. Lui, son centre de gravité, c'est la Russie. Moi, mon centre de gravité, c'est l'Afrique. On a une même détestation du néolibéralisme, du progressisme dégénéré, de l'occidentalisation du monde à pas forcés qui est effectuée un peu partout. » Plus loin, il qualifie l’invasion russe de l’Ukraine de « conflit inter-ethnique » qui ne le concerne pas. Il assure ne pas être « un porte-parole de la Russie ». « La Russie, ce qui m'intéresse, c'est la manière dont elle dérange l'Occident aujourd'hui », poursuit-il.
Kemi Seba a plutôt pour habitude de fréquenter les médias de la complosphère et d’extrême droite en France, comme en mars chez Éric Morillot, où il avait déclaré que le président ukrainien Volodomyr Zelensky « est objectivement au mieux une marionnette, au pire un outil consentant de l’élite néolibérale » et « un agent d’influence de l’impérialisme occidental dans cette région ». Il faut néanmoins préciser qu’Yves Thréard, qui l’accueille dans le fauteuil de LCP, invité régulier de CNews, s’est fait remarquer en 2019 pour avoir déclaré sur LCI qu'il « [détestait] la religion musulmane ». Ou en février 2022, toujours sur LCI, où il expliquait que le racisme d’Éric Zemmour n’aurait rien à voir avec l’antisémitisme de Dieudonné, puisqu'« il y en a un qui s’en prend à ce qu’il définit comme une race, les juifs, coupables de leur origine et de leur race, alors que Zemmour s’en prend aux Arabes parce qu’il dit que ce sont des voleurs, ça n’a rien à voir ! ». Des propos qui ont néanmoins valu à Éric Zemmour une condamnation pour « provocation à la haine et à la violence » et « injures publiques envers un groupe de personnes en raison de leur origine ». Yves Thréard ne nous a pas répondu avant la publication de cet article.
« Est-ce que vous êtes à l'Afrique, ou au Bénin, ce que Zemmour est à la France ? », demande-t-il à Kemi Seba. Ce n’est pas sa tasse de thé, répond ce dernier, assurant que Zemmour « ne s’attaque pas aux causes, mais aux conséquences ». « Moi mon problème c’est l’élite. Il serait très facile pour moi avec le nombre de personnes qui me suivent en Afrique, en France ou en Europe, de commencer à lancer une détestation vis-à-vis du Français du quotidien qui n’a rien demandé et qui a du mal à joindre les deux bouts. Quand j’étais plus jeune j’étais beaucoup plus frontal, on avait moins d’expérience, on avait moins voyagé, j’étais donc beaucoup plus dur et j’étais dans une forme d’essentialisme. » « On vous a même accusé d’antisémitisme », rebondit Yves Thréard. « Oui on m’a accusé de tout, d’anti-martien aussi ça ne me dérange pas ».
En 2006, en pleine affaire Ilan Halimi, Kemi Seba a tout de même adressé un message de menaces à plusieurs organisations juives. En 2009, il est condamné à 8 mois de prison avec sursis pour incitation à la haine raciale après avoir déclaré que des institutions internationales sont « tenues par les sionistes qui imposent à l’Afrique et à sa diaspora des conditions de vie tellement excrémentielles que le camp de concentration d’Auschwitz peut paraître comme un paradis sur terre ». La même année il assurait que « c'est une vision raciste que de dire qu'Hitler était le mal absolu de l'humanité. […] Au moins, sous Hitler, les Noirs trouvaient du travail [...], parce qu'ils étaient engagés dans les armées pour lutter contre le péril nazi ». Le directeur adjoint du Figaro n’en dira pas un mot. En réaction à la polémique sur les réseaux sociaux, Hery Djehuty, coordinateur international de l’ONG fondée par Kemi Seba, s’est lui aussi fendu d’un tweet antisémite : « Toujours un plaisir de voir la communauté du "lobby qui n’existe pas" au bord de l’apoplexie. Votre chantage à l’antisemitisme ne nous impressionne pas. Vous n’êtes rien pour les masses africaines. Il va falloir que vous le compreniez une bonne fois pour toute. »
C’est donc sur une chaîne publique que Kemi Seba a pu dérouler sa vision de l’identité et de la souveraineté africaine, se décrivant comme un « traditionaliste » et ayant tout le loisir de se présenter comme assagi. Ou presque. « Ce que vous appelez islamisme moi j’appelle ça un terrorisme qui est très utile aux multinationales. Et donc, sans faire de complotisme en tant que tel, je vous le dis et je vous le répète, ceux qui sont les créateurs de ce Frankenstein sont plus du côté de Paris ou de Washington que du côté de Ouagadougou ou de Bamako » a-t-il lâché, là encore sans réaction particulière d’Yves Thréard. « Merci Kemi Seba » dit ce dernier en conclusion de l’entretien. « C’est moi qui vous remercie, monsieur ».
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