L’ancien favori socialiste a en effet reconnu publiquement avoir eu une « relation inappropriée » avec Nafissatou Diallo avant d’être mis en examen pour complicité de proxénétisme aggravé en bande organisée dans l’affaire du Carlton de Lille. Comme le relève Le Point dans un article démontant brillamment la thèse complotiste, « rien ne permet aujourd'hui d'établir qu'une embuscade ait été tendue à Dominique Strauss-Kahn au Sofitel ». Une thèse très fortement suggérée par l'Américain Edward J. Epstein dans un texte paru fin 2011 dans la New York Review of Books. Du reste, DSK lui-même ne croit pas à une telle version : s'il pense que ses adversaires politiques ont pu « orchestrer » les retombées de l’affaire du Sofitel afin de mieux précipiter sa chute, il ne croit pas qu’un complot a eu lieu avant les faits eux-mêmes.
Pour avoir un aperçu de ce qu'est vraiment une vision conspirationniste du monde, il convient de se pencher sur le traitement que la complosphère a réservé à l'affaire DSK. Prenant à revers les dénonciateurs patentés du « Nouvel Ordre Mondial », pour qui le directeur du FMI symbolisait tout ce qu’ils adorent détester, l'arrestation de Strauss-Kahn a dans un premier temps suscité une sourde perplexité. A la perplexité a succédé l’exultation : le 16 mai 2011, le site « rouge-brun » Le Grand Soir.info, animé par Viktor Dedaj et Maxime Vivas, titre ainsi : « Un président de la République française potentiel sioniste vient de tomber ! ». Puis, les vieilles obsessions revenant au galop, la théorie du complot a repris ses droits : toute la séquence a été réinterprétée à l’aune d’une conspiration des puissants tirant les ficelles en coulisses. Le Grand Soir.info explique que Dominique Strauss-Kahn a en fait été « piégé » par une « coalition des banquiers occidentaux » car il « était en train de modifier le cours du FMI ». Dans la même veine, Thierry Meyssan, le président du Réseau Voltaire, aujourd’hui au service de la « Résistance libanaise » – comprendre : le Hezbollah –, voit dans l’affaire du Sofitel une « opération de sécurité nationale US visant à empêcher la création d’une nouvelle monnaie de réserve internationale », « un projet paradoxalement attendu par les États émergents tout autant que par la finance apatride (sic), mais refusé par le complexe militaro industriel israélo-états-unien ».
Voir aussi :
* Quelques commentaires sur l’affaire DSK
L’ancien favori socialiste a en effet reconnu publiquement avoir eu une « relation inappropriée » avec Nafissatou Diallo avant d’être mis en examen pour complicité de proxénétisme aggravé en bande organisée dans l’affaire du Carlton de Lille. Comme le relève Le Point dans un article démontant brillamment la thèse complotiste, « rien ne permet aujourd'hui d'établir qu'une embuscade ait été tendue à Dominique Strauss-Kahn au Sofitel ». Une thèse très fortement suggérée par l'Américain Edward J. Epstein dans un texte paru fin 2011 dans la New York Review of Books. Du reste, DSK lui-même ne croit pas à une telle version : s'il pense que ses adversaires politiques ont pu « orchestrer » les retombées de l’affaire du Sofitel afin de mieux précipiter sa chute, il ne croit pas qu’un complot a eu lieu avant les faits eux-mêmes.
Pour avoir un aperçu de ce qu'est vraiment une vision conspirationniste du monde, il convient de se pencher sur le traitement que la complosphère a réservé à l'affaire DSK. Prenant à revers les dénonciateurs patentés du « Nouvel Ordre Mondial », pour qui le directeur du FMI symbolisait tout ce qu’ils adorent détester, l'arrestation de Strauss-Kahn a dans un premier temps suscité une sourde perplexité. A la perplexité a succédé l’exultation : le 16 mai 2011, le site « rouge-brun » Le Grand Soir.info, animé par Viktor Dedaj et Maxime Vivas, titre ainsi : « Un président de la République française potentiel sioniste vient de tomber ! ». Puis, les vieilles obsessions revenant au galop, la théorie du complot a repris ses droits : toute la séquence a été réinterprétée à l’aune d’une conspiration des puissants tirant les ficelles en coulisses. Le Grand Soir.info explique que Dominique Strauss-Kahn a en fait été « piégé » par une « coalition des banquiers occidentaux » car il « était en train de modifier le cours du FMI ». Dans la même veine, Thierry Meyssan, le président du Réseau Voltaire, aujourd’hui au service de la « Résistance libanaise » – comprendre : le Hezbollah –, voit dans l’affaire du Sofitel une « opération de sécurité nationale US visant à empêcher la création d’une nouvelle monnaie de réserve internationale », « un projet paradoxalement attendu par les États émergents tout autant que par la finance apatride (sic), mais refusé par le complexe militaro industriel israélo-états-unien ».
Voir aussi :
* Quelques commentaires sur l’affaire DSK
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