À l'occasion de la diffusion par Canal+ de la série «22.11.63», et alors qu'est annoncée une nouvelle déclassification de documents sur l'assassinat de JFK, l'historien Vincent Quivy, auteur de Qui n'a pas tué John Kennedy ?, nous explique pourquoi le flot d’histoires que l'affaire a engendré a fini par recouvrir la vérité.
L’affaire Kennedy ressemble à une immense dune à l’intérieur de laquelle serait cachée, selon une vieille légende, une précieuse pépite. Certains, nombreux, ont décidé de creuser au hasard. D’autres, moins nombreux, ont entrepris de fouiller, grain par grain, la montagne. D’autres, encore, ont, avant de plonger dans le sable, enquêté sur la légende elle-même.
Pour mon livre Qui n'a pas tué John Kennedy ?, j’ai adopté, tour à tour, ces trois attitudes, à savoir: étudier l’affaire Kennedy par le biais d’une piste bien précise, puis tenter de la saisir dans sa globalité, enfin s’intéresser aux nombreuses hypothèses qu’elle a fait naître. Je ne suis pas parvenu à étudier chaque grain de cette immense montagne. Une vie n’y suffirait pas. L’annonce, à intervalles réguliers, de la «déclassification», c’est-à-dire de l’ouverture au public de documents concernant l’affaire Kennedy instille dans l’opinion l’idée que les archives sont rares et les dossiers jalousement conservés par l’administration américaine. Il n’en est rien.
Les chercheurs croulent sous les documents. Les autorités étatsuniennes ont voulu, dès l’origine, faire preuve de transparence. Les controverses sur l’assassinat du président Kennedy, nées dès le lendemain de l’attentat de Dallas, ont poussé l’administration à rendre publique la plupart des éléments afin de prouver qu’elle ne cachait rien. [...]
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