Vingt ans après le tragique accident de voiture qui coûta la vie à la princesse de Galles et à son compagnon Dodi Al-Fayed, la théorie du complot a vécu.
La police britannique a répondu à chacun des arguments les plus courants avancés sur la mort de Lady Di. Non, Diana n'a pas été assassinée. Non, elle n'était pas enceinte et n'avait pas non plus l’intention de se fiancer ou de se marier avec Dodi Al-Fayed.
Il n'existe pas non plus de preuve de l'existence d'un lanceur d'alerte du nom de John Hopkins, prétendument ancien agent du MI5 qui aurait « parlé » avant de mourir : il s'agit d'un pur hoax (la connotation humoristique du mot français « canular » ne restitue pas suffisamment bien la dimension délibérément et cyniquement trompeuse de ce genre de fausses nouvelles) répandu par un site de désinformation notoire, Your News Wire, récemment rebaptisé NewsPunch.com. De même, contrairement à ce qu'affirme - toujours - Your News Wire, Vladimir Poutine n'a jamais accusé la reine Elizabeth, le prince Philip, la reine mère et le prince Charles d’avoir fait assassiner Diana parce que celle-ci en aurait soi-disant su « beaucoup trop sur ce que les Illuminati réservent aux humains ».
La thèse du complot criminel, défendue pendant des années par le milliardaire égyptien Mohamed Al-Fayed, a été écartée par deux enquêtes successives, l'une de la justice française, bouclée en 1999, l'autre de la police britannique, rendue publique en 2006. Elles concluent à un accident provoqué par le comportement du chauffeur, Henri Paul (le chef de la sécurité du Ritz), sous l'emprise de l'alcool et d'antidépresseurs (les analyses révéleront un taux de 1,74 g d'alcool éthylique dans son sang), et la vitesse du véhicule (entre 126 et 155km/h à son entrée dans le tunnel du Pont de l'Alma). On apprit par la suite que la Mercedes-Benz S280 utilisée ce soir-là par la princesse et son compagnon avait déjà été accidentée et qu'elle n'aurait jamais dû être en circulation.
Après la réouverture du dossier sous la pression de Mohamed Al-Fayed, le juge Scott Baker, de la Haute Cour de Londres, avait affirmé fin mars 2008 qu’« aucun élément » n’étayait la théorie du complot défendu par le père de Dodi. « Il n’y a aucun élément montrant que le duc d’Edimbourg a ordonné l’exécution de Diana, ou que les services secrets ou toute autre agence gouvernementale l’ait organisée. […] Il n’existe aucun début de preuve soutenant les allégations de Mohamed Al-Fayed ». Les théories du complot avancées par le milliardaire égyptien sont « si manifestement infondées » que même ses avocats ont renoncé à les défendre, avait-il poursuivi. Le juge Baker avait également déploré les mensonges de plusieurs témoins – « regrettables particularités » de cette enquête -, citant nommément le photographe James Andanson, l’ex-majordome de Diana Paul Burrell et le chef de la sécurité d’Harrods (propriété de M. Al-Fayed) John McNamara comme l’ayant admis.
Comment expliquer le succès d'une telle théorie du complot alors ? Parce que la vie de Lady Di « était extrêmement romantique et dramatique, explique Jean-Michel Carradec'h. Je la compare souvent à une série avec plusieurs saisons, apportant son lot de passion, de drames et de scandales. Sauf que la dernière saison se termine trop brutalement. On commençait tout juste à aborder sa nouvelle vie de divorcée, sa relation avec un nouveau play-boy... Les gens ont simplement voulu continuer le feuilleton ».
En 2007 et en 2009, France 3 avait diffusé un film de Francis Gillery, auteur de Lady died (Fayard, 2006), développant la théorie du complot sur la mort de la princesse de Galles.
La police britannique a répondu à chacun des arguments les plus courants avancés sur la mort de Lady Di. Non, Diana n'a pas été assassinée. Non, elle n'était pas enceinte et n'avait pas non plus l’intention de se fiancer ou de se marier avec Dodi Al-Fayed.
Il n'existe pas non plus de preuve de l'existence d'un lanceur d'alerte du nom de John Hopkins, prétendument ancien agent du MI5 qui aurait « parlé » avant de mourir : il s'agit d'un pur hoax (la connotation humoristique du mot français « canular » ne restitue pas suffisamment bien la dimension délibérément et cyniquement trompeuse de ce genre de fausses nouvelles) répandu par un site de désinformation notoire, Your News Wire, récemment rebaptisé NewsPunch.com. De même, contrairement à ce qu'affirme - toujours - Your News Wire, Vladimir Poutine n'a jamais accusé la reine Elizabeth, le prince Philip, la reine mère et le prince Charles d’avoir fait assassiner Diana parce que celle-ci en aurait soi-disant su « beaucoup trop sur ce que les Illuminati réservent aux humains ».
La thèse du complot criminel, défendue pendant des années par le milliardaire égyptien Mohamed Al-Fayed, a été écartée par deux enquêtes successives, l'une de la justice française, bouclée en 1999, l'autre de la police britannique, rendue publique en 2006. Elles concluent à un accident provoqué par le comportement du chauffeur, Henri Paul (le chef de la sécurité du Ritz), sous l'emprise de l'alcool et d'antidépresseurs (les analyses révéleront un taux de 1,74 g d'alcool éthylique dans son sang), et la vitesse du véhicule (entre 126 et 155km/h à son entrée dans le tunnel du Pont de l'Alma). On apprit par la suite que la Mercedes-Benz S280 utilisée ce soir-là par la princesse et son compagnon avait déjà été accidentée et qu'elle n'aurait jamais dû être en circulation.
Après la réouverture du dossier sous la pression de Mohamed Al-Fayed, le juge Scott Baker, de la Haute Cour de Londres, avait affirmé fin mars 2008 qu’« aucun élément » n’étayait la théorie du complot défendu par le père de Dodi. « Il n’y a aucun élément montrant que le duc d’Edimbourg a ordonné l’exécution de Diana, ou que les services secrets ou toute autre agence gouvernementale l’ait organisée. […] Il n’existe aucun début de preuve soutenant les allégations de Mohamed Al-Fayed ». Les théories du complot avancées par le milliardaire égyptien sont « si manifestement infondées » que même ses avocats ont renoncé à les défendre, avait-il poursuivi. Le juge Baker avait également déploré les mensonges de plusieurs témoins – « regrettables particularités » de cette enquête -, citant nommément le photographe James Andanson, l’ex-majordome de Diana Paul Burrell et le chef de la sécurité d’Harrods (propriété de M. Al-Fayed) John McNamara comme l’ayant admis.
Comment expliquer le succès d'une telle théorie du complot alors ? Parce que la vie de Lady Di « était extrêmement romantique et dramatique, explique Jean-Michel Carradec'h. Je la compare souvent à une série avec plusieurs saisons, apportant son lot de passion, de drames et de scandales. Sauf que la dernière saison se termine trop brutalement. On commençait tout juste à aborder sa nouvelle vie de divorcée, sa relation avec un nouveau play-boy... Les gens ont simplement voulu continuer le feuilleton ».
En 2007 et en 2009, France 3 avait diffusé un film de Francis Gillery, auteur de Lady died (Fayard, 2006), développant la théorie du complot sur la mort de la princesse de Galles.
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