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Lanceurs d'alerte, histoire, IHEDN... : l’essentiel de la semaine

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Publié par La Rédaction04 novembre 2018

Des gros titres aux petites infos passées inaperçues : ce qu’il fallait retenir de l’actualité des derniers jours en matière de conspirationnisme et de négationnisme.

ERREUR DE CASTING. Etablissement public placé sous la tutelle du Premier Ministre, l’Institut des Hautes Etudes de Défense Nationale (IHEDN) devait organiser le 22 novembre 2018 à Paris, au sein de la prestigieuse Ecole militaire, une conférence sur « les nouveaux acteurs de la lutte anti-terroriste ». L’« islamologue et ancien député égyptien » Abderrahim Ali figurait parmi les intervenants d’une des trois tables-rondes prévues. L’information, révélée par le chercheur et consultant Romain Caillet sur Twitter, était propre à semer le trouble tant Abderrahim Ali est coutumier des propos conspirationnistes. Contacté par Conspiracy Watch, l'IHEDN a indiqué que le colloque avait été annulé (source : Conspiracy Watch, 30 octobre 2018).

COMPLOTISTE OU LANCEUR D'ALERTE ? Comment définir le complotisme ? Comment faire la différence entre un complotiste et un lanceur d’alerte ? Nous avons posé ces questions à Mathias Girel, auteur de Science et territoires de l’ignorance (éd. QUAE GIE, 2017) et directeur du Centre d’archives en philosophie, histoire et édition des sciences (CAPHES) à l’École normale supérieure (Ulm). Dans sa mise au point, le philosophe explique notamment que cette différence repose sur le registre de risques, le lanceur d'alerte se révélant prêt à sacrifier « une carrière, une situation matérielle, un réseau de relations », pour diffuser une information qui pourrait « changer les choses » vis-à-vis d'une pratique judiciaire, médicale, bancaire, politique... La démarche du complotiste, qui formule des hypothèses et prétend décrypter la réalité par des posts ou des vidéos, expose à beaucoup moins de dangers (source : Conspiracy Watch, 30 octobre 2018).

GEORGE SOROS. « S’il y a jamais eu un homme qui incarne le stéréotype du conspirateur mondial sioniste bolchevik judéo-ploutocratique, c’est bien moi ». La phrase (ici traduite) est du milliardaire américain George Soros, fantasme de toutes les extrêmes droite lié à son engagement philanthropique, notamment celui en faveur des migrants. Isolée de son contexte discursif, la citation a été postée sur Twitter par Cesar Sayoc, le suspect arrêté et inculpé dans l'affaire des colis piégés envoyés la semaine dernière à des personnalités anti-Trump ou membres du Parti démocrate. Conspiracy Watch la restitue dans son environnement, soit un livre d’entretien avec le philanthrope américain édité en 1995 (source : Conspiracy Watch, 31 octobre 2018). On lira également sur Slate comment la chaîne Fox News se prête à la diffusion de théories du complot antisémites mettant en cause sans preuve la prétendue influence de Soros dans l'organisation de la « caravane des migrants » (source : Slate.fr, 29 octobre 2018).

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ERREUR DE CASTING. Etablissement public placé sous la tutelle du Premier Ministre, l’Institut des Hautes Etudes de Défense Nationale (IHEDN) devait organiser le 22 novembre 2018 à Paris, au sein de la prestigieuse Ecole militaire, une conférence sur « les nouveaux acteurs de la lutte anti-terroriste ». L’« islamologue et ancien député égyptien » Abderrahim Ali figurait parmi les intervenants d’une des trois tables-rondes prévues. L’information, révélée par le chercheur et consultant Romain Caillet sur Twitter, était propre à semer le trouble tant Abderrahim Ali est coutumier des propos conspirationnistes. Contacté par Conspiracy Watch, l'IHEDN a indiqué que le colloque avait été annulé (source : Conspiracy Watch, 30 octobre 2018).

COMPLOTISTE OU LANCEUR D'ALERTE ? Comment définir le complotisme ? Comment faire la différence entre un complotiste et un lanceur d’alerte ? Nous avons posé ces questions à Mathias Girel, auteur de Science et territoires de l’ignorance (éd. QUAE GIE, 2017) et directeur du Centre d’archives en philosophie, histoire et édition des sciences (CAPHES) à l’École normale supérieure (Ulm). Dans sa mise au point, le philosophe explique notamment que cette différence repose sur le registre de risques, le lanceur d'alerte se révélant prêt à sacrifier « une carrière, une situation matérielle, un réseau de relations », pour diffuser une information qui pourrait « changer les choses » vis-à-vis d'une pratique judiciaire, médicale, bancaire, politique... La démarche du complotiste, qui formule des hypothèses et prétend décrypter la réalité par des posts ou des vidéos, expose à beaucoup moins de dangers (source : Conspiracy Watch, 30 octobre 2018).

GEORGE SOROS. « S’il y a jamais eu un homme qui incarne le stéréotype du conspirateur mondial sioniste bolchevik judéo-ploutocratique, c’est bien moi ». La phrase (ici traduite) est du milliardaire américain George Soros, fantasme de toutes les extrêmes droite lié à son engagement philanthropique, notamment celui en faveur des migrants. Isolée de son contexte discursif, la citation a été postée sur Twitter par Cesar Sayoc, le suspect arrêté et inculpé dans l'affaire des colis piégés envoyés la semaine dernière à des personnalités anti-Trump ou membres du Parti démocrate. Conspiracy Watch la restitue dans son environnement, soit un livre d’entretien avec le philanthrope américain édité en 1995 (source : Conspiracy Watch, 31 octobre 2018). On lira également sur Slate comment la chaîne Fox News se prête à la diffusion de théories du complot antisémites mettant en cause sans preuve la prétendue influence de Soros dans l'organisation de la « caravane des migrants » (source : Slate.fr, 29 octobre 2018).

UNION POPULAIRE RÉPUBLICAINE. Le CSA, saisi par des membres de l’Union populaire républicaine (UPR), le parti de François Asselineau, a estimé, après un numéro de « C à vous » (émission du 25 juin 2018) assimilant le parti à l’extrême droite, que France 5 avait « méconnu » son obligation de rigueur (source : Le Parisien, 30 octobre 2018). Comment les journalistes de France 5 ont-ils pu faire figurer l'UPR dans une infographie consacrée à des mouvements et sites d'extrême droite ? Quelques rappels dans un thread de Conspiracy Watch.

MICHEL COLLON. Le Centre communautaire laïc juif (CCLJ) David Susskind a alerté sur la participation de Michel Collon, animateur du site Investig’Action, au Salon du Livre francophone de Beyrouth, du 3 au 11 novembre 2018, pour y parler « Géostratégies, désinformation, propagande et complotisme » (sic). D'après le CCLJ, « le site Investig’Action a beau jeu de dire ce qu’il n’est pas : "ni l’ami des dictateurs", "ni complotiste", "ni antisémite", "ni rouge-brun", les accointances, les publications et les interventions de son fondateur Michel Collon démontrent tout le contraire » (source : CCLJ, 30 octobre 2018). Après cette alerte du CCLJ, mais aussi celles de la Ligue belge contre l'antisémitisme (LBCA) et du blogueur Marcel Sel, la Fédération Wallonie-Bruxelles a annulé la séance de dédicaces de Michel Collon initialement prévue sur son stand officiel (source : CCLJ, 31 octobre 2018).

« PURGE ». À la suite du canular relatif à la « purge » d'Halloween inventé par un jeune Grenoblois et massivement relayé sur les réseaux sociaux, le compte Twitter @AlertesInfos a diffusé la fausse information d'une femme égorgée par un adolescent de 16 ans à Sarcelles. Le message a été partagé près de 4600 fois en moins de douze heures. Le service de vérification de l'information de Libération rappelle opportunément que ce compte Twitter est coutumier de la diffusion de fausses informations anxiogènes, telles que des menaces d’attentats dans des centres commerciaux... (sources : AFP FactuelCheckNews.fr, 1er novembre 2018).

« LA BÊTE IMMONDE ». Dans un post de blog, Roger Pol-Droit reprend la célèbre formule de Bertolt Brecht, dans la pièce de théâtre La résistible ascension d'Arturo Ui, pour parler du réveil actuel de « la bête immonde » : « Ce qui la nourrit ? Toujours la simplification, plus encore que la haine. Il est si simple d’imaginer que tous les travers du monde n’ont qu’une seule cause. Il est si rassurant de croire les maux endurés ont toujours des responsables identifiés, qu’il suffirait d’exterminer pour que les malheurs cessent. Ce simplisme du bouc émissaire nourrit toutes les formes de l’antisémitisme – sa forme antique comme sa forme chrétienne, sa forme pétainiste comme sa forme gauchiste, sa forme musulmane comme sa forme antisioniste… Plus notre monde se révèle complexe, plus la bête immonde offre une issue simple » (source : rpdroit.com, 2 novembre 2018).

INSTAGRAM. Propriété de Facebook, le réseau social Instagram a supprimé deux hashtags antisémites après un article du New York Times qui pointait du doigt l'existence de milliers de messages haineux. Sous les hashtags « 911wasdonebythejews » et « jewsdid911 » se propageait la théorie du complot selon laquelle les Juifs auraient été responsables des attaques terroristes du 11 septembre 2001. Bien qu'opportun, ce nettoyage ne règle évidemment pas la question de la diffusion des posts antisémites via Instagram, ni celle du rôle plus général des réseaux sociaux comme vecteurs de contenus haineux (source : i24news, 2 novembre 2018).

HISTOIRE. Présent pendant toute l’entre-deux-guerres, le recours à la théorie du complot comme clé d’explication des événements par le mouvement communiste international atteint son apogée pendant la Guerre froide. La manifestation du 28 mai 1952 contre la venue à Paris du général américain Matthew Ridgway, nommé à la tête de l'OTAN, se solde par des affrontements, l'arrestation de Jacques Duclos, alors secrétaire général du PCF par intérim, et des perquisitions, dans divers locaux du parti. Une rhétorique bien rodée, qui dénonce un complot d'État, se met en branle. Pour Conspiracy Watch, l'historien Sylvain Boulouque, spécialiste du communisme et de l’anarchisme, analyse ce qu'elle a en commun avec la séquence récente au cours de laquelle Jean-Luc Mélenchon s’est présenté en victime d’une machination politico-judiciaire (source : Conspiracy Watch, 3 novembre 2018).

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ERREUR DE CASTING. Etablissement public placé sous la tutelle du Premier Ministre, l’Institut des Hautes Etudes de Défense Nationale (IHEDN) devait organiser le 22 novembre 2018 à Paris, au sein de la prestigieuse Ecole militaire, une conférence sur « les nouveaux acteurs de la lutte anti-terroriste ». L’« islamologue et ancien député égyptien » Abderrahim Ali figurait parmi les intervenants d’une des trois tables-rondes prévues. L’information, révélée par le chercheur et consultant Romain Caillet sur Twitter, était propre à semer le trouble tant Abderrahim Ali est coutumier des propos conspirationnistes. Contacté par Conspiracy Watch, l'IHEDN a indiqué que le colloque avait été annulé (source : Conspiracy Watch, 30 octobre 2018).

COMPLOTISTE OU LANCEUR D'ALERTE ? Comment définir le complotisme ? Comment faire la différence entre un complotiste et un lanceur d’alerte ? Nous avons posé ces questions à Mathias Girel, auteur de Science et territoires de l’ignorance (éd. QUAE GIE, 2017) et directeur du Centre d’archives en philosophie, histoire et édition des sciences (CAPHES) à l’École normale supérieure (Ulm). Dans sa mise au point, le philosophe explique notamment que cette différence repose sur le registre de risques, le lanceur d'alerte se révélant prêt à sacrifier « une carrière, une situation matérielle, un réseau de relations », pour diffuser une information qui pourrait « changer les choses » vis-à-vis d'une pratique judiciaire, médicale, bancaire, politique... La démarche du complotiste, qui formule des hypothèses et prétend décrypter la réalité par des posts ou des vidéos, expose à beaucoup moins de dangers (source : Conspiracy Watch, 30 octobre 2018).

GEORGE SOROS. « S’il y a jamais eu un homme qui incarne le stéréotype du conspirateur mondial sioniste bolchevik judéo-ploutocratique, c’est bien moi ». La phrase (ici traduite) est du milliardaire américain George Soros, fantasme de toutes les extrêmes droite lié à son engagement philanthropique, notamment celui en faveur des migrants. Isolée de son contexte discursif, la citation a été postée sur Twitter par Cesar Sayoc, le suspect arrêté et inculpé dans l'affaire des colis piégés envoyés la semaine dernière à des personnalités anti-Trump ou membres du Parti démocrate. Conspiracy Watch la restitue dans son environnement, soit un livre d’entretien avec le philanthrope américain édité en 1995 (source : Conspiracy Watch, 31 octobre 2018). On lira également sur Slate comment la chaîne Fox News se prête à la diffusion de théories du complot antisémites mettant en cause sans preuve la prétendue influence de Soros dans l'organisation de la « caravane des migrants » (source : Slate.fr, 29 octobre 2018).

UNION POPULAIRE RÉPUBLICAINE. Le CSA, saisi par des membres de l’Union populaire républicaine (UPR), le parti de François Asselineau, a estimé, après un numéro de « C à vous » (émission du 25 juin 2018) assimilant le parti à l’extrême droite, que France 5 avait « méconnu » son obligation de rigueur (source : Le Parisien, 30 octobre 2018). Comment les journalistes de France 5 ont-ils pu faire figurer l'UPR dans une infographie consacrée à des mouvements et sites d'extrême droite ? Quelques rappels dans un thread de Conspiracy Watch.

MICHEL COLLON. Le Centre communautaire laïc juif (CCLJ) David Susskind a alerté sur la participation de Michel Collon, animateur du site Investig’Action, au Salon du Livre francophone de Beyrouth, du 3 au 11 novembre 2018, pour y parler « Géostratégies, désinformation, propagande et complotisme » (sic). D'après le CCLJ, « le site Investig’Action a beau jeu de dire ce qu’il n’est pas : "ni l’ami des dictateurs", "ni complotiste", "ni antisémite", "ni rouge-brun", les accointances, les publications et les interventions de son fondateur Michel Collon démontrent tout le contraire » (source : CCLJ, 30 octobre 2018). Après cette alerte du CCLJ, mais aussi celles de la Ligue belge contre l'antisémitisme (LBCA) et du blogueur Marcel Sel, la Fédération Wallonie-Bruxelles a annulé la séance de dédicaces de Michel Collon initialement prévue sur son stand officiel (source : CCLJ, 31 octobre 2018).

« PURGE ». À la suite du canular relatif à la « purge » d'Halloween inventé par un jeune Grenoblois et massivement relayé sur les réseaux sociaux, le compte Twitter @AlertesInfos a diffusé la fausse information d'une femme égorgée par un adolescent de 16 ans à Sarcelles. Le message a été partagé près de 4600 fois en moins de douze heures. Le service de vérification de l'information de Libération rappelle opportunément que ce compte Twitter est coutumier de la diffusion de fausses informations anxiogènes, telles que des menaces d’attentats dans des centres commerciaux... (sources : AFP FactuelCheckNews.fr, 1er novembre 2018).

« LA BÊTE IMMONDE ». Dans un post de blog, Roger Pol-Droit reprend la célèbre formule de Bertolt Brecht, dans la pièce de théâtre La résistible ascension d'Arturo Ui, pour parler du réveil actuel de « la bête immonde » : « Ce qui la nourrit ? Toujours la simplification, plus encore que la haine. Il est si simple d’imaginer que tous les travers du monde n’ont qu’une seule cause. Il est si rassurant de croire les maux endurés ont toujours des responsables identifiés, qu’il suffirait d’exterminer pour que les malheurs cessent. Ce simplisme du bouc émissaire nourrit toutes les formes de l’antisémitisme – sa forme antique comme sa forme chrétienne, sa forme pétainiste comme sa forme gauchiste, sa forme musulmane comme sa forme antisioniste… Plus notre monde se révèle complexe, plus la bête immonde offre une issue simple » (source : rpdroit.com, 2 novembre 2018).

INSTAGRAM. Propriété de Facebook, le réseau social Instagram a supprimé deux hashtags antisémites après un article du New York Times qui pointait du doigt l'existence de milliers de messages haineux. Sous les hashtags « 911wasdonebythejews » et « jewsdid911 » se propageait la théorie du complot selon laquelle les Juifs auraient été responsables des attaques terroristes du 11 septembre 2001. Bien qu'opportun, ce nettoyage ne règle évidemment pas la question de la diffusion des posts antisémites via Instagram, ni celle du rôle plus général des réseaux sociaux comme vecteurs de contenus haineux (source : i24news, 2 novembre 2018).

HISTOIRE. Présent pendant toute l’entre-deux-guerres, le recours à la théorie du complot comme clé d’explication des événements par le mouvement communiste international atteint son apogée pendant la Guerre froide. La manifestation du 28 mai 1952 contre la venue à Paris du général américain Matthew Ridgway, nommé à la tête de l'OTAN, se solde par des affrontements, l'arrestation de Jacques Duclos, alors secrétaire général du PCF par intérim, et des perquisitions, dans divers locaux du parti. Une rhétorique bien rodée, qui dénonce un complot d'État, se met en branle. Pour Conspiracy Watch, l'historien Sylvain Boulouque, spécialiste du communisme et de l’anarchisme, analyse ce qu'elle a en commun avec la séquence récente au cours de laquelle Jean-Luc Mélenchon s’est présenté en victime d’une machination politico-judiciaire (source : Conspiracy Watch, 3 novembre 2018).

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