Pour l'historien Jean-Philippe Schreiber, l’idée du complot est vieille comme la modernité et ressasse depuis la Révolution française les mêmes théories, à peine actualisées.
Nul ne s’étonnera qu’aujourd’hui comme hier, certains s’évertuent à ne voir le cours du monde qu’au travers d’une grille de lecture conspirationniste. Ce qui est neuf, en revanche, c’est que dans un monde relativiste — le nôtre — où les modes de communication et les réseaux sociaux nivellent les discours, où s’affirme l’idéologie du doute permanent, les spéculations complotistes recueillent de plus en plus de succès parmi ceux qui sont aveuglement prêts à se fier à des croyances simplificatrices.
Sans trop savoir que ces élucubrations ont souvent plus de deux siècles… L’idée du complot est en effet vieille comme la modernité et ressasse depuis la Révolution française les mêmes théories, à peine actualisées.
i[« Dans cette Révolution Française, tout, jusqu’à ses forfaits les plus épouvantables, tout a été prévu, médité, combiné, résolu, statué ; tout a été […] amené par des hommes qui avaient seuls le fil des conspirations longtemps ourdies dans les sociétés secrètes, et qui ont su choisir et hâter les moments propices au complot »]i : ainsi s’exprimait, en 1798, l’abbé Augustin de Barruel. [...]
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